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Attentats du 7-Octobre en Israël : le Hamas accusé de crimes contre l'humanité par Amnesty International

L'organisation non gouvernementale juge que le massacre de civils en Israël, le 7 octobre 2023, relève du "crime contre l'humanité d'extermination".

Les vestiges du festival de musique israélien pris pour cible par le Hamas, le 7 octobre 2023.

Crédit : Jonathan Griveau pour RTL

AFP - édité par Jérémy Descours

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Amnesty International a accusé, ce jeudi 11 décembre, pour la première fois le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens d'avoir commis des crimes contre l'humanité, dont celui d'"extermination" lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël, et par la suite.

"Des groupes armés palestiniens ont commis des violations du droit international humanitaire, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité lors de leurs attaques dans le sud d'Israël ayant commencé le 7 octobre 2023", écrit l'organisation de défense des droits humains dans un nouveau rapport de plus de 170 pages.

Amnesty juge que le massacre de civils le 7-Octobre relève du "crime contre l'humanité d'extermination" et recense comme autres crimes contre l'humanité commis par des groupes palestiniens l'emprisonnement, la torture, la disparition forcée, le viol et "d'autres formes de violences sexuelles".

"La détention d'otages s'inscrivait dans un plan du Hamas"

Ces groupes, en premier lieu le Hamas, "ont continué de commettre des violations et des crimes relevant du droit international", après le 7-Octobre, notamment des crimes contre l'humanité, en "détenant et maltraitant des otages ainsi qu'en retenant des corps enlevés", ajoute Amnesty.

"La détention d'otages s'inscrivait dans un plan explicitement formulé par la direction du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens", écrit-elle. L'ONG internationale avait déjà conclu que le Hamas et d'autres groupes avaient commis des crimes de guerre lors de l'attaque du 7-Octobre en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP. Ce jour-là, 251 personnes avaient été prises en otage, dont 44 déjà mortes. Sur les 207 otages emmenés vivants, 41 sont morts ou ont été tués en captivité. A ce jour, tous les captifs sont rentrés, à l'exception d'un Israélien, dont la dépouille se trouve encore dans Gaza.

Le Hamas était "principalement responsable" des crimes commis

Pour les violences sexuelles commises le 7-Octobre, l'ONG a précisé qu'elle n'avait pu interroger qu'une seule personne parmi les survivants, et n'était par conséquent pas en mesure de déterminer leur ampleur ou étendue.

Le rapport conclut que le Hamas - notamment sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam - était "principalement responsable" des crimes commis, imputant aussi une responsabilité, mais moindre, au Jihad islamique palestinien, aux Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et à des "civils palestiniens non affiliés".

Les crimes de guerre qualifient des violations graves du droit international commises à l'encontre de civils ou de combattants à l'occasion d'un conflit armé.
Selon le statut de Rome ayant institué la Cour pénale internationale (CPI), les crimes contre l'humanité qualifient des actes commis "dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque".

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