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La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, le 1er octobre 2024
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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Un ultime geste à la veille du vote de la suspension de la réforme des retraites, à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du projet de la Sécurité sociale. Le gouvernement va déposer un amendement visant à élargir la suspension de la réforme aux carrières longues.
Une nouvelle concession faite au Parti socialiste qui a fait de la suspension de la réforme des retraites, une des conditions de non-censure du gouvernement. "Le gouvernement déposera d'ici à mercredi un amendement afin de permettre à l'Assemblée de débattre (...) de la question des carrières longues", a affirmé la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, sur BFMTV.
En proposant cet amendement, le gouvernement répond aussi à une attente formulée par les Écologistes et les communistes. Jusqu'à présent, seuls les retraités de droit commun étaient concernés par un changement dans l'hypothèse où les députés votaient en faveur de la mise en pause de la très controversée réforme des retraites. Le texte détaillera les publics concernés et sera soumis pour débat au Parlement qui tranchera, a-t-on précisé au porte-parolat.
Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou avait déjà évoqué cette piste en indiquant que Matignon était "ouvert à un élargissement des personnes concernées" par la suspension de la réforme.
Invité de RTL ce mardi 11 novembre, l'ancien ministre de l’Économie Thierry Breton s'est désolé de cette volonté de l'exécutif de revenir sur la réforme des retraites. "L'instabilité est là. Il faut dire stop, notamment au Parti socialiste, qui fait danser ce qui reste de la majorité gouvernementale", a-t-il dénoncé.
Cette main tendue du gouvernement à destination de la gauche est aussi assortie d'une "mise en garde" faite aux oppositions. "Les impôts et les taxes ne peuvent pas être réponses à tout, tout le temps", a prévenu Maud Bregeon qui s'est dite "prête à des mesures alternatives" à la hausse des franchises médicales. Elles devront être "financées par des économies" et non pas par "de nouvelles propositions de taxes", a-t-elle indiqué.
Si l'examen du projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) n'est pas terminé mercredi 12 novembre, le texte sera quoi qu'il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels. Si le vote a bien lieu, son adoption dépendra en grande partie des abstentions. Le scrutin, très serré sur la partie "recettes", avec 176 voix pour et 161 contre, laisse présager une équation encore plus difficile en cas de vote sur l'ensemble du projet de loi.
Pour l'instant, les députés s'interrogent sur la possibilité ou non de réussir à examiner, débattre et voter les amendements restants, dont celui sur la réforme des retraites. Selon un cadre du camp gouvernemental à l'Assemblée, cité par l'AFP, l'exécutif pourrait être tenté de voir les débats s'éterniser à l'Assemblée. Cela permettrait au gouvernement d'éviter un vote dont peu d'élus parviennent à pronostiquer l'issue. Le Parti socialiste pourrait avoir la même tentation.
"Ce n'est pas si grave" s'il n'y a pas de vote, "mais ce n'est pas si grave si on y va aussi", a estimé un député socialiste, soulignant que l'important serait surtout le "vote final en deuxième lecture". "Le problème de la période, c'est est-ce que tout ça est lisible pour les gens à l'arrivée ?", a-t-il ajouté.
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