Andropause : libido en baisse, prise de poids, dépression... Voici les symptômes

Bien moins médiatisée que la ménopause, l'andropause est une réalité pour de nombreux hommes. Elle se caractérise par une baisse progressive du taux de testostérone, l'hormone mâle par excellence. "C'est l'arrêt de la sécrétion de testostérone par les testicules", explique le professeur François Desgrandchamps. 

Cette diminution hormonale entraîne divers symptômes tels que la perte de libido, des troubles de l'humeur, une diminution de la force musculaire, et parfois même des troubles cognitifs. "Quand on manque de cette hormone, beaucoup de caractéristiques secondaires masculines vont disparaître progressivement, insidieusement", ajoute-t-il.

Contrairement à la ménopause, où l'arrêt des cycles menstruels est un indicateur clair, l'andropause se manifeste de manière plus discrète. "Il y a tout un tas de cortèges de petits symptômes qui sont très insidieux", précise le professeur Desgrandchamps. Ces symptômes peuvent facilement être attribués au simple vieillissement, ce qui complique leur identification. Parmi ces signes, on retrouve une baisse de l'intérêt pour la sexualité, une prise de poids, une diminution de la force musculaire, et une humeur dépressive. "C'est peut-être pas simplement parce qu'ils sont vieux, mais peut-être parce qu'ils manquent de testostérone", souligne l'invité. 

Un diagnostic et un traitement adapté

Pour aider à diagnostiquer l'andropause, un questionnaire appelé ADAM (Androgen Deficiency in the Aging Male) est disponible. Il permet de repérer les signes évocateurs de cette condition. "Si vous avez 'oui' aux deux questions purement sexuelles, c'est-à-dire la baisse d'érection ou le manque de désir : c'est très évocateur", explique le professeur. Ce questionnaire est un outil précieux pour les hommes qui se posent des questions sur leur santé.

Le traitement de l'andropause repose principalement sur la supplémentation en testostérone, qui peut se faire par injections ou par gel. "Beaucoup mieux, beaucoup mieux", répond le professeur Desgrandchamps lorsqu'on lui demande comment vont ses patients sous traitement ! Il insiste sur le fait que ce traitement n'est pas immédiat, mais qu'il améliore progressivement l'humeur et la condition physique des patients. Citant un de ses patients, il rapporte : "J'ai l'impression de renaître !".

Pour conclure l'émission, le professeur Desgrandchamps rappelle l'importance pour les hommes d'aller consulter leur médecin s'ils ressentent des symptômes évocateurs. "Il n'est jamais trop tard pour agir !", souligne-t-il. L'andropause n'est pas une fatalité. De plus, en parler contribue à briser le silence autour de cette condition, et à encourager les hommes à prendre soin de leur santé.