La droite est vampirisée par Emmanuel Macron et elle attend son sauveur. Le choix du Premier ministre et de son équipe parle de lui-même, Emmanuel Macron a particulièrement soigné la place de la droite. Jean Castex, de droite, Premier ministre, Gérald Darmanin, de droite, pour s'occuper de la police, Bruno Le Maire, de droite aussi renforcé, et seul à bord à Bercy et Roselyne Bachelot, encore de droite, à la Culture.
Éric Dupond-Moretti à la Justice, n'est pas de droite, mais c'est le très grand ami de l'avocat de Nicolas Sarkozy, de droite. À l'exception de Barbara Pompili pour l'Écologie, tous les choix vont dans le même sens et ne disent qu'une chose : Emmanuel Macron soigne une partie non négligeable de son électorat et redoute pour 2022 plus la droite que la gauche.
C'est une façon de sécuriser un socle assez fort dans l'opinion qui soutient effectivement le président de la République aujourd'hui et à mesurer l'embarras chez les Républicains. Ça semble un calcul pas si mauvais que ça. Les responsables de l'opposition ont tous dénoncé le nouveau gouvernement. Christian Jacob, hier dans Le Parisien, fustigeait des ministres opportunistes avec une attaque particulière du patron des Républicains. À propose de Gérald Darmanin : "Il a les gènes de la trahison", a-t-il dit.
Mais personne chez les Républicains ne sait ce que veut vraiment Nicolas Sarkozy. L'ancien président est un mentor. C'est vrai pour Gérald Darmanin. Jean Castex, lui, a été le secrétaire général adjoint de Nicolas Sarkozy. Après le remaniement, l'ex-président a confié à l'un de ses anciens conseillers, Camille Pascal : "Je suis très content pour le pays, car il est désormais entre de bonnes mains". Il faut rappeler qu'il y a encore quelques mois, Nicolas Sarkozy répétait : "Ça va mal finir". Réalisme ou machiavélisme ? Personne n'a encore compris.
En tout cas, il existe un espoir chez plusieurs responsables de la droite. Une petite lueur d'espoir qu'effectivement ça finisse mal. Au point qu'Emmanuel Macron renonce à se représenter comme François Hollande cinq ans plus tôt. Mais même cette hypothèse ne résoudrait pas leur principal problème. Il leur faut un champion. C'est le principe même de l'élection présidentielle. Il y a bien Xavier Bertrand, mais ils sont quand même nombreux chez les Républicains à ne pas en vouloir.
Comme Xavier Bertrand, Valérie Pécresse a quitté les Républicains. Et elle n'y est pas non plus attendue avec impatience. Dans le tout dernier sondage de notre partenaire Harris Interactive, il ne se passe rien. Si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu demain, Valérie Pécresse recueillerait 12% des voix, Emmanuel Macron, 28%. Xavier Bertrand, lui, est à 13%.
Et François Baroin, le grand silencieux, lui, 14% d'intentions de vote, presque deux fois moins que le président sortant. Dans Le Figaro, fin mai, François Baroin disait ne jamais utiliser l'actualité pour se démarquer, même pour les municipales. Au soir du second tour, François Baroin n'est pas sorti de sa réserve. Il considère que dans la période, tout qu'il pourrait dire serait aussitôt oublié. Ce qu'il répète en boucle, en revanche, c'est qu'après un livre à la rentrée, il dévoilera à l'automne ses intentions. Personne ne sait ce qu'il va faire. Les Républicains en sont réduits à regarder les manœuvres de Nicolas Sarkozy et à attendre leur sauveur.
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