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Budget 2026 : "Sur les bases actuelles, la seule perspective possible est la censure", prévient Olivier Faure

Le Premier ministre a dévoilé, ce mardi 15 juillet, les orientations budgétaires choisies afin de réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies.

Marie-Pierre Haddad

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Ce qu'il faut retenir
  • François Bayrou a dévoilé les grandes orientations du budget 2026. Un casse-tête financier et politique visant 43,8 milliards d'euros d'économies et qui soulève déjà une levée de boucliers des oppositions.
  • Présentant les grands axes de ce budget 2026 comme une "question de survie", le Premier ministre a annoncé que l'année 2026 serait une "année blanche", à savoir un gel du barème des impôts, des prestations sociales et des retraites.
  • François Bayrou a appelé à augmenter la productivité du pays. Parmi les mesures envisagées, la suppression de deux jours fériés, "par exemple le lundi de Pâques et le 8-Mai".
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Le RN "n'acceptera pas" la suppression de deux jours fériés, selon Bardella

"Aucun député RN n'acceptera" la proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés, a fait savoir mardi sur X le patron du parti Jordan Bardella, critiquant une "provocation" et "une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail".

L'eurodéputé RN a publié son avertissement pendant que le Premier ministre présentait son plan de redressement des finances publiques, proposant entre autres la suppression de "deux jours fériés", citant "comme exemples" le "lundi de Pâques" et "le 8-Mai" tout en se disant "prêt à en accepter ou en examiner d'autres".

"Un plan pour arrêter l'augmentation de la dette en 4 ans"

Le Premier ministre propose d'abord un "plan de retour à l'équilibre de la dette sur quatre ans". "De 2026 à 2029, c'est un plan réaliste et un objectif atteignable afin d'arrêter l'augmentation de la dette en 4 ans", affirme-t-il.

"Stop à la dette et en avant la production"

Le Premier ministre amorce un programme composé de deux grands actes : un plan pour dire "stop à la dette" et un plan pour dire "en avant la production".

"La dernière station avant la falaise"

Le Premier ministre rappelle que "chaque seconde, la dette de la France augmente de 5.000 euros". "Nous avons le devoir de prendre nos responsabilités, ajoute-t-il. C'est la dernière station avant la falaise. L'écrasement par la dette est un danger mortel pour le moindre pays. Nous ne pouvons plus ni retarder, ni éluder la menace du surendettement, mais il est encore temps."

Comment l'Etat tente de renflouer ses caisses en vendant son patrimoine

Un énorme pactole. Premier propriétaire immobilier du pays, l’État possède 196.000 bâtiments et plus de 31.000 terrains, soit 95 millions de mètres carrés. Impossible de valoriser précisément cet empire, mais les estimations se font en dizaines de milliards d’euros.
Et justement, il faut trouver 40 milliards d’euros dès l’an prochain. Vendre des biens pourrait être une solution pour renflouer les caisses de l’État. Mais en partie seulement, car la très grande majorité des biens sont aujourd’hui occupés. Chaque année, l’État vend entre 500 et 600 lots, pour environ 225 millions d’euros

Explications dans cet article ⬇️

quelles sont les dernières hypothèses ?

À quelques heures de la prise de parole de François Bayrou, voici les dernières pistes évoquées

>L'"année blanche"
Concrètement, cela signifie que les dépenses seront gelées. Les ministères ne seront pas les seuls concernés. En année blanche, le montant des prestations sociales est gelé. Il n'est plus indexé sur l'inflation, comme c'est le cas tous les ans.

Cela rapporterait plus de 6 milliards d'euros à l'État mais les prix au supermarché continuent d'augmenter tandis que votre revenu, issu des prestations sociales, ne bouge pas. Résultat : le pouvoir d'achat baisse.

Les retraités sont aussi concernés. Leur pension pourrait être gelée. Pour un couple où chacun touche 1.200 euros par mois, l'année blanche ôterait 315 euros à la fin de l'année.

>Le gel du barème des impots
Chaque année, tous les seuils du barème de l'impôt sur le revenu sont rehaussés pour suivre l'inflation et l'augmentation mécanique des salaires. S'ils ne bougent pas d'une année sur l'autre, une partie de vos revenus peut basculer dans la tranche d'imposition du dessus.

Exemple pour une personne seule avec un revenu de référence de 2.400 euros par mois. Vous avez été augmenté de 100 euros par votre patron. En année blanche, vous paierez 170 euros d'impôts en plus.

