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"Les conséquences sont dramatiques" : ce qu'il faut savoir sur la dénutrition, cette maladie insidieuse
La dénutrition est un fléau qui touche 2 millions de personnes en France. Découvrez les conseils de Jimmy Mohamed pour mieux la prévenir et la traiter.
Un enfant soigné pour dénutrition sévère à Taëz au Yémen, le 30 octobre 2018
Crédit : AHMAD AL-BASHA / AFP
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La dénutrition résulte d'apports alimentaires insuffisants pour couvrir les besoins nutritionnels essentiels. En France, ce fléau touche deux millions de personnes, principalement des personnes âgées, des résidents d'EHPAD, des patients hospitalisés, ainsi que 40% des personnes atteintes de cancer ou de la maladie d'Alzheimer.
Les conséquences de la dénutrition sont dramatiques : elle augmente le risque d'infections, ralentit la cicatrisation, et accroît les risques de chutes et de fractures, prolongeant ainsi les hospitalisations. En tant que principal facteur de risque de mortalité, la dénutrition aggrave toutes les pathologies existantes.
Elle entraîne une perte de poids involontaire, de 5% en un mois ou 10% en six mois. Pour rappel, même sans problème de santé apparent, il est crucial de se peser une fois par mois pour surveiller son état nutritionnel.
La dénutrition entraîne une perte musculaire
La perte musculaire est un signe majeur de la dénutrition. Elle peut rendre difficile le fait de se lever d'une chaise sans appui, de marcher ou de maintenir une bonne force dans les mains. Même les personnes obèses peuvent être dénutries, car il est possible d'avoir de la graisse sans muscle.
Le muscle, qui est une réserve d'énergie essentielle, est souvent le premier à disparaître. En situation de fragilité, le corps puise dans ses réserves, entraînant une perte musculaire et un affaiblissement général.
Il est crucial d'avoir une alimentation riche en calories
Pour lutter contre la dénutrition, deux approches essentielles peuvent être adoptées. Premièrement, il est crucial d'avoir une alimentation riche en calories, en gras et en protéines. Les médecins peuvent aussi prescrire des compléments nutritionnels oraux, comme des boissons hyperprotéinées. Augmentez, par ailleurs, vos apports en gras en ajoutant de l'huile d'olive et du beurre à vos repas.
Consommez également plus de féculents, d'œufs et de fromage. Fractionnez vos repas, évitez le jeûne intermittent et pratiquez une activité physique régulière. Intégrez aussi des exercices de musculation au quotidien, comme porter un pack d'eau ou monter les escaliers. L'activité physique pratiquée à 30, 40 ou 50 ans contribue à maintenir l'autonomie à 70 ou 80 ans.
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