En retrait de la vie politique, Roselyne Bachelot est la nouvelle ministre de la Culture et succède à Franck Riester, dans le gouvernement Castex I. Cette décision est une surprise, d'autant plus qu'en mai dernier l'ancienne ministre de la Santé qualifiait de "cauchemar", l'idée d'intégrer à nouveau un gouvernement, dans Les Grosses Têtes.
Et pourtant... Roselyne Bachelot s'est laissée tenter par le ministère de la rue de Valois. Sur Franceinfo, elle raconte : "On se dit tiens, j'aimerais bien chanter comme la Callas ou jouer du piano comme Arthur Rubinstein. Puis, tout d'un coup, ça vous arrive. Vous voyez le numéro du Premier ministre s'afficher sur votre portable puisque je connais Jean Castex depuis longtemps, et qui me demande si je souhaite rejoindre l'équipe gouvernementale".
Cette proche de François Fillon reconnaît ne pas avoir toujours été enthousiaste pour intégrer un gouvernement "sauf pour être ministre de la Culture". "C'était comme une sorte d'idéal", ajoute-t-elle. Quand Jean Castex la contacte, elle refuse sa proposition. "Et il me dit que c'est pour être ministre de la Culture. Et je lui réponds : 'Là, tu me fais craquer'", explique-t-elle.
Et là, je me suis dit, je ne peux pas me défiler
Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, sur Franceinfo
"Quand le président de la République a dit qu'on allait trouver notre chemin, il a parlé d'économie, de social, d'environnement, mais il a mis la culture au même niveau que ces trois concepts. Et là, je me suis dit, je ne peux pas me défiler", a déclaré la ministre de la Culture.
Roselyne Bachelot a toujours eu une appétence pour le monde de la culture. "On est réunis par la musique, la culture", déclarait-elle après la nomination de Jean Castex au poste de premier ministre. Elle pratique le piano depuis l'âge de 3 ans et demi et se décrit elle-même comme une "dingue d'opéra", comme le rapporte l'AFP. En 2012, dans un entretien au Journal du Dimanche, elle confie avoir "toujours rêvé être Maria Callas", au point d'être "capable de faire un aller-retour Paris-New York de quelques heures pour écouter une oeuvre au Metropolitan Opera".
Toujours à Franceinfo, Roselyne Bachelot détaillait sa passion pour l'Opéra. "Je ne consomme pas l'opéra, je le vis", raconte celle qui a écrit en 2013 Verdi amoureux aux éditions Flammarion. "En quelque sorte, j’ai fait le pont entre mes presque quarante ans de vie politique et ma passion pour la musique, en refusant cette mise dans des cases qui est une caractéristique française. Parce que j’avais fait de la politique, parce que j’étais ministre, aller à l’opéra était une inconvenance ! Comment avais-je pu trouver le temps d’aller à l’opéra ? Avec l’opéra, je revendique ce besoin, ce droit, de me ressourcer dans l’art, la culture, la création", conclut-elle.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.