>Quid des Français les plus aisés ?
La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, créée dans le budget de l'an dernier, pourrait faire son retour. L'objectif est de limiter l'optimisation fiscale et de garantir un niveau d'imposition minimum de 20% pour les plus aisés. Ce dispositif était censé disparaître à la fin de l'année, il sera peut-être prolongé.
Une taxe sur les hauts patrimoines est aussi dans les tuyaux.
>La réforme de l'assurance chomage
Un durcissement des conditions pour bénéficier de l'assurance chômage serait envisagé. Il faudrait travailler plus longtemps pour en bénéficier : 8 mois au lieu de 6.

"le moment de vérité"

Il y a trois mois, François Bayrou tenait une conférence de presse sur l'état des finances du pays. Derrière lui, le slogan "La vérité permet d'agir" était affiché. Pour ce mercredi, le premier ministre a choisi : "Le moment de vérité".

Le locataire de Matignon s'exprimera devant les journalistes mais aussi les représentants des groupes parlementaires.

comment fonctionne une année blanche ?

Parmi les pistes évoquées pour le budget 2026, celle d'une "pause" de certaines dépenses. "Est-ce une bonne idée ? Cela dépend sur quoi on l’applique (...) il y a plein de manières de le faire", a indiqué Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics. Selon Laurent Saint-Martin ministre délégué chargé du Commerce extérieur, cette piste aurait le mérite de "freiner et de refroidir la dépense publique".
Mais concrètement, qu'est-ce que cela signifie ? Réponses dans cet article ⬇️

Une ultime présentation

Alerte

Emmanuel Macron recevra François Bayrou ce mardi matin "pour une ultime présentation" du budget 2026, à appris RTL de l’entourage du Président.

"80 % des Français vont souffrir de ce budget", assure Éric Coquerel sur RTL

Entre la diminution des pensions, le gel des retraites, et la baisse des dépenses publiques, "ce sont 80 % des Français qui vont souffrir de ce budget, au profit de ceux à qui Emmanuel Macron a accordé environ 100 milliards d’euros de cadeaux fiscaux depuis 2017" a dénoncé ce matin, le député de la Seine-Saint-Denis sur RTL.
Il a fustigé un niveau d’inégalités "qui devient aussi important qu’au XIXᵉ siècle" et dénoncé, à propos du gel du barème de l’impôt sur le revenu, "une mesure qui ne concernerait pas les milliardaires, car ils ne paient quasiment plus d’impôt sur le revenu. " Face à cela, le député a rappelé la proposition de taxe sur le patrimoine, dite Taxe Zucman, "qui toucherait ces ultra-riches à hauteur de 2 %".

"Donc voilà le choix à faire", a-t-il résumé : "Est-ce qu’on pénalise tous les Français, ou est-ce qu’on va chercher des dizaines de milliards chez les plus riches ?". Selon ses calculs, en ciblant les grandes entreprises et les ultra-riches, l’État pourrait récupérer entre 60 et 70 milliards d’euros par an.

pas de hausse d'impôts ?

Invitée de RTL le 4 juillet, la ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré que les hausses d'impôts ne feront pas partie des pistes à l'étude pour réduire le déficit.

"Nous n'allons pas sortir de cette situation par les impôts, affirme la ministre. Il n'y aura pas de hausse d'impôts généralisée. Je ne peux pas vous garantir aujourd'hui ce qui se passera sur l'ensemble des lignes du budget, mais moi, mon message ce matin aux Français, aux chefs d'entreprise : ce n'est pas par les impôts que nous allons réduire notre problème".

un effort budgétaire pour la défense

Emmanuel Macron a annoncé vouloir renforcer l'effort budgétaire pour la défense prévu, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura doublé en dix ans sous ses deux mandats.
"Nul ne peut demeurer immobile. Nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés", a affirmé le président, appelant les parlementaires à voter le budget pour l'année 2026 quand il arrivera à l'Assemblée, "car les censures de fin d'année ont une conséquence simple : elles décalent le budget des armées".

quelles sont les pistes d'économies ?

