L'infectiologue Christian Perronne a été démis de ses fonctions, a annoncé, jeudi 17 décembre, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Celui qui était jusqu'ici le chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) est accusé d'avoir tenu des propos "indignes de la fonction qu'il exerce".
"Depuis plusieurs mois, dans un contexte de crise sanitaire, le Pr Christian Perronne a tenu des propos considérés comme indignes de la fonction qu'il exerce. Le collège de déontologie avait été saisi et l'avait souligné dans un avis qui avait été remis à l'intéressé qui n'en a pas tenu compte", peut-on lire dans un communiqué publié par l'AP-HP.
Il aurait déclaré que les malades du Covid représentaient une aubaine financière pour les médecins. Il avait jugé en octobre dernier qu'"un médecin généraliste qui déclare un test Covid positif pour l'un de ses patients, (...) touche de l'argent" en plus de la consultation. D'après lui, ce serait le "jackpot" pour les services de réanimation si ils gardent "longtemps" des patients infectés par la maladie.
Ce n'est pas la première que le nom de l'infectiologue remonte dans la hiérarchie de l'institution. Depuis cet été, le Pr Perronne est dans le collimateur de l'Ordre des médecins et de l'AP-HP à la suite de discours polémiques autour de l'hydroxychloroquine.
Il avait affirmé que la France aurait pu éviter 25.000 morts si le traitement vanté par le Pr Didier Raoult avait été prescrit massivement. Un avis contraire aux études qui concluent que le médicament n'avait pas d'efficacité contre une infection au coronavirus. Enfin, l'infectiologue avait accusé des confrères du CHU de Nantes d'avoir "laissé crever (son) beau-frère" en refusant de lui injecter de le traitement controversé.
À noter également que le spécialiste en maladies infectieuses est intervenu dans le film Hold-Up qui assure raconter l'histoire secrète derrière l'épidémie de coronavirus et dénoncer un complot façonné par des élites corrompues.
La commission médicale d'établissement de l'AP-HP s'est prononcée le 1er décembre "par une motion (...) qui a condamné des attaques ad hominem proférées publiquement à l'encontre d'un confrère". L'institution sanitaire a décidé de déposer plainte "auprès du conseil départemental de l'ordre des médecins".
Le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) avait déjà saisi fin juin le conseil départemental des Hauts-de-Seine, dont dépend Christian Perronne. Une procédure qui pourrait aboutir à des poursuites disciplinaires.
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