Depuis la défaite du 20 juin aux élections régionales, c’est un peu le bazar au gouvernement et dans la majorité. La période est très mouvementée et Emmanuel Macron fait comme si de rien n’était.
Le 23 juin à l’Élysée, juste avant le conseil des ministres, devant leurs collègues médusés, les ministres de l’Intérieur et de la Justice se sont écharpés. Éric Dupond-Moretti a reproché vertement à Gérald Darmanin son soutien bien trop appuyé à son ami de toujours, Xavier Bertrand. Une "trahison".
Quelques instants plus tard, c’est la ministre du Travail qui réglait ses comptes avec la ministre de la Transition écologique. Après ces étonnantes scènes, racontées dans le détail, Emmanuel Macron a fait valoir sa lecture des élections : "Il n’y a pas de conséquence nationale à tirer d’un scrutin local, hormis sur la participation". Pas de conséquence nationale, sauf, visiblement, dans la majorité, complètement déboussolée.
Quand le Président semble se détacher, ne pas vouloir tenir le manche, ça part très vite en vrille. Au-delà de ces tensions dans l’équipe gouvernementale, ça tiraille aussi autour d’Emmanuel Macron sur l’analyse du scrutin. Plusieurs responsables et députés n’ont toujours pas compris pourquoi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, et le numéro 1 de La République en Marche, Stanislas Guérini, avaient à ce point minimisé la défaite.
Certains osent même employer le mot de "claque" pour parler de ces élections. D’autres font le pari que tout l’échec sera oublié dans 15 jours. "On aurait dû mettre Justin Bieber tête de liste", ironise un macroniste de la première heure. Emmanuel Macron a reçu le chanteur-star, lundi, pour mieux montrer que les élections de la veille ne le touchaient absolument pas.
Comment Emmanuel Macron compte-t-il reprendre la main ? Mystère… Le chef de l’État semble plus indécis avec ses interlocuteurs réguliers sur ce qu’il veut faire. Lorsqu’il avait attaqué son tour de France il y a 3 semaines, il avait expliqué qu’il aurait à prendre des décisions difficiles. Parmi celles-ci : celle des retraites.
C’est redevenu bien plus flou. La semaine prochaine sera une semaine où il parlera d’économie, d’économie et d’économie. Le seul sujet qui sourit à la majorité en ce moment. L’idée qu’il lance un train de réformes a perdue en vigueur.
"La gifle qu’il a reçu dans la Drôme peut jouer un rôle", s’avance un haut responsable de la majorité qui l’a eu au téléphone peu de temps après. "Le Président a bien réagi mais cette agression l’a interpellé", explique cette source.
Le chef de l'État est indécis. "Quelle idée de pourrir les vacances des gens avec des annonces anxiogènes", se demande un conseiller pourtant assez allant pour que ça bouge. "Emmanuel Macron n’a pas tranché", résume plus simplement un ministre, et tant que le chef de l’état n’a pas pris de décision, les états d’âmes et les inimitiés des lendemains de défaites peuvent continuer de s’étaler au grand jour.
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