Le gouvernement est repassé à l’offensive. Désormais, il rend les coups et ne veut plus subir les critiques sans rien dire. L'exécutif assume ce qui est fait et tout ce qui reste à faire. Après des semaines quasi-amorphes, c'est un vrai changement pour les ministres, les responsables de la majorité et les députés.
Les ratés sur la vaccination ont eu l’effet d’un sérieux avertissement. Plusieurs responsables de la majorité ont eu le sentiment, la semaine dernière, que le quinquennat était en train de leur filer entre les doigts. Avec les encouragements d’Emmanuel Macron, ils ont été autorisés à répliquer. Mercredi 13 janvier, en Conseil des ministres, le chef de l'État les a même poussés à le faire.
Dans Le Parisien du jeudi 14 janvier, la secrétaire d’État Olivia Grégoire répond ainsi point par point. "On nous attaque sur tout, mais aussi sur n’importe quoi", dénonce-t-elle. "Les oppositions (...) en pleine déliquescence (...) changent de polémiques comme de chemises", continue-t-elle. La ministre Amélie de Montchalin a de son côté dégainé un tableau des réformes. Un pur objet promotionnel pour montrer tout ce que le gouvernement a fait, et tout ce qui reste à faire. Et pour montrer que ça bouge, même avec la gestion de l’épidémie.
Arrêtez de tirer sur le gouvernement, vous n’en tirerez pas une seule voix
Un haut responsable de la majorité
Mais ce genre de technique est-elle efficace ? Un haut responsable de la majorité le répète ces derniers temps à chaque fois qu’il croise un responsable de l’opposition : "Arrêtez de tirer sur le gouvernement, vous n’en tirerez pas une seule voix". Et puis, c’est tout bête, mais on est plus convaincant sur ce que l’on fait quand on a l’air soi-même convaincu.