Maladie de Parkinson : comment ralentir l'évolution des symptômes
La maladie de Parkinson touche environ 180.000 personnes en France. Voici les approches permettant de ralentir l'évolution des symptômes, qu'il s'agisse de traitements médicamenteux ou non.
Avec le vieillissement de la population, la fréquence de la maladie de Parkinson est en augmentation. Elle touche environ 180.000 personnes en France. La maladie se déclare généralement tardivement, avec un pic entre 70 et 80 ans. Cependant, environ 15 % des cas surviennent avant l'âge de 65 ans.
La maladie touche légèrement plus les hommes que les femmes, probablement en raison d'une plus grande exposition aux produits toxiques dans certains secteurs professionnels. Par exemple, le risque de développer la maladie est accru par l'exposition aux pesticides, ce qui explique que les agriculteurs soient plus souvent touchés. Les commotions cérébrales et les traumatismes crâniens représentent également des facteurs de risque pour la maladie de Parkinson.
Voici les approches permettant de ralentir l'évolution des symptômes, qu'il s'agisse de traitements médicamenteux ou non.
Des troubles moteurs d'intensité variable
"On ne connaît pas les causes exactes de la maladie", explique le Dr Alexis Elbaz, neurologue et directeur de recherche à l'Inserm. "Elles sont liées à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Ce que nous savons, c'est que la maladie entraîne la destruction des neurones producteurs de dopamine, situés dans la substance noire, une petite région du cerveau impliquée dans le contrôle des mouvements".
C'est la raison pour laquelle la maladie de Parkinson se manifeste principalement par des troubles moteurs : raideur musculaire, difficulté à effectuer certains gestes, lenteur dans les mouvements, troubles de l'équilibre et douleurs articulaires. Des tremblements peuvent aussi survenir, mais uniquement au repos, par exemple, ils ne se manifestent pas lorsqu'on prend une tasse de café.
"On n'a pas forcément tous ces symptômes en même temps et ils n'ont pas forcément la même intensité", précise le Dr Elbaz. "En plus des troubles moteurs, les patients peuvent présenter des symptômes non moteurs, qui peuvent même apparaître en premier, comme des troubles du sommeil (avec des mouvements brusques pendant les rêves), de la dépression ou de l'anxiété, ainsi que des problèmes de constipation".
L'importance de l'activité physique
Pour ralentir l'évolution des symptômes, des traitements à base de dopamine ou des médicaments mimant son action sont prescrits. Les dosages peuvent être ajustés, et il est parfois nécessaire de changer de traitement si les effets deviennent moins efficaces. Par ailleurs, des études explorent l'efficacité d'un médicament antidiabétique, proche de l'Ozempic, souvent prescrit contre le diabète et l'obésité, pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson.
Cependant, les médicaments ne sont pas la seule option. En complément de la kinésithérapie, l'activité physique joue un rôle crucial et a prouvé son efficacité pour ralentir l'évolution des symptômes.
Quelle activité choisir ? Peu importe, tant qu'elle plaît au patient et qu'elle est pratiquée régulièrement sur le long terme. Que ce soit la gymnastique, le ping-pong ou même le tango, l'important est de rester actif. L'activité physique est également bénéfique en prévention. Une étude française ayant suivi 100.000 femmes pendant 29 ans a révélé que celles pratiquant le plus d'activité physique avaient un risque réduit de 25 % de développer la maladie de Parkinson.
Le café est protecteur
En termes d'alimentation, la consommation de café semble avoir un effet protecteur contre la maladie de Parkinson. De plus, le régime méditerranéen, riche en fruits, légumes, poisson et huile d'olive, est également associé à des effets bénéfiques. Ces résultats sont encore à confirmer, mais adopter ce régime peut être avantageux, car, comme l'activité physique, il est globalement favorable à la santé.
