"lls vendaient des feux qu'on devait tirer" : cet artificier a eu une belle frayeur lors du passage à l'an 2000 à Rio

Jacques Couturier ne fait pas dans la dentelle. L'artificier français manie l'art de l'explosion comme personne. Passage à l'an 2000 à Rio, fête nationale française en pleine Coupe du Monde... Il a animé des événements tous plus extraordinaires les uns que les autres. Au micro de Faustine Bollaert, il en dévoile les coulisses sur RTL.

Le 31 décembre 1999, la planète va changer de millénaire. Au Brésil, pour célébrer cet événement, un gigantesque feu d'artifice est organisé. À la baguette : Jacques Couturier, l'un des plus grands artificiers de son temps. Épaulé par son équipe et des collaborateurs brésiliens, il doit superviser simultanément 4 spectacles, répartis dans autant de villes "Florianópolis, San Paolo, Rio, Cabo Frio", dénombre-t-il. 

À quelques heures du spectacle, la situation devient explosive. Des artificiers brésiliens en charge de sécuriser les postes de tir en profitent pour subtiliser du matériel, pour le revendre sous le manteau. "C'est un peu gênant quand même", rigole Jacques. Heureusement, l'intervention rapide des polices locales a permis de juguler le trafic, et le feu d'artifice, de se passer sans encombre. "J'en plaisante là, mais sur le moment j'ai eu une grosse frayeur", reconnaît l'invité.

Des situations hautement inflammables, l'artificier en a connu d'autres. Il y a eu par exemple ce 14 juillet 2010, à Paris, organisé en pleine Coupe du Monde de football. "Le Trocadéro était occupé par les fans zones, ce qui fait que nous avons pu monter le feu d'artifice que le 13 au matin pour le lendemain, alors que d'habitude, c'est une semaine avant", se souvient-il. L'organisation est millimétrée, encore plus que d'ordinaire : "On avait 15 semi-remorques qui avaient été préparées à Bobigny, à l'extérieur de Paris". Permettant à la ville lumière d'être éclairée de mille feux. Un feu d'artifice réussi, contrastant avec la performance des Bleus en Afrique du Sud.