Deux interventions policières sont sous le feux des projecteurs. Il y a d'abord eu l'évacuation mouvementée d'un camp d'exilés à Paris, survenue lundi 23 novembre. Deux jours plus tôt, un producteur de musique parisien était violemment passé à tabac par trois policiers. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux et provoqué l'indignation.
"Ces images dans le XVIIe arrondissement ne sont pas explicables", déplore Christophe Rouget. Le secrétaire général du Syndicat des cadres de sécurité intérieure (SCSI) évoque les policiers qui, au lendemain de la diffusion des images, "vont au travail le cœur blessé de voir que certains ont sali notre institution."
Christophe Rouget est catégorique : "Le racisme et les violences illégitimes n'ont pas leur place dans nos rangs." Selon lui, il faut sortir du "débat hystérisé" sur l'article 24 de la loi Sécurité globale et "changer en profondeur la police nationale."
La situation actuelle est "ubuesque" d'après le secrétaire général du SCSI. Sur le démantèlement du camp de migrants : "On demande à des jeunes policiers d'aller dans les territoires les plus sensibles. On leur demande de faire du maintien de l'ordre et de savoir tout faire sans entraînement, sans matériel adapté, sans séance de sport".
Il existe un problème fondamental de formation des policiers et de hiérarchie, estime Christophe Rouget. "La police nationale est le temple du conservatisme et des castes", déplore le secrétaire de SCSI qui appelle à l'évolution de la profession.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.