Joe Biden a obtenu les 270 grands électeurs nécessaires pour remporter l'élection présidentielle aux États-Unis. C'est donc lui qui devrait devenir le 46ème président du pays, succédant ainsi à Donald Trump.
La question qui se pose désormais est de savoir si Donald Trump laissera bien sa place si facilement. Le président américain s'est montré très virulent pendant sa campagne et a montré son désir de rester au pouvoir à tout prix. À plusieurs reprises, le milliardaire a refusé de garantir une transition pacifique du pouvoir en cas de défaite. Le 23 septembre par exemple, un journaliste lui demande : "Vous engagez-vous à une passation pacifique du pouvoir ?". Réponse de Donald Trump : "Il va falloir que nous voyions ce qui se passe."
L'argument principal de Trump pour dénoncer la victoire de Joe Biden : la "fraude" que constitue selon lui le vote par correspondance, plutôt favorable au candidat démocrate. "Débarrassons-nous de ces bulletins et ce sera très pacifique", avait assuré le locataire de la Maison-Blanche en septembre.
Pour l'heure, Donald Trump est resté dans cette ligne en demandant la suspension du dépouillement et le recomptage de bulletins dans certains États. Mardi 3 novembre au soir, il a annoncé de manière prématurée sa victoire à la télévision américaine. Des affirmations qui ont été corrigées dans la foulée par les médias. Le 5 novembre, il s'obstine et accuse les démocrates d'""essayer de [lui] voler l'élection" avec des "votes illégaux". Plusieurs chaînes de télévision ont alors pris la décision une nouvelle fois de couper l'intervention en direct du président.
Mais même si les médias et les réseaux sociaux tentent de freiner la diffusion de fausses informations de la part de l'équipe du président, la base électorale de Donald Trump l'écoute toujours. Il existe aussi un risque que des millions de partisans du milliardaire soient galvanisés par son discours, et n'acceptent pas le résultat du vote.
L'élection de Joe Biden risque d'être d'autant moins acceptée si Donald Trump refuse de concéder sa défaite, comme il est de coutume aux États-Unis. Selon la chaîne américaine CBS, il n'envisagerait pas de le faire.
Ce qui pourrait faire basculer la balance, c'est le résultat des arbitrages juridiques des démarches engagées par l'équipe du candidat républicain pour recompter les votes selon de nouveaux critères. Ceux-ci se feront au niveau des États et, en cas de conflit, à la Cour suprême. Donald Trump a d'ailleurs assuré à plusieurs reprise qu'il comptait la saisir.
La plus haute juridiction des États-Unis est composée en majorité de juges nommés par des présidents républicains, et pourrait donc prendre une décision en faveur de leur candidat favori. Néanmoins, cela risquerait de remettre en cause sa crédibilité dans le système démocratique américain, qui repose sur ses contre-pouvoirs.
Autre élément rassurant, le chef de la majorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, s'est aussi engagé à une transition démocratique quoi qu'il arrive en septembre dernier. "Le vainqueur de l'élection du 3 novembre sera investi le 20 janvier. Il y aura une transition en bon ordre comme tous les quatre ans depuis 1792", avait-il alors tweeté.
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