"L'obésité est une maladie chronique, ce n'est pas un manque de volonté", a rappelé le professeur Boris Hansel, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste, invité de RTL lundi 26 mai. Il a également souligné que l'obésité était un "problème physique, psychologique et social" et qu'elle était "à l'origine de plusieurs dizaines de pathologies chroniques".
Dans ce contexte, le gouvernement veut permettre aux médecins généralistes de prescrire deux médicaments contre l'obésité vendus en France depuis plusieurs mois et dont les effets sont jugés spectaculaires. "Ces médicaments sont efficaces, ils ont montré leur intérêt dans de nombreuses études cliniques, mais ils ne guérissent pas l'obésité", a indiqué le médecin.
"C'est un médicament qui ne se prend pas en cure. C'est un outil et un outil, ça s'utilise avec méthode. C'est un médicament qu'il faut prendre au long cours", a détaillé Boris Hansel. Les médicaments réduisent l'appétit, ce qui fait perdre du poids.
"Quand vous l'arrêtez, vous reprenez les kilos. Donc, si vous le prenez pendant trois mois ou six mois en cure, vous risquez fort d'être déçu", a-t-il expliqué. Dans le même temps, le patient n'est pas soigné pour l'obésité, ce qui constitue une perte de chance.
Des effets secondaires graves avaient été découverts pour des médicaments coupe-faim comme le Mediator ou l'Isoméride. "Aujourd'hui, les essais cliniques sont indispensables et on les regarde au peigne fin avant d'autoriser ce type de médicaments. On n'est plus du tout comme on pouvait être il y a vingt, trente, quarante ans", a rassuré Boris Hansel.
Si ces médicaments sont bien prescrits "alors le rapport bénéfice-risque est favorable, non seulement pour perdre du poids, mais aussi pour réduire les maladies cardiovasculaires et peut-être même d'autres pathologies comme les apnées du sommeil, les problèmes articulaires et les problèmes au niveau du foie", a souligné le médecin.
Boris Hansel a précisé que le médicament s'ajoutait "à la prise en charge de l'obésité" et que le patient devait être suivi en même temps pour parvenir à un bon rapport bénéfice/risque.
"Ce qu'on veut, c'est accompagner les patients non pas pour qu'ils changent toutes leurs habitudes, mais qu'ils progressent dans certaines fonctions nutritionnelles et qu'on traite les troubles des conduites alimentaires", a-t-il conclu.
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