Le gouvernement surveille cette mobilisation contre la réforme des retraites comme le lait sur le feu. Et pourtant, on n'observe pas vraiment de réactions. Comme si, au fond, ça ne changeait rien. Les positions sont complètement figées.
C'est vrai que les ministres ne se sont pas bousculés sur les plateaux ce dimanche 12 février. On a quand même vu Olivier Dussopt, le ministre du Travail. Rien dans son intervention ne faisait vraiment avancer le débat. Sa porte est ouverte, mais on a compris qu'il n'y avait plus grand chose à négocier. Il rappelle juste que les discussions ont déjà permis d'améliorer la réforme et que maintenant, il faut y aller.
La patronne des députés macronistes, Aurore Bergé, a dit à peu près la même chose sur BFMTV. Son camp ne lâchera pas sur l'âge de départ. Cette réforme des retraites ne peut pas tenir sans avoir justement le décalage de l'âge de départ à 64 ans.
Chacun tient sa ligne. Après quatre journées de mobilisation et après une semaine de théâtre à l'Assemblée, on n'est pas vraiment plus avancés. Le prochain cap fixé par les syndicats, c'est le 7 mars prochain, avec la menace de bloquer le pays. D'ici là, ça risque de ressembler à une guerre de tranchées. Les débats reprennent le 13 février à l'Assemblée nationale.
Vous avez vu dans quel état on a laissé les députés Vendredi, c'était menaces, invectives et histoires de ballon de football. Est-ce qu'on va enfin discuter du fond ? Est-ce que le Parlement va changer quoi que ce soit à ce texte ? Est-ce qu'il y aura un vote à la fin de l'examen à l'Assemblée ce vendredi ? Tout ça, on n'en sait rien. On a juste été témoins du spectacle proposé depuis lundi dernier. Et puis, à l'horizon, il y a donc aussi, le 7 mars, d'éventuelles grèves reconductibles, d'éventuels blocages. A ce moment là, le texte sera au Sénat. Mais c'est très loin.