Mélenchon attaque Lallement, "psychologiquement perturbé" selon lui
ÉCLAIRAGE - La France insoumise multiplie les attaques contre le préfet de police de Paris et demande sa démission. Des attaques de plus en plus acérées.

Didier Lallement contre la France insoumise. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon n'a de cesse de demander depuis la nomination du préfet en mars 2019, sa démission et son limogeage. Lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, Adrien Quatennens a estimé que Didier Lallement "a pour lui le traitement des 'gilets jaunes', avec 32 personnes éborgnées dont on n'a toujours pas retrouvé la trace, de tout cette mascarade qu'est devenue l'IGPN, dans laquelle des policiers décident entre eux du sort de policiers".
Le 1er février dernier, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé des "méthodes de psychopathe" de la part du préfet de police Lallement. Des propos réitérés par le chef de file de la France insoumise lors de son premier meeting de campagne, organisé virtuellement, le 28 novembre. Didier Lallement est "psychologiquement perturbé" et son autorité "compense des mésaventures personnelles".
Le numéro 2 de la France insoumise Adrien Quatennens reprend les propos de Jean-Luc Mélenchon. "Vous trouvez normal qu'un préfet de police, juste après les manifestations des 'gilets jaunes', interpellé par une femme, lui réponde : 'Nous ne sommes pas du même camp' ?". Et d'ajouter : "Non monsieur Lallement, il n'y a pas plusieurs camps en République. Il n'y en a qu'un seul, le peuple souverain. C'est lui que vous devez servir". Sans aller jusqu'à reprendre les propos du candidat à l'élection présidentielle de 2022, Adrien Quatennens a jugé que Didier Lallement est "un peu dérangé et surtout dangereux".
De Chevènement à Macron
La carrière de Didier Lallement est on ne peut plus politique. Avant d'être nommé préfet de police de Paris, il a été le conseiller technique de Jean-Pierre Chevènement, à l'époque ministre de l'Intérieur. Quelques années plus tard, il a été secrétaire général du ministère de l'Intérieur sous le mandat de François Hollande, lorsque Manuel Valls était à la tête de la place Beauvau.
Concernant les critiques dont il fait l'objet, Didier Lallement n'y prête guère attention. "C’est du petit-lait pour lui. Il aime ce rôle de méchant. Il a l’impression de se rapprocher de ces grands chefs de la police qu’entoure une légende noire", expliquait-il dans L'Obs.