Nouveau gouvernement : Pap Ndiaye se qualifie de "pur produit de la méritocratie"

Ce live est terminé, merci de l'avoir suivi. Rendez-vous demain matin à partir de 6h sur RTL.fr.

La nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, s'est engagée vendredi à "défendre la souveraineté culturelle", à investir dans l'éducation artistique et à relever "le défi titanesque" de la transition écologique dans le milieu.

Interrogée sur TF1 sur le fait qu'elle n'est que la deuxième femme à être nommée à Matignon après le passage éphémère d'Édith Cresson en 1991, Élisabeth Borne se dit "déterminée" à se battre contre les discriminations.

"Heureusement, on a progressé sur ces sujets, a-t-elle souligné, je ne vais pas vous dire que le combat contre le sexisme, contre les discriminations, est totalement gagné, et moi je suis déterminée à me battre sur ces sujets", a-t-elle ajouté.

Élisabeth Borne est revenue sur les attaques d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen contre le nouveau ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse. Elle estime que Pap Ndiaye est "un républicain très engagé".

Elisabeth Borne a dévoilé sur TF1 sa première mesure sur l'écologie. "Il y a une mesure qui est importante pour tous les Français : nous voulons permettre à tous les Français d'accéder à des véhicules électriques à la location longue durée pour moins de 100 euros par mois".

Invitée sur TF1 à commenter la composition du nouveau gouvernement, Élisabeth Borne s'est félicitée d'avoir "autant de femmes que d'hommes" et d'avoir choisi des ministres issus "de la gauche et de la droite"

Pap Ndiaye succède à Jean-Michel Blanquer au poste de ministre de l'Éducation nationale. Lors de la passation de pouvoir, l'historien s'est qualifié de "pur produit de la méritocratie républicaine". 

C'est l'un des transferts les plus politiques de ce gouvernement Borne : l'arrivée de Damien Abad (LR) en Macronie.

Sous le tweet du nouveau ministre des Solidarités où ce dernier dit sa fierté de "dépasser les clivages pour changer la vie de millions de Français", le compte officiel des Républicains a contre-attaqué avec une archive du même Damien Abad qui ne goûtait que très peu les trahisons d'hier. 

Pas le temps de savourer sa nouvelle nomination. Les passations de pouvoir entre ancien et nouveaux ministres ont débuté dans la foulée de l'annonce de l'équipe gouvernementale par le secrétaire général de l'Élysée. 

Olivier Véran a ainsi déjà échangé avec Marc Fesneau (relations avec le parlement), et Olivia Grégoire a également pris le relais de Gabriel Attal au porte-parolat du gouvernement. 

 Seul Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, semble trouver grâce aux yeux du leader de la Nupes. "Sous les apparences ternes et grises, sans audace et de peu d’entrain, on retrouve [dans ce gouvernement Borne] les principales figures de la maltraitance sociales et de l’irresponsabilité écologique du précédent gouvernement", a-t-il expliqué dans un discours. 

"On ne peut manquer de se réjouir du départ des deux croisés de la lutte contre l’islamo-gauchisme, M. Blanquer et Mme Vidal qui avaient mis l’éducation nationale au bord de la ruine. Ces deux-là, bon débarras", a continué Jean-Luc Mélenchon en saluant l'arrivée de l’historien Pap Ndiaye. "Une audace" pour l'opposant. "Si je ne sais rien de ses intentions dans l’Éducation nationale, je partage l’appréciation qu’il avait formulé à propos du président de la République dans une interview au Monde en juillet 2019..."

"Quant à Emmanuel Macron, s’il lui arrive de s’exprimer avec éloquence, comme lors du 10 mai, à propos de la mémoire de l’esclavage, on peine à discerner une politique, ou même un point de vue consistant [sur la discrimination raciale]", a déclaré Pap Ndiaye dans le quotidien. Visiblement, le président ne lui en tient pas rigueur. 
Pour Jean-Luc Mélenchon, "cette équipe n’est là que pour un mois car dans un mois les élections législatives renouvelleront la majorité à l’Assemblée nationale."

- Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : Bruno Le Maire
- Ministre délégué chargé des Comptes publics : Gabriel Attal
- Ministre de l'Intérieur : Gérald Darmanin
- Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : Catherine Colonna
- Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Eric Dupont-Moretti
- Ministre d'État, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Amélie de Montchalin
- Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse : Pap Ndiaye 
- Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
- Ministre de la Santé et de la Prévention : Brigitte Bourguignon
- Ministre du Travail, Plein Emploi et Insertion : Olivier Dussopt
- Ministre de la Culture : Rima Abdul-Malak
- Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des personnes handicapées : Damien Abad
- Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche : Sylvie Retailleau
- Ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire : Marc Fesneau
- Ministre à la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher
- Ministre de la Fonction publique : Stanislas Guerini 
- Ministre des Outre-mer : Yaël Braun-Pivet
- Ministre des Sports : Amélie Oudéa-Castéra
- Ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique : Olivier Véran 
- Ministre chargé du commerce extérieur : Franck Riester
- Ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances : Isabelle Rome

