Palpitation, vertige, souffle coupé... Comment gérer une attaque de panique ?

Une attaque de panique se caractérise par une peur soudaine et intense, sans danger réel. Ces crises sont imprévisibles et durent généralement environ un quart d'heure. Le corps réagit comme s'il était en danger, libérant de l'adrénaline et provoquant divers symptômes physiques : accélération du rythme cardiaque, difficulté à respirer, sensation de vertige. D'autres symptômes peuvent inclure des tremblements, une transpiration excessive, des douleurs digestives et des picotements dans les doigts, accompagnés d'une impression de perte de contrôle.

"L'attaque de panique se déclenche automatiquement", explique le Dr Marine Colombel, psychiatre et auteure de Je lutte contre la fatigue mentale (éd. Marabout). "Ce qui est complexe, c'est d'en identifier la cause, car elle dépend de l'histoire personnelle de chacun. Par exemple, une personne ayant eu un problème avec le feu peut revivre une attaque de panique près d'une cheminée. De même, un parfum associé à une relation difficile peut déclencher une crise. L'attaque de panique est un automatisme qui se réactive hors contexte, souvent sans souvenir conscient de la situation initiale, rendant l'identification de la cause difficile".

Facteurs favorisant le déclenchement

Certains facteurs sont connus pour favoriser les attaques de panique : manque de sommeil, hypoglycémie, consommation excessive de café ou carence en magnésium. Un déséquilibre dans la gestion du stress peut également faciliter leur survenue.

Il est donc conseillé de prendre soin de soi et de réduire son niveau de stress global. Dormir suffisamment, pratiquer une activité physique régulière, et intégrer des activités relaxantes comme le yoga, la méditation ou des exercices de respiration peuvent être protecteurs.

Que faire en cas d'attaque de panique ?

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Si une attaque de panique survient malgré tout, que faire ? "La clé, selon la psychiatre, est de ne pas lutter contre les sensations, mais de les accompagner. Les symptômes atteignent un pic, puis régressent. Plus on accepte ces sensations corporelles, plus l'intensité de la crise diminue".

Pour cela, il est conseillé de respirer lentement. Des techniques d'ancrage corporel peuvent aider à éviter que l'esprit ne s'emballe dans des pensées catastrophiques qui aggraveraient la crise. Par exemple, serrer les poings, se masser les mains ou bouger les orteils dans ses chaussures peut aider à réduire la pression. Si l'on craint de mourir ou de faire une crise cardiaque à cause du rythme cardiaque élevé, il est important de se rassurer : "Ce n'est pas dangereux. On ne va pas mourir. C'est éprouvant, mais on est en sécurité."

Quand consulter un professionnel ?

Si ces stratégies ne suffisent pas, il peut être utile de consulter un psychologue ou un psychiatre. Surtout si les crises sont fréquentes, perturbent la vie quotidienne ou entraînent des comportements d'évitement, comme éviter les transports en commun ou les ascenseurs. "La thérapie cognitive et comportementale est très efficace pour se défaire des automatismes", souligne la psychiatre. Dans certains cas, des antidépresseurs peuvent être prescrits pour réduire la fréquence des attaques de panique. Si l'on ne trouve pas de professionnel de santé mentale à proximité, il existe des consultations en ligne.

e.

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