Les députés ont eu un week-end de répit pour calmer leurs nerfs. Ils retournent ce lundi 13 février à l'Assemblée pour la suite de l'examen du texte sur la reforme des retraites. Reprise des débats à 16 heures dans une ambiance qui risque d'être encore très tendue puisque dans l'opposition comme dans la majorité, chacun campe sur ses positions.
Il n'y a bien plus de sons, plus d'image avec Emmanuel Macron. Depuis le 31 décembre et ses vœux, le chef de l'État n'a plus défendu les retraites, y compris devant les Français. Juste deux petites interventions depuis l'étranger lors des manifestations. Emmanuel Macron trouve plein d'autres choses à faire. Il expédie les conseils des ministres et laisse très volontairement sa première ministre en première.
Les syndicats, eux, menacent de bloquer le pays alors que le gouvernement reste inflexible sur l'âge de départ à 64 ans. Et pourtant, il y a eu un coup de fil ce week-end. Dialogue entre la première ministre et trois responsables syndicaux, selon une information RTL. Est-ce que c'est une main tendue ? Une tentative de compromis ?
Elisabeth Borne leur a expliqué qu'elle s'inquiétait effectivement des velléités de blocage. Ils lui ont répondu qu'ils s'inquiétaient, eux, des 64 ans. Les coups de fil n'auront servi à rien. Si on a une chose à démentir ce que disait notamment Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, dans Le Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, a indiqué qu'il n'y avait plus aucun contact entre le gouvernement et les syndicats.
La semaine sera longue et encore animée. La France insoumise va poursuivre ses coups d'éclat, ses dérapages et continuer de bloquer tous les débats. Au grand dam d'ailleurs des syndicats qui aimeraient un vote sur l'article 7. L'article 7, ce sont les 64 ans et les syndicats pensent que les députés, sous la pression de la rue et de leurs électeurs, pourraient manquer pour voter la réforme. Mais nous ne le verrons peut-être pas. Peut-être jamais à cause de l'obstruction des insoumis. La France insoumise est "indigne", "un obstacle au débat démocratique", dénonçait Bruno Le Maire sur RTL.