> Décréter une "année blanche"
L'hypothèse, qui revient avec insistance, consisterait à reconduire à l'identique certaines dépenses entre 2025 et 2026, sans augmentation. Mais les ressources espérées de ce gisement d'économies varient significativement selon le périmètre retenu.
> Désindexer les retraites
La piste d'une désindexation des pensions de retraites par rapport à l'inflation gagne du terrain, renforcée par une proposition en ce sens du Comité de suivi des retraites (CSR), et appuyée par plusieurs parlementaires du camp gouvernemental.

> Réduire la protection sociale
Plusieurs pistes ont été avancées ces derniers mois pour réduire le déficit de la protection sociale (Sécurité sociale, assurance chômage, retraites complémentaires), notamment par l'Assurance maladie qui devrait connaître un trou de 16 milliards d'euros en 2025.

> Geler le barème de l'impôt sur le revenu
Cela consisterait à ne pas réévaluer les seuils des différentes tranches qui habituellement sont ajustés automatiquement chaque année pour neutraliser les effets de l'inflation. Début 2025, les seuils des différentes tranches avaient été réévalués, ce qui avait permis à 600.000 contribuables de ne pas devenir imposables.

> Réformer agences et opérateurs
Le Sénat a estimé que réformer le fonctionnement de "l'archipel" d'opérateurs et d'agences de l'État, soit 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1.153 organismes publics nationaux (comme l'Ademe - pour la transition écologique -, l'Agence Bio, l'Agence nationale du sport, etc.), permettrait d'économiser 540 millions d'euros sur plusieurs années.

> Limiter les dépenses de la fonction publique
Certaines mesures dites "catégorielles" (concernant certaines catégories de fonctionnaires) ont à elles seules contribué à gonfler la masse salariale de 3,7 milliards d'euros en 2024. Le gouvernement pourrait aussi actionner le levier des réductions d'emploi. Le ministre de l'Économie Eric Lombard disait début juin vouloir engager la "baisse du nombre de fonctionnaires", tout en se gardant d'en préciser le nombre.

Bonjour !

Bienvenue dans ce livre consacré à la conférence de presse de François Bayrou sur les annonces budgétaires pour 2026.

"Sur les bases actuelles, la seule perspective possible est la censure", prévient Olivier Faure

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a également réagi aux annonces de François Bayrou ce mardi 15 juillet. "Sur les bases actuelles, la seule perspective possible est la censure", prévient-il.

Le patron des socialistes s'est toutefois dit prêt à discuter : "Nous ferons nos propres propositions et nous verrons comment réagira le gouvernement".

Une réforme de l'abattement dont bénéficient les retraités

L'abattement de 10% pour frais professionnels dont bénéficient actuellement les retraités dans le calcul de l'impôt sur le revenu sera remplacé en 2026 par un forfait de 2.000 euros par an, a annoncé mardi le ministre de l'Économie, Eric Lombard.

"On va transformer la déduction de 10% des revenus en une déduction de 2.000 euros pour tout le monde", a déclaré M. Lombard sur France 2. "Pour tous les retraités qui sont au début de l'échelle des impôts (...), leur fiscalité va baisser. Et effectivement, en compensation, la fiscalité des retraités qui gagnent plus de 20.000 euros par an sera légèrement augmentée, c'est une mesure de justice sociale", a-t-il ajouté.

Des porte-voix du patronat français saluent les annonces de françois bayrou

Le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a dit avoir entendu "des mesures assez courageuses" de la part du gouvernement, citant en premier lieu la limitation de la dépense publique.
"La vision qui est donnée est bonne [...] mais beaucoup de questions se posent encore", a-t-il ajouté.
De son côté, l'Association française des entreprises privées (Afep) a estimé que les annonces étaient "en phase" avec ses priorités.

Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, sera l'invité de Stéphane Carpentier sur RTL, mercredi 16 juillet à 8h15.

XAVIER BERTRAND ESTIME QUE "la justice" et "le bon sens" manquent au plan de françois bayrou

Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a estimé sur X que pour obtenir cet effort de "44 milliards d’euros", qu'il juge "nécessaire", il faut "emporter l’adhésion des Français" notamment "avec de la justice et du bon sens". Selon lui, ces "principes sont cruellement absents du plan" proposé par le Premier ministre.

Plutôt que de supprimer deux jours fériés, il propose de laisser aux entreprises et aux salariés la possibilité de "s’organiser pour travailler 14h de plus dans l’année".

