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"Il veut aller vite" : comment Macron prépare (déjà) l’après Barnier

Anticipant une chute du gouvernement cette semaine, le chef de l’État multiplie les contacts avec ses proches pour trouver un remplaçant à Michel Barnier.

Le président français Emmanuel Macron s'entretient avec les médias français à Buenos Aires le 17 novembre 2024, avant de se rendre à Rio de Janeiro pour assister au sommet du G20.
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
Thomas Despré
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Ces derniers jours, les téléphones se sont remis à sonner. Si officiellement Emmanuel Macron continue de souhaiter "la stabilité" du gouvernement de Michel Barnier, en coulisses le chef de l’État s’est déjà mis en quête de son successeur. "Il est déjà sur le coup d’après", confirme l’un de ceux qui a échangé avec lui récemment. "Il ne veut pas rejouer le spectacle de cet été. Il veut aller vite", confirme un autre.


À ses interlocuteurs, Emmanuel Macron évoque les risques d’une instabilité politique pour les marchés financiers, pour la crédibilité de la France aux yeux de l’Union européenne ou encore pour l’avenir des discussions sur le traité de libre-échange avec le MERCOSUR qui doivent aboutir d'ici à la fin de l’année. "Comment tu vois le truc ?", a coutume de questionner le chef de l’État à ses visiteurs. "Michel Barnier a fait l’inverse de ce qu’il fallait faire. Maintenant, il te faut un manœuvrier politique", lui a conseillé l’un de ses proches, plaidant pour une personnalité capable de meilleures relations avec Marine Le Pen.

Lecornu, Bayrou, Lescure évoqués

Au jeu des pronostics, comme souvent, le nom du ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, est régulièrement cité. "Sébastien est très discret, mais il parle à tout le monde. Même LFI a reconnu sa méthode lors de la loi de programmation militaire", plaide l’un de ses amis. En juillet dernier, Libération révélait qu’il avait participé à un dîner chez Thierry Solère, conseiller de l’ombre d’Emmanuel Macron… avec Marine Le Pen.


Autre nom évoqué pour succéder à Michel Barnier en cas de censure cette semaine : celui du président du MoDem, François Bayrou. Selon nos informations, le maire de Pau a même été reçu la semaine dernière par Alexis Kohler, l’influent secrétaire général de l’Élysée. "Il coche beaucoup de cases", plaide un élu de droite. À son actif, celui qui avait parrainé Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle (au nom du pluralisme), est aussi un ardent défenseur de la proportionnelle, une des mesures réclamées par le RN. Son opposition à l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité requise contre Marine Le Pen, la semaine dernière, a aussi été remarquée. Le député macroniste Roland Lescure, déjà cité cet été pour Matignon, est aussi évoqué.

"Il n'y a pas de solution idéale"

"Mais ces profils ont tous le même défaut : ce sont des marconistes historiques", regrette un soutien d’Emmanuel Macron… Existe alors l’option de nommer un Premier ministre à nouveau issu de la droite. L’un des interlocuteurs récents du chef de l’État évoque l’actuel ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le président du Sénat Gérard Larcher, ou encore François Baroin. Selon un visiteur de l’Élysée, la nomination d’un profil plus technique, comme l’ancien commissaire européen Thierry Breton, ne semble pas privilégiée par le chef de l’État. "Il n’y a pas de solution idéale", résume un ancien ministre. "Le problème ce n’est pas le nom, mais la méthode de gouvernement", note de son côté un parlementaire.


Reste une option : renommer Michel Barnier immédiatement après s’il venait à être censuré. Dans les faits, rien ne l’empêcherait. Mais devant l’un des proches d'Emmanuel Macron a balayé cette option. "Les Français auraient l’impression qu’on s’assoit sur la censure de l’Assemblée", rapporte ce visiteur de l’Élysée.

Depuis l’Arabie Saoudite, où il est reçu en grande pompe par prince héritier Mohammed ben Salmane, le chef de l’État ne manque rien des soubresauts de son gouvernement. À son retour, en cas de censure, Michel Barnier devra lui remettre sa démission. La quête de son successeur deviendra alors encore plus concrète.

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