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Grâce aux tests ADN achetés en ligne, un viol de 2015 élucidé dix ans après à Poitiers
Interdites en France mais largement utilisées aux États-Unis, les bases de données issues de tests ADN grand public ont permis d’identifier l’auteur du viol d’une infirmière agressée en juin 2015 à Poitiers. Dix ans après les faits, un technico-commercial de 28 ans a été confondu puis placé en garde à vue ce mardi 10 décembre, avant de reconnaître l’intégralité des faits.
Test ADN (Photo d'illustration)
Crédit : PIERRE-FRANCK COLOMBIER / AFP
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Dix ans après les faits, l’auteur d’un viol vient d’être identifié et confondu grâce à la généalogie récréative... Le 23 juin 2015, au bord de la rivière où elle avait l’habitude de courir, une jeune infirmière a été retrouvée grièvement blessée. La scène était d’une violence extrême : un tournevis planté dans son dos, du scotch appliqué sur sa bouche alors que le violeur avait essayé de l’étrangler. Des griffures et des traces de viol.
Sur place, les enquêteurs ont isolé un ADN masculin complet. Mais le profil ne correspondait à aucune base d’empreintes connues, ni en France ni en Europe. L’enquête s’est enlisée, faute de suspect identifié.
L’appel au FBI et la piste de la généalogie américaine
Ces derniers mois, le pôle Cold Case a décidé de relancer le dossier en explorant une piste encore inédite en France : la généalogie récréative. Ces tests ADN, interdits en France mais si faciles à se procurer en ligne, permettent à des millions de particuliers de retracer leurs origines, et leurs ancêtres. La majorité des données génétiques récoltées par ces entreprises circulent ensuite aux États-Unis, où elles sont conservées dans d’immenses bases.
Les enquêteurs ont alors sollicité l’aide du FBI pour comparer l’ADN du violeur avec ces bases de généalogie américaine, auxquelles des personnes du monde entier envoient leur ADN pour des informations sur leur lignée familiale.
Deux suspects familiaux, une garde à vue décisive
Cette nouvelle technique d’investigation criminelle, largement utilisée aux États-Unis, s'est soldée par un succès inattendu. La comparaison a permis de détecter des correspondances partielles menant à une famille française. Deux hommes, issus de cette même lignée, ont été identifiés et interpellés mardi 10 décembre au matin. Les deux suspects ont été placés en garde à vue.
Rapidement, l’un d’eux, un technico-commercial âgé de 28 ans, a vu son ADN correspondre à 100% avec celui isolé sur la scène de crime. Il a reconnu l’intégralité des faits.
