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Présidentielle 2022 : pourquoi Macron accuse-t-il Le Pen de climatoscepticisme ?

ÉCLAIRAGE - Lors du débat de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron a accusé Marine Le Pen d'être "climatosceptique". Pourquoi ? À quoi fait-il référence ?

Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le 20 avril 2022
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Marine Derquenne
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"Il est clair que vous êtes climato-sceptique" a lancé Emmanuel Macron à Marine Le Pen lors du débat présidentiel, mercredi 20 avril. "Moi, j'ai été frappé une fois encore par le rapport du Giec", a-t-il ajouté. "Je ne suis absolument pas climatosceptique, en aucun cas, mais vous êtes un peu climato-hypocrite" lui a répondu Marine Le Pen. 


Il est clair que l'écologie n'est pas le thème de prédilection de la candidate du RN. Si elle n'a pas mis le sujet au cœur de ses propositions, Marine Le Pen ne va pas non plus jusqu'à nier le réchauffement climatique ou vouloir sortir de l'Accord de Paris. C'est principalement le passif de son parti d'origine, le FN, et ses points de convergences avec Donald Trump ou Éric Zemmour qui lui portent préjudice dans le débat sur l'écologie. Mais ce sont aussi ses propres positions passées où elle mettait en doute les théories du réchauffement climatique.

Les positions climatosceptiques du Front national

Pendant longtemps, l'ancien parti de Marine Le Pen a été caractérisé par des positions climatosceptiques. Le père de la candidate et co-fondateur du FN qualifiait lui-même "l'écologisme" de "nouvelle religion des bobos gogos", tel que le rappelle le journal Libération. Jusqu'à récemment, Jean-Marie Le Pen niait le réchauffement climatique, ironisant sur Twitter en 2018 : "Brrr Brrr on se caille les miches ! Ceux qui dénoncent le réchauffement climatique sont désespérés". 

Par ailleurs, nos confrères de Libération soulignent que les députés du Front national n'avaient pas voté l'accord de Paris en 2016. Ils s'étaient abstenus. D'après Europe 1, le parti avait même prévu d'organiser une "contre-COP". Le parti de Marine Le Pen, renommé "Rassemblement national" en 2015, fait donc bel et bien face à un passif climatosceptique dont la candidate a voulu se débarrasser dès 2014, comme l'explique Libération, notamment en créant un collectif "Nouvelle écologie".

Le rétropédalage de Marine Le Pen sur l'origine du réchauffement climatique

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En 2012, il s'avère que Marine Le Pen contredisait le Giec, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. À l'époque, le Giec affirmait déjà que les activités humaines étaient à l'origine des changements climatiques. Or, l'ancienne présidente du FN assurait de son côté qu'elle n'était "pas sûre que l'activité humaine soit à l'origine principale de ce phénomène". 

Lors d'une interview pour le média Terra Eco, toujours en 2012Marine Le Pen assurait que le Giec était un "consensus de ceux qui ont la parole. Ce sont les prêtres et les évêques du changement climatique". Et à la question de savoir ce qu'elle avait prévu de faire pour la question du changement climatique "qui a disparu de l'actualité", elle répondait : "peut-on y faire quelque chose ?", tel que l'a souligné TF1.

Aujourd'hui, Marine Le Pen estime que "c'est le progrès qui va répondre aux défis climatiques". La candidate a déclaré, lors du débat présidentiel de l'entre-deux-tours"il faut une transition, mais qu'elle soit beaucoup moins rapide que ce qu'on impose aux Français". 

Un parallèle avec les positions de Donald Trump et Éric Zemmour sur le réchauffement climatique

Le climatoscepticisme de Marine Le Pen en 2012 peut-être comparé à celui de Donald Trump, l'ancien président des États-Unis, dont la candidate ne cache pas sa proximité. "Ce que fait Donald Trump m'intéresse" déclarait-elle sur RTL en 2017. Et jusqu'ici, Donald Trump a toujours considéré que le réchauffement climatique n'était pas dû à l'homme. En novembre 2012, il estimait aussi que "le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre l'industrie américaine non concurrentielle". En 2018, dans l'émission "60 Minutes" de CBS, il a néanmoins reconnu qu'il se passait quelque chose, sans toutefois affirmer que c'était à cause de l'activité humaine. 

Quant à l'ex-candidat du premier tour de la présidentielle, Éric Zemmour, il assurait en octobre dernier au Grand Jury de RTL qu'il subsistait des doutes sur le réchauffement climatique : "Je ne suis pas scientifique, j'écoute ce qu'ils disent (...) Je dis simplement que la France n'a rien à voir là-dedans". En 2017, Marine Le Pen déclarait de son côté à Reporterre : "Je ne suis pas scientifique du climat, je pense que l’activité humaine y contribue, dans des proportions que je suis incapable de mesurer." Si la candidate du RN, finaliste de l'élection, n'a pas voulu se rallier à Éric Zemmour pour le second tour, les deux candidats d'extrême droite avaient néanmoins des programmes "très similaires".

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