- Ministre délégué en charge des collectivités territoriales : Christophe Béchu

- Porte-parole du Gouvernement : Olivia Grégoire

- Secrétaire d’État chargé de l’Europe : Clément Beaune
- Secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères : Chrysoula Zacharopoulou
- Secrétaire d’État chargée de l’enfance : Charlotte Caubel
- Secrétaire d’État chargée de la mer, auprès de la première ministre : Justine Benin

On parle encore au conditionnel parce que tant que ce n'est pas officiel mais a priori Gérald Darmanin devait être reconduit au Ministère de l'Intérieur, pareil pour Bruno Le Maire à l'Économie. C'est Olivia Grégoire qui devrait être nommée Porte parole du gouvernement en remplacement de Gabriel Attal. Clément Beaune lui devrait rempiler avec le titre des Affaires Européennes.

L'ambassadrice de France aux Royaume-Uni, Catherine Colonna devrait quant a elle prendre le portefeuille des Affaires étrangères, information confirmée par notre service étranger.

Autre nom, celui du patron de LREM Stanislas Guerini, lui aussi pourrait rentrer au gouvernement, comme les députés Jean-Noël Barrot ou encore Yaël Braun-Bivet.

Enfin, un nom qui revient pour le ministère de la Culture : Rima Abdul-Malak,  Vous ne la connaissez sans doute pas, c'est la conseillère Culture d'Emmanuel Macron... Son nom circulait déjà au dernier remaniement.

La composition du gouvernement sera annoncée à 16h15 du perron de l'Élysée.

Pourtant pressenti pour intégrer le prochain gouvernement, Édouard Philippe a assuré qu'"on ne lui a pas proposé" d'en faire partie et que "ça (lui) va très bien !", lors d'un entretien diffusé dans Complément d'enquête sur France 2.

Ces quelques jours sans gouvernement ont notamment permis à l'exécutif de vérifier plus longuement le patrimoine et les impôts des futurs ministres. Une manière d'éviter tout scandale.

L'édito d'Etienne Gernelle

L'Edito Politique du 20 mai 2022

20/05/2022 à 07:25 — 03m15s

Pour Élisabeth Borne et Emmanuel Macron, l'un des défis a été de s'entendre sur un casting conforme à la promesse exprimée par le chef de l'Etat de lancer "un mandat nouveau", mais aussi capable de faire face à un contexte géopolitique, économique et social difficile avec la guerre en Ukraine, une inflation inédite depuis l'introduction de l'euro et une croissance en berne.

Face à ces urgences, quels seront les poids lourds du gouvernement de Jean Castex reconduits à leur poste ou à un autre ? La question se pose pour Bruno Le Maire (Economie), Gérald Darmanin (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Julien Denormandie (Agriculture), Olivier Véran (Santé), Gabriel Attal (porte-parole), Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), Eric Dupond-Moretti (Justice), Amélie de Montchalin (Transformation de l'Action publique).

Tandis que d'autres, comme Florence Parly (Armées), sont donnés partants. L'une des équations à résoudre était celle de la parité, avec la nécessité de nommer des femmes à des postes visibles. Première cheffe du gouvernement depuis trente ans, Elisabeth Borne a insisté jeudi sur l'égalité femmes-hommes et la nécessité pour les femmes de "rêver" et d'avoir "confiance" en elles.

Selon les informations du quotidien l'Opinion, l'actuelle maire de Paris et candidate sèchement battue à la présidentielle Anne Hidalgo se serait adressé à Élisabeth Borne, depuis sa nomination à Matignon. Les deux femmes ont eu le temps de travailler ensemble sous l'un des mandats de Bertrand Delanoë. Celles-ci collaborant sur la thématique de l'urbanisme.


"Comme tu le sais, Paris est pleinement engagée sur la voie de la planification écologique, pour la justice sociale et la lutte contre les inégalités. Je me tiens donc à ta disposition pour te présenter les grandes orientations que je porte avec mon équipe et qui permettront à notre pays de tenir les objectifs de l’Accord de Paris", lui aurait-elle écrit.

J'aimerais que l'on connaisse le programme de cette nouvelle majorité qui avance complètement masquée, qui ne dit pas ce qu'elle fera", a fustigé ce vendredi matin sur Europe 1 le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.

Et de poursuivre en raillant la nomination d'Elisabeth Borne. "Quand je vois les hésitations sur la nomination d'Elisabeth Borne, ou Catherine Vautrin. On a appris par quelques indiscrétions et journalistes informés que le président avait hésité jusqu'à dimanche soir. Il ne savait même pas quelle était la personne qui pouvait s'adapter le mieux à la politique qu'il entend conduire", a-t-il déclaré.

Eric Zemmour, qui a réuni 7,07% des voix à la présidentielle, estime qu'Emmanuel Macron "prépare la France" de l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et critique à nouveau sa rivale Marine Le Pen qui incarne à ses yeux "le socialisme".