"Un vide tellement sidérant qu'il est sidéral", réagit louis ALiot sur RTL

Le vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan Louis Aliot a vivement réagi aux propositions de François Bayrou, pour le budget 2026, ce mardi 15 juillet. Selon lui, "c'est un coup d'épée dans l'eau".

l'année blanche, une "catastrophe" pour les plus modestes, selon les associations

L'"année blanche" sur les prestations sociales, annoncée par François Bayrou, est une "catastrophe" pour les ménages les plus modestes, ont réagi mardi des associations de lutte contre la précarité, rappelant le "taux de pauvreté record" en France.

"C'est le scénario catastrophe qu'on craignait", a indiqué à l'AFP le directeur des études de la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) Manuel Domergue après l'annonce par le Premier ministre d'un gel du barème des impôts, des prestations sociales et des retraites en 2026.

"C'est un effort qui va peser sur les ménages modestes qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté. "C'est une très mauvaise nouvelle", a abondé Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.

"Un budget inacceptable" pour Boris Vallaud

Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a dénoncé un budget "brutal et inacceptable", dans la foulée des annonces mardi de François Bayrou pour redresser les finances publiques du pays.

"Demander toujours plus à ceux qui ont peu... et si peu à ceux qui ont beaucoup n'est ni sérieux ni efficace ni juste", a écrit sur X Boris Vallaud. Ce budget est "brutal et inacceptable".

les 5,3 milliards demandés aux collectivités sont "inacceptables"

Les 5,3 milliards d'euros d'économies demandés aux collectivités locales en 2026 sont "inacceptables pour l'ensemble des élus locaux", a jugé mardi auprès de l'AFP André Laignel, président du Comité des finances locales (CFL), qui défend les intérêts financiers des collectivités.

Si ces propositions étaient "maintenues, nous serions conduits à en appeler au Parlement pour refuser ce budget", a ajouté André Laignel (PS), également premier vice-président délégué de l'Association des maires de France (AMF), craignant que la facture soit en réalité plus salée pour les collectivités.

Marine Le Pen : "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons"

Alerte

La cheffe des députés RN à l'Assemblée a menacé le Premier ministre de censure à l'issue de sa conférence sur le budget 2026. "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons", assure-t-elle.

"on peut dialoguer, mais on ne peut pas reculer sur les objectifs fixés"

Lors des questions posées par les journalistes à l'issue de sa conférence, le Premier ministre a insisté sur le fait qu'il est ouvert à la discussion, tout en gardant le cap qu'il vient de présenter. "on peut dialoguer, mais on ne peut pas reculer sur les objectifs fixés", affirme-t-il.

"Il faut faire partir bayrou", réagit Jean-Luc Mélenchon

Le chef de file de La France insoumise a réagi ce mardi à la conférence de François Bayrou, appelant à "faire partir" le Premier ministre. "Les injustices ne doivent plus être acceptées", écrit-il.

uN PLAN POUR "PROTéGER LES FRANçais", selon Éric Lombard

"Ce redressement de nos finances publiques vise à protéger notre économie, et donc les Françaises et les Français, a affirmé le ministre de l'Économie, Éric Lombard. Il vise à garantir notre souveraineté".

Le RN "n'acceptera pas" la suppression de deux jours fériés, selon Bardella

"Aucun député RN n'acceptera" la proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés, a fait savoir mardi sur X le patron du parti Jordan Bardella, critiquant une "provocation" et "une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail".

L'eurodéputé RN a publié son avertissement pendant que le Premier ministre présentait son plan de redressement des finances publiques, proposant entre autres la suppression de "deux jours fériés", citant "comme exemples" le "lundi de Pâques" et "le 8-Mai" tout en se disant "prêt à en accepter ou en examiner d'autres".

Le gouvernement est à la merci de l'opposition

Pour le gouvernement, "il n'y a que des risques", selon le Premier ministre. "Le Gouvernement n’a pas de majorité, même ses soutiens parfois ne sont pas convaincus, tout concourt au fatalisme, à ce qu’on ne fasse rien et qu’on laisse dériver les choses, affirme François Bayrou. Le Gouvernement, il le sait bien, est à la merci des oppositions, autant que des doutes de ses soutiens, on voit cela depuis des années".

'une "contribution de solidarité" pour les Français "les plus fortunés"

Le Premier ministre François Bayrou a également annoncé la création d'une "contribution de solidarité" pour les Français "les plus fortunés", en martelant que "l'effort de la Nation se doit d'être équitable" pour redresser les finances publiques.

