La guerre en Ukraine percute de plein fouet la campagne présidentielle française. Dans l'après-midi de ce lundi 28 février, le Premier ministre Jean Castex va recevoir les candidats à Matignon, qui ont dû modifier leur agenda de campagne pour ajouter une rencontre inédite avec l'exécutif à 40 jours du premier tour.
Les candidats ont rendez-vous avec Jean Castex, le ministre des Affaires étrangères, la ministre des Armées et le chef d'État-Major des armées pour un point d'information. Les déploiements des forces françaises en Estonie et en Roumanie seront évoqués tout comme l'avancée des discussions de la France avec l'Union Européenne et l'ONU. "C'est une manière d'inviter à l'union nationale", explique Matignon.
La majorité des candidats sont invités. Le gouvernement a fixé une règle : être candidat déclaré et avoir 300 parrainages. Les 300 parrainages minimum permettent à Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan d'être autour de la table. En revanche, ceux qui sont très en retard dans la course aux signatures ne sont pas conviés comme Philippe Poutou ou Christiane Taubira.
Certains candidats manqueront néanmoins à l'appel. C'est le cas de Jean-Luc Mélenchon, à peine rentré de son déplacement à La Réunion et de Nathalie Arthaud, qui dénonce la "vanité" des tentatives de médiation du président. Tous les autres seront là et quelques uns viendront avec leurs propres propositions.
Éric Zemmour suggère de nommer Nicolas Sarkozy et l'ancien ministre socialiste Hubert Védrine "émissaires de la France pour la paix". Valérie Pécresse souhaite désigner l'ancien président Sarkozy "médiateur européen". "C'est une manière d'affaiblir Macron en disant qu'il n'y arrive pas tout seul, confie un proche de la candidate LR, et de tacler Zemmour car Sarkozy n'aime pas être mis au même niveau que Védrine !".
Dans les rangs de la macronie, ces propositions se sont attirées des foudres comme le confie un ministre : "Les deux font un triste calcul tactique : Zemmour pour faire oublier son amour contrarié pour Poutine, Pécresse pour valoriser Sarkozy histoire d'avoir son soutien". Malgré un contexte sinistre et dramatique, la campagne présidentielle n'est jamais loin.
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