Les résultats de l'étude ComCor, très attendus, ont été publiés ce jeudi 17 décembre par l'Institut Pasteur. Cette recherche menée par l’Institut en partenariat avec la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam), Santé publique France, et l’institut IPSOS, avait pour objectif, entre autres, de déterminer les lieux de contaminations à la Covid-19 et les comportements à risques.
Le premier enseignement de cette étude est que les contaminations ont surtout lieu au sein de l'entourage, en particulier au sein de la famille. 44% des malades "connaissent la personne qui les a infectées". Plus on est nombreux dans un foyer, plus le risque augmente. Les foyers avec des enfants en crèche, à l'école maternelle, au collège ou au lycée comptent aussi plus de contaminations.
Selon l'étude, on se contaminerait ainsi principalement lors des rassemblements familiaux et amicaux, "notamment lors des repas", indiquent les chercheurs.
Ainsi, l'étude fait apparaître "une augmentation du risque associée à la fréquentation des bars et restaurants", explique à l'AFP son auteur principal, Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique. Le risque aurait même augmenté pendant le confinement, ce qui "laisse entendre qu'il y a eu des bars et restaurants ouverts de façon clandestine pendant le confinement" selon le Pr Fontanet.
Quatre organisations professionnelles de l'hôtellerie-restauration ont dénoncé ces conclusions qu'elles jugent "sans fondement". Pour sa Part, Arnaud Fontanet soutient qu'il "faut être prudent" dans l'interprétation de ces résultats. "L'ensemble montre que c'est un lieu à risques, en revanche, l'ampleur du risque doit être réévaluée dans des conditions d'ouverture beaucoup plus classiques" que celles de son étude, juge-t-il.
La fréquentation des salles de sport, ou la pratique du covoiturage sont aussi associées à un risque. En revanche, ce n'est pas le cas pour les commerces ou les transports en commun. Les auteurs de l'étude précisent néanmoins que "les résultats s'appliquent à deux périodes très particulières", le couvre-feu et le confinement, et ne correspondent pas aux conditions normales de fonctionnement des différents lieux.
Il semblerait qu'un autre lieu soit synonyme de contamination : le lieu de travail. Certaines professions comme les chauffeurs ou les travailleurs sociaux, mais aussi les ouvriers et les cadres, sont considérées comme à risque. Ce n'est en revanche pas le cas des enseignants. Cela suggère qu'ils "arrivent à se protéger efficacement contre les risques d'infection dans leur environnement professionnel", notamment en portant le masque, interprète l'étude.
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