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Gérald Darmanin réfute tout "divorce entre la police et la population"

"Il n'y a pas à renouer, ce fil n'a jamais été perdu", a assuré le ministre de l'Intérieur devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale.

Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale, le 20 novembre 2020

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

Gaétan Trillat & AFP

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Dans la tourmente en raison des mobilisations contre la loi "sécurité globale" et de plusieurs révélations de violences policières, Gérald Darmanin était auditionné ce lundi 30 novembre par la Commission des lois de l’Assemblée nationale. 

"Je ne partage pas le fait qu'il y ait un divorce entre la police et sa population", a déclaré le ministre de l'Intérieur. "Il n'y a pas à renouer, ce fil n'a jamais été perdu, mais il y a à faire comprendre les difficultés que vivent les policiers et à comprendre aussi comment la population souhaite aujourd'hui l'exercice de la force légitime".

Comme il l’avait déjà fait la semaine dernière lors de son interview au journal de 20h de France 2, Gérald Darmanin a réaffirmé que les violences commises par des policiers sur le producteur noir Michel Zecler étaient "inqualifiables". Pour autant, "les individualités ne sont pas un tout", et il "ne supporterait pas qu'on porte atteinte à l'institution de la police et de la gendarmerie".

Il faut "donner à la police de la République, à la gendarmerie nationale, les moyens de l'exemplarité qu'on exige d'eux", a également dit le ministre, évoquant des "problèmes structurels qui ne datent pas d’hier".

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À commencer par la formation, qui devra “être plus importante”, et par l’encadrement. Il faut "recréer un corps intermédiaire d'encadrement plus nombreux auprès des policiers et des policiers et des gendarmes sur le terrain", a-t-il argumenté. Viennent ensuite les problèmes de "matériel" et des "images", a dit le ministre, en réaffirmant l'intérêt des caméras piétons, qui seront généralisées le 1er juillet, comme il l'avait annoncé.

Pour renforcer le lien entre la police et la population, le ministre a préconisé de porter à 30.000 le nombre de policiers membres de la "réserve", soit le même niveau que la réserve de la gendarmerie.

Il réaffirme sa confiance à Lallement

Concernant la refonte de l’IGPNsouvent critiquée, Gérald Darmanin s’est dit prêt à “tout étudier”. S’il y a une réforme à faire, ce n’est pas de la tuyauterie administrative, mais bien l’application des préconisations et des sanctions demandées par l’IGPN", a-t-il cependant averti. Il a fait valoir que si l'IGPN était "aussi mauvaise" que certains le disent "le procureur de la République" de Paris "ne l'aurait pas saisie" de l'enquête sur les violences dont a été victime Michel Zecler.

Enfin, Gérald Darmanin a renouvelé sa confiance au préfet de police de Paris, Didier Lallement, dont la stratégie de maintien de l’ordre dans la capitale est controversée. "Je n'ai ni amour ni haine du préfet Lallement (...) c'est un fonctionnaire travailleur, qui ne m'a jamais menti, qui dirige l'un des postes les plus difficiles de France", a-t-il estimé. "Et j'ai constaté depuis que je suis en poste qu'il ne faillit pas à ses fonctions.”

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