Les rues des villes et des campagnes de françaises sont désertes ce mercredi 18 mars, au deuxième jour de mesures restrictives sans précédent pour faire "la guerre" au coronavirus. Les Français doivent "rester chez eux", avait martelé la veille le Premier ministre, Édouard Philippe, lors d'une intervention depuis Matignon dans le journal télévisé de France 2.
L'ensemble de la population doit rester cloîtrée à la maison sous peine d'amendes, sauf pour se nourrir, se soigner ou travailler, en particulier les personnels de santé et les forces de l'ordre. Quelque 100.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans le pays pour faire respecter ces mesures.
Ces dispositions extrêmes visent à empêcher l'envolée des contaminations et la saturation des services d'urgence : mardi soir, 699 patients dans un état grave étaient en réanimation (contre 400 dimanche) sur un total de 2.579 malades hospitalisés, selon le bilan de la Direction générale de la Santé (DGS).
Le directeur, Jérôme Salomon, a annoncé un total de 175 décès (27 de plus que la veille) et de 7.730 personnes testées positives (1.000 nouveaux cas en 24 heures) : "On est tous potentiellement porteurs" a-t-il prévenu. Aussi, afin d'éviter tout contact pour éviter de répandre le virus, "on est partis sur au moins deux semaines de confinement collectif, on sait que c'est une période qui est nécessaire pour bloquer la circulation du virus" avait affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran, se disant prêt à prolonger la mesure.
Interrogé sur BFMTV, le professeur Bruno Lina, l'un des 11 membres du conseil scientifique formé pour lutter contre l'épidémie, a ainsi indiqué que les premiers effets du confinement "pour casser l'épidémie" devraient se faire après "le week-end prochain". "Il faut bien inscrire tout cela dans la durée" a-t-il insisté.
Au lendemain de l'entrée en vigueur des mesures de confinement prises par le gouvernement, Olivier Véran a de son côté précisé ce mercredi sur LCI que leurs impacts seraient mesurable d'ici 10 à 12 jours. "Ce qui dans 8, 10, 12 jours est à observer, à attendre, à espérer et arrivera, c'est une inflexion de la courbe de l'épidémie, une réduction du nombre de malades, a-t-il expliqué. "Mais je ne dis pas aujourd'hui que dans 12 jours nous serons venus à bout de l'épidémie."
Par ailleurs, Olivier Véran a indiqué que les marchés "où l'on voit des foules et qui ont beaucoup d'étals" seront "amenés à fermer". "À mesure que l'on constate qu'il y a des contacts rapprochés des gens dans la rue, nous sommes amenés à prendre des décisions. Ce sont les préfets qui ont autorité pour prendre ces décisions de fermeture", a poursuivi le ministre, rappelant que la règle est d'"intervenir partout" pour "faire respecter une distance d'un mètre entre les personnes".
Un Français rencontre en temps normal "50 personnes par jour, il faudrait qu'il rencontre 5 personnes par jour", a-t-il énoncé comme objectif. Aujourd'hui, "Paris n'a plus rien à voir avec ce qu'on a connu hier", s'est félicité le ministre, en soulignant que le confinement s'appliquait à lui-même, puisqu'il reste confiné dans son ministère.
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