"Emmanuel Macron prépare la France de Jean-Luc Mélenchon. Ils sont tous les deux pour l'avènement de ce 'nouveau peuple' créolisé", affirme dans une interview au Figaro l'ancien prétendant d'extrême droite à l'Elysée, qui fut éditorialiste dans ce journal.

"Seulement, Jean-Luc Mélenchon veut en accoucher par la révolution. Quand Emmanuel Macron veut l'engendrer par attentisme et fatalisme démographique. Il y a une différence de chronologie, mais pas d'idéologie", estime l'actuel candidat aux législatives dans le Var.

Pas d'état de grâce pour Élisabeth Borne, Mélenchon en mauvaise passe, les Français contre le burkini... Les experts de RTL décryptent pour vous le dernier sondage BVA pour RTL et Orange, publié ce vendredi matin.

2 minutes pour comprendre

France 2022 du 20 mai 2022

20/05/2022 à 08:55 — 07m29s

Le député LREM et conseiller d'Emmanuel Macron Thierry Solère, mis en examen pour treize chefs d'accusation, a annoncé vendredi qu'il renonçait à se représenter aux législatives dans la 9ᵉ circonscription des Hauts-de-Seine, alors qu'il avait été investi par la majorité.

"Après dix années au Parlement, il est désormais temps pour moi de poursuivre cet engagement politique sous une forme nouvelle. Je le ferai en soutenant l’action du président de la République et continuerai naturellement à l’accompagner politiquement", a-t-il écrit dans un tweet, au jour de la clôture du dépôt des candidatures en préfecture.

"Je ne serai donc pas candidat à cette élection législative et j’apporte mon plein soutien à Emmanuel Pellerin, candidat de la majorité présidentielle", que "je connais depuis de nombreuses années" et qui sera "à la hauteur pour remplir cette fonction", a-t-il ajouté.

D'après le service politique de RTL, Gérald Darmanin souhaiterait prendre la tête d'un grand "ministère social" autour du Travail et des retraites. Gabriel Attal, lui, se rêverait au ministère de l'Éducation. Bruno Le Maire pourrait bien conserver son poste à Bercy.

François Rebsamen, prise de guerre socialiste d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, aurait envie de la Culture. Olivia Grégoire, elle, pourrait s'occuper du porte-parolat du gouvernement.

Le ministère de la Justice pourrait être proposé à Catherine Vautrin, un temps pressentie pour Matignon.

Le journal RTL

Le journal RTL de 7h30 du 20 mai 2022

20/05/2022 à 07:45 — 07m45s

Selon les informations du service politique de RTL, l'équipe gouvernementale qui sera annoncée dans quelques heures devrait être paritaire. Entre "quinze et vingt ministres" composeront ce gouvernement, selon plusieurs proches du chef de l'État. Celui-ci sera complété après les élections législatives. 

La liste devrait être un savant mélange de personnalités politiques chevronnées, d'élus locaux, de jeunes talents, de ministres sortants et de nouveaux entrants. Jusqu'ici 40, les rescapés de la précédente équipe ne devraient pas être plus d'une dizaine.

Le nouveau gouvernement sera annoncé ce vendredi après-midi, indique le palais de l'Élysée. L'équipe devrait être resserrée autour d'une quinzaine de ministres. Le premier Conseil des ministres aura lieu lundi prochain.

Les candidats aux législatives ont jusqu'à ce soir, 18h, pour déposer leur déclaration signée et se lancer dans la course à l'Assemblée nationale, dont la majorité sortante est donnée favorite. 
Si les principales formations politiques ont déjà publié la liste des investis, des surprises ne sont pas exclues, comme une candidature de François Hollande en Corrèze, ou des candidats sans étiquette, des dissidents, des remplaçants au pied levé ou des désistements se produisent pendant la journée. 
Avec cette clôture des candidatures dans les 577 circonscriptions, la campagne officielle va pouvoir démarrer le 30 mai, avant le premier tour du 12 juin.

Christelle Craplet, directrice de clientèle Département Opinion de BVA était l'invitée de RTL Petit Matin ce vendredi. Elle est revenue dans le détail sur les principaux enseignements du sondage BVA pour RTL et Orange qui porte notamment sur la popularité d'Élisabeth Borne... mais aussi celles de ceux qui se voient en premiers opposants politique : Jean-Luc Mélenchon ou encore Marine Le Pen. 

Les invités de RTL

INVITÉE RTL - Élisabeth Borne à Matignon : "Pas d'état de grâce", analyse Christelle Craplet de BVA

20/05/2022 à 06:30 — 05m06s

Selon notre baromètre BVA pour RTL et Orange, 50% des Français interrogés ont une bonne opinion d'Elisabeth Borne en tant que Première ministre, 49% une mauvaise opinion. La nouvelle Première ministre ne bénéficie pas du même élan de sympathie qu’Edouard Philippe (59%) ou Jean Castex (56%) à leur entrée à Matignon.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouveau direct consacré aux dernières actualités politiques liées à la campagne des législatives et à la nomination du nouveau gouvernement.