Le mercredi 26 août, une opération de police a eu lieu à Grenoble (Isère) après que des hommes cagoulés et lourdement armés se soient affichés sur les réseaux sociaux. Alors que l'équipe du maire Europe écologique-Les Verts (EELV) Éric Piolle a dénoncé une "guerre d'images", le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a répondu avec vigueur et appelé le maire à "une action résolue".
Sur deux pages, Gérald Darmanin rappelle l'action de l'État à Grenoble. Selon lui, la ville de l'Isère a bénéficié d'une "hausse nette de 54 effectifs" de police nationale "démontrant la mobilisation importante" de l'État et "de 176 jours de présence de 30 à 60 CRS supplémentaires."
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur fustige la politique municipale, rappelant "l'importance de la participation des collectivités locales dans la co-production de la sécurité. Les "policiers municipaux, qui ne sont pas porteurs d'armes à feu, n'exercent pas leurs missions la nuit" à Grenoble, regrette Gérald Darmanin.
Il reproche notamment à Grenoble de n'avoir "que 100 policiers municipaux", "soit un ratio d'un agent pour 1.580 habitants", contre "un agent pour 618 habitants" à Nice, administrée actuellement par Christian Estrosi, membre des Républicains, ancien parti du ministre de l'Intérieur.
Le premier flic de France regrette aussi que la ville compte "moins de 90 caméras dont certaines ne fonctionnent pas depuis un certain temps", rappelant à Éric Piolle sa "vision assumée" d'opposition à cet "outil qui contribue à assurer la sécurité" des citoyens.
Gérald Darmanin ajoute de manière manuscrite : "je compte sur vous pour une action résolue aux côtés de l'État pour le bien de la France et des Grenoblois." Un ultime appel au maire de Grenoble qui ne s'est pas montré très tendre avec le ministre de l