Les deux grands rendez-vous politiques du week-end n’ont réservé aucune surprise. La République en Marche, à Bordeaux, a surjoué le mouvement en pleine forme. À Hénin-Beaumont, Marine Le Pen, pour son retour de vacances, s’en est prise à Emmanuel Macron. Mais ce week-end, plusieurs faux retraités de la politique ont aussi fait leur rentrée.
Bernard Cazeneuve, Arnaud Montebourg, Marion Maréchal sont trois personnalités qui n’ont pas grand-chose à voir. Elles ont tout de même deux points communs. Elles se sont toutes les trois retirées de la vie politique et ont fait des apparitions ce week-end pour se rappeler aux bons souvenirs des Français.
Bernard Cazeneuve a été le plus explicite durant une "Fête de la rose" dans l’Hérault. Dans un style plus direct que d’habitude, c'est-à-dire un peu moins littéraire et ampoulé, le dernier Premier ministre de François Hollande a posé tout ce qui fallait pour qu’en cas de besoin sa famille politique ne l’oublie pas en 2022.
C’est le fameux "si les circonstances l’imposent", qui, il faut bien le dire, ne se sont quasiment jamais réalisées. Bernard Cazeneuve n’est ni le premier, ni le dernier, à espérer qu’on viendra le chercher. Il a attaqué Emmanuel Macron. Les premières années du quinquennat nous ont donné à voir, selon lui, une "République libérale, technicienne et verticale." Ça fait 3 gros mots dans la bouche de Bernard Cazeneuve.
Dans une interview dans au Monde, Arnaud Montebourg a aussi attaqué Emmanuel Macron. Le chef de l’État mène, aux yeux de l’apiculteur et chantre du "Made in France" une politique incompatible avec son discours écologique. Lui vante la démondialisation, un capitalisme vert et le patriotisme économique. S’il voulait donner un rendez-vous et ne rien exclure pour la suite, Arnaud Montebourg ne s’y prendrait pas autrement.
La majorité ne fait pas beaucoup de politique
Olivier Bost, éditorialiste politique de RTL.
Troisième exemple, Marion Maréchal. La plus jeune des retraités de la vie politique a fait sa rentrée médiatique avant sa tante, Marine Le Pen. L’idée de Marion Maréchal, son rêve, est de voir se construire une vraie droite, ce qu’elle appelle un "compromis patriotique", c’est-à-dire une droite qui embrasse l’extrême droite et qui rejette une bonne fois pour toutes le centre.
Un objectif détaillé ce week-end dans le Figaro. Elle a eu une phrase sévère pour le parti de sa tante : "Le Rassemblement national est indispensable à la vie politique mais pas suffisant pour transformer l’essai." Tout est donc permis pour la suite.
Si ces retraités continuent d'exister, c'est qu'il y a du vide. La majorité ne fait pas beaucoup de politique. La rentrée de La République en marche à Bordeaux en a encore été la démonstration. Nous avons seulement appris qu’Édouard Philippe ne serait pas candidat à Paris. Voilà tout ce que l’on a retenu du week-end. C’est un peu faible.
Le paysage politique semble aussi un peu sclérosé. Tout semble se réduire de plus en plus à ce qu’Arnaud Montebourg appelle "le duopole empoisonné" Macron-Le Pen. Il y a donc un espace pour que de jeunes retraités de la politique, avec leur notoriété, se fassent entendre.
À la même époque, dans le quinquennat de François Hollande, un certain Emmanuel Macron venait tout juste de faire son entrée au gouvernement. À l’époque, lui aussi avait quitté la politique pour créer une start-up. Tous les espoirs sont donc permis, et pour tout le monde.
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