Cette contribution "devra faire participer à l'effort national les plus hauts revenus", a-t-il dit, en rappelant aussi sa volonté de "lutter contre l'optimisation abusive des patrimoines non productifs".

uN PROJET DE LOI "contre la fraude sociale et fiscale"

François Bayrou a annoncé mardi le dépôt "à l'automne" d'un projet de loi "contre la fraude sociale et fiscale", pour "mieux la détecter, la sanctionner et recouvrer l'argent perdu".

Le Premier ministre a également dit vouloir agir sur les "niches fiscales et sociales qui profitent d'abord aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises". Il a d'abord dit vouloir faire "la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces, en commençant par les dispositifs qui arrivent à extinction".

Il a également estimé que "des avantages pour frais professionnels pour les retraités ne sont pas absolument justifiés". "Mais il ne faut pas toucher les petites retraites et les retraites moyennes", a-t-il précisé.

une taxe sur les "petits colis"

Le Premier ministre appelle à "une stratégie globale de redressement de notre commerce extérieur"." Nous allons passer en revue toutes les filières déficitaires, repérer les produits les plus propices à une localisation de la fabrication sur notre sol, en vue de réduire nos importations. Nous devrons également soutenir nos filières d’excellence, pour qu’elles le restent. Des stratégies de filière, associant les grandes entreprises et les pouvoirs publics locaux et nationaux, devront être rapidement définies et mises en œuvre. L’État fédèrera et réunira, mais il ne fera pas tout seul".
"Cela devra s’accompagner de changements dans nos modes de consommation, ajoute-t-il, en encourageant les circuits courts et le commerce de proximité : une taxe va être appliquée sur les petits colis, afin de protéger nos commerces et nos producteurs de la marée de concurrence déloyale qui les assaille".

La franchise sur les remboursements de médicaments doublée

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé le doublement à 100 euros de la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments, dans le cadre d'un plan de réduction de 5 milliards d'euros des dépenses sociales annuelles.

Parmi les autres mesures d'économie figurera également une révision du statut des affections longue durée, avec un déremboursement des médicaments "sans lien" avec la maladie et la "sortie du statut" dans certains cas, a indiqué le Premier ministre dans une conférence de presse.

deux négociations sur "l'assurance chômage" et le "droit du travail"

Le Premier ministre François Bayrou va proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail afin notamment de "faciliter les recrutements" et augmenter les offres d'emploi.


Le chef du gouvernement souhaite lancer "un nouveau chantier sur l'assurance chômage", soulignant que "beaucoup d'analyses indiquent qu'elle porte une responsabilité dans son organisation actuelle", et un second sur le droit du travail "pour améliorer les conditions de travail pour tous, faciliter les recrutements (et) augmenter les offres de travail lorsque c'est possible".

François Bayrou propose de "Supprimer deux jours fériés"

"Il faut travailler plus", martèle le Premier ministre qui propose de supprimer deux jours fériés. François Bayrou prend l'exemple du lundi de Pâques et du 8-Mai, mais se dit prêt à en envisager d'autres. "Ce n'est pas du tout la même chose" qu'"une journée de solidarité dont on ne vérifierait pas vraiment si elle est accomplie ou pas, et qui se traduirait uniquement par des prélèvements sur les entreprises", a ajouté le chef du gouvernement.

eN 2026, NOUS ALLONS PARTAGER UNE ANNée blanche

Alerte

François Bayrou a annoncé mardi un gel du barême des impôts, des prestations sociales et des retraites en 2026 afin de limiter la progression des dépenses de "sept milliards d'euros".

"On aura exactement le même montant des retraites pour chaque pensionné que celles qu'on avait en 2025", a-t-indiqué. "L'ensemble des prestations sociales seront maintenues en 2026 à leur niveau de 2025 et il n'y aura pas d'exception", a-t-il ajouté.
"Les barèmes de l'impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée seront, eux aussi, maintenus à leur niveau de cette année", a-t-il encore précisé.

vERS UNE RéFORME DES DéPENSES DE SANTé

"La santé ne peut être un marché". Le Premier ministre amorce une réforme des dépenses de la santé (Antibiotiques, imagerie, vaccins) dans l'espoir de faire des économies. François Bayrou souhaite également s'attaquer aux arrêts de travail.

François Bayrou prévoit 43.8 milliards d'économies

Dans les économies réalisées dans le budget 2026, l'État prendra toute sa part. Le Premier ministre s'engage à ce que les dépenses de l'État ne dépasseront pas celles de l'année 2025 et assure que "l'État va diminuer ses charges et reprendre sa maitrise de la masse salariale en réduisant de 3.000 postes d'emplois publics en 2026".

À cela s'ajoute la création d'une "société foncière pour réduire et gérer le patrimoine de l'État".
"Dans certaines entreprises, la participation de l'État pourrait être diminuée sans réduire son influence", ajoute le Premier ministre.

Un fonctionnaire sur trois qui partira à la retraite ne sera également pas remplacé.

"Un plan pour arrêter l'augmentation de la dette en 4 ans"

Le Premier ministre propose d'abord un "plan de retour à l'équilibre de la dette sur quatre ans". "De 2026 à 2029, c'est un plan réaliste et un objectif atteignable afin d'arrêter l'augmentation de la dette en 4 ans", affirme-t-il.

"Stop à la dette et en avant la production"

Le Premier ministre amorce un programme composé de deux grands actes : un plan pour dire "stop à la dette" et un plan pour dire "en avant la production".

"La dernière station avant la falaise"

Le Premier ministre rappelle que "chaque seconde, la dette de la France augmente de 5.000 euros". "Nous avons le devoir de prendre nos responsabilités, ajoute-t-il. C'est la dernière station avant la falaise. L'écrasement par la dette est un danger mortel pour le moindre pays. Nous ne pouvons plus ni retarder, ni éluder la menace du surendettement, mais il est encore temps."

La dette de la France, "une malédiction"

Le Premier ministre qualifie de "malédiction" la dette de la France. "Être obligé d'emprunter tous les mois pour payer les pensions des retraités ou les salaires des fonctionnaires, c'est une malédiction". "Tout le monde doit participer", ajoute-t-il.

Le budget 2026 est une question "de survie", assure François Bayrou

"Il ne s'agit plus de savoir quelles sont nos exigences, mais qui nous sommes". Le Premier ministre évoque une question de "survie" en amorce de la présentation de ses pistes pour le budget 2026. "Le peuple a rendez-vous avec lui-même", affirme-t-il.

La conférence de François Bayrou en direct dès 16 heures

Dès 16 heures, François Bayrou dévoilera les grandes orientations du budget 2026, visant 40 milliards d'euros d'économies, en plus d'augmenter le budget des armées. Une conférence intitulée "le moment de vérité" par le Premier ministre.

la dette publique revue en légère baisse au premier trimestre

La dette publique de la France a atteint 3.345,4 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2025, représentant 113,9% du produit intérieur brut (PIB), a indiqué l'Insee mardi, corrigeant des chiffres publiés fin juin.

Au premier trimestre 2025, la contribution de l'Etat à la dette publique a augmenté de 36,4 milliards d'euros, à 2.723,4 milliards d'euros, tandis que celle des organismes divers d'administration centrale a reculé de 0,1 milliard, selon l'Insee. La dette des administrations de sécurité sociale a également augmenté(+3,3 milliards d'euros), tout comme celle des administrations publiques locales (+0,6 milliard).

Comment l'Etat tente de renflouer ses caisses en vendant son patrimoine

Un énorme pactole. Premier propriétaire immobilier du pays, l’État possède 196.000 bâtiments et plus de 31.000 terrains, soit 95 millions de mètres carrés. Impossible de valoriser précisément cet empire, mais les estimations se font en dizaines de milliards d’euros.
Et justement, il faut trouver 40 milliards d’euros dès l’an prochain. Vendre des biens pourrait être une solution pour renflouer les caisses de l’État. Mais en partie seulement, car la très grande majorité des biens sont aujourd’hui occupés. Chaque année, l’État vend entre 500 et 600 lots, pour environ 225 millions d’euros

Explications dans cet article ⬇️

quelles sont les dernières hypothèses ?

À quelques heures de la prise de parole de François Bayrou, voici les dernières pistes évoquées

>L'"année blanche"
Concrètement, cela signifie que les dépenses seront gelées. Les ministères ne seront pas les seuls concernés. En année blanche, le montant des prestations sociales est gelé. Il n'est plus indexé sur l'inflation, comme c'est le cas tous les ans.

Cela rapporterait plus de 6 milliards d'euros à l'État mais les prix au supermarché continuent d'augmenter tandis que votre revenu, issu des prestations sociales, ne bouge pas. Résultat : le pouvoir d'achat baisse.

Les retraités sont aussi concernés. Leur pension pourrait être gelée. Pour un couple où chacun touche 1.200 euros par mois, l'année blanche ôterait 315 euros à la fin de l'année.

>Le gel du barème des impots
Chaque année, tous les seuils du barème de l'impôt sur le revenu sont rehaussés pour suivre l'inflation et l'augmentation mécanique des salaires. S'ils ne bougent pas d'une année sur l'autre, une partie de vos revenus peut basculer dans la tranche d'imposition du dessus.

Exemple pour une personne seule avec un revenu de référence de 2.400 euros par mois. Vous avez été augmenté de 100 euros par votre patron. En année blanche, vous paierez 170 euros d'impôts en plus.

>Quid des Français les plus aisés ?
La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, créée dans le budget de l'an dernier, pourrait faire son retour. L'objectif est de limiter l'optimisation fiscale et de garantir un niveau d'imposition minimum de 20% pour les plus aisés. Ce dispositif était censé disparaître à la fin de l'année, il sera peut-être prolongé.
Une taxe sur les hauts patrimoines est aussi dans les tuyaux.
>La réforme de l'assurance chomage
Un durcissement des conditions pour bénéficier de l'assurance chômage serait envisagé. Il faudrait travailler plus longtemps pour en bénéficier : 8 mois au lieu de 6.

"le moment de vérité"

Il y a trois mois, François Bayrou tenait une conférence de presse sur l'état des finances du pays. Derrière lui, le slogan "La vérité permet d'agir" était affiché. Pour ce mercredi, le premier ministre a choisi : "Le moment de vérité".

Le locataire de Matignon s'exprimera devant les journalistes mais aussi les représentants des groupes parlementaires.

comment fonctionne une année blanche ?

Parmi les pistes évoquées pour le budget 2026, celle d'une "pause" de certaines dépenses. "Est-ce une bonne idée ? Cela dépend sur quoi on l’applique (...) il y a plein de manières de le faire", a indiqué Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics. Selon Laurent Saint-Martin ministre délégué chargé du Commerce extérieur, cette piste aurait le mérite de "freiner et de refroidir la dépense publique".
Mais concrètement, qu'est-ce que cela signifie ? Réponses dans cet article ⬇️

Une ultime présentation

Alerte

Emmanuel Macron recevra François Bayrou ce mardi matin "pour une ultime présentation" du budget 2026, à appris RTL de l’entourage du Président.

"80 % des Français vont souffrir de ce budget", assure Éric Coquerel sur RTL

Entre la diminution des pensions, le gel des retraites, et la baisse des dépenses publiques, "ce sont 80 % des Français qui vont souffrir de ce budget, au profit de ceux à qui Emmanuel Macron a accordé environ 100 milliards d’euros de cadeaux fiscaux depuis 2017" a dénoncé ce matin, le député de la Seine-Saint-Denis sur RTL.
Il a fustigé un niveau d’inégalités "qui devient aussi important qu’au XIXᵉ siècle" et dénoncé, à propos du gel du barème de l’impôt sur le revenu, "une mesure qui ne concernerait pas les milliardaires, car ils ne paient quasiment plus d’impôt sur le revenu. " Face à cela, le député a rappelé la proposition de taxe sur le patrimoine, dite Taxe Zucman, "qui toucherait ces ultra-riches à hauteur de 2 %".

"Donc voilà le choix à faire", a-t-il résumé : "Est-ce qu’on pénalise tous les Français, ou est-ce qu’on va chercher des dizaines de milliards chez les plus riches ?". Selon ses calculs, en ciblant les grandes entreprises et les ultra-riches, l’État pourrait récupérer entre 60 et 70 milliards d’euros par an.

pas de hausse d'impôts ?

Invitée de RTL le 4 juillet, la ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré que les hausses d'impôts ne feront pas partie des pistes à l'étude pour réduire le déficit.

"Nous n'allons pas sortir de cette situation par les impôts, affirme la ministre. Il n'y aura pas de hausse d'impôts généralisée. Je ne peux pas vous garantir aujourd'hui ce qui se passera sur l'ensemble des lignes du budget, mais moi, mon message ce matin aux Français, aux chefs d'entreprise : ce n'est pas par les impôts que nous allons réduire notre problème".

"On ne vote plus le budget depuis trois ans dans ce pays", dénonce Éric Coquerel sur RTL

Sur RTL, ce mardi matin, le député LFI a affirmé : "Le budget, on veut avoir le droit d’en débattre, de le voter. Car on ne le vote plus depuis trois ans dans ce pays. Et cela est assez sidérant, antidémocratique, car on passe uniquement par le 49.3."

L'an dernier, rappelle-t-il "on était parvenu à voter 60 milliards de recettes en plus, simplement en taxant les ultra-riches et les entreprises."
Concernant la piste d’une "année blanche" en matière fiscale, il prévient : "Ce serait une très mauvaise nouvelle. On a calculé que les 10 % les moins favorisés perdraient deux fois plus que les 10 % les plus riches. C’est vous dire à quel point cette mesure serait injuste."

Et d’ajouter un risque majeur : " si vous touchez au revenu de ces gens, ils consommeront moins, et l’économie va ralentir. C’est aussi l’un des plus gros dangers de ce budget."

un effort budgétaire pour la défense

Emmanuel Macron a annoncé vouloir renforcer l'effort budgétaire pour la défense prévu, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura doublé en dix ans sous ses deux mandats.
"Nul ne peut demeurer immobile. Nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés", a affirmé le président, appelant les parlementaires à voter le budget pour l'année 2026 quand il arrivera à l'Assemblée, "car les censures de fin d'année ont une conséquence simple : elles décalent le budget des armées".

"Ce n’est pas Bayrou qui joue gros, c’est le pays", estime sur RTL Éric Coquerel

Le député LFI Éric Coquerel, également président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, s’est exprimé sur RTL sur le budget que François Bayrou s’apprête à présenter. Selon lui, "ce n’est pas François Bayrou qui joue gros mais le pays", car ce budget "ne correspond pas à ce qu’il faudrait", a-t-il assuré.

Il ajoute que les vraies décisions auront lieu à l’automne : "On sait qu’il aura besoin du 49.3 à l’automne pour faire passer ce budget. C’est là que ça se jouera." Et de conclure : "Vraisemblablement, il y aura à ce moment-là une motion de censure, que je souhaite voir passer."

quelles sont les pistes d'économies ?

> Décréter une "année blanche"
L'hypothèse, qui revient avec insistance, consisterait à reconduire à l'identique certaines dépenses entre 2025 et 2026, sans augmentation. Mais les ressources espérées de ce gisement d'économies varient significativement selon le périmètre retenu.
> Désindexer les retraites
La piste d'une désindexation des pensions de retraites par rapport à l'inflation gagne du terrain, renforcée par une proposition en ce sens du Comité de suivi des retraites (CSR), et appuyée par plusieurs parlementaires du camp gouvernemental.

> Réduire la protection sociale
Plusieurs pistes ont été avancées ces derniers mois pour réduire le déficit de la protection sociale (Sécurité sociale, assurance chômage, retraites complémentaires), notamment par l'Assurance maladie qui devrait connaître un trou de 16 milliards d'euros en 2025.

> Geler le barème de l'impôt sur le revenu
Cela consisterait à ne pas réévaluer les seuils des différentes tranches qui habituellement sont ajustés automatiquement chaque année pour neutraliser les effets de l'inflation. Début 2025, les seuils des différentes tranches avaient été réévalués, ce qui avait permis à 600.000 contribuables de ne pas devenir imposables.

> Réformer agences et opérateurs
Le Sénat a estimé que réformer le fonctionnement de "l'archipel" d'opérateurs et d'agences de l'État, soit 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1.153 organismes publics nationaux (comme l'Ademe - pour la transition écologique -, l'Agence Bio, l'Agence nationale du sport, etc.), permettrait d'économiser 540 millions d'euros sur plusieurs années.

> Limiter les dépenses de la fonction publique
Certaines mesures dites "catégorielles" (concernant certaines catégories de fonctionnaires) ont à elles seules contribué à gonfler la masse salariale de 3,7 milliards d'euros en 2024. Le gouvernement pourrait aussi actionner le levier des réductions d'emploi. Le ministre de l'Économie Eric Lombard disait début juin vouloir engager la "baisse du nombre de fonctionnaires", tout en se gardant d'en préciser le nombre.

Bonjour !

Bienvenue dans ce livre consacré à la conférence de presse de François Bayrou sur les annonces budgétaires pour 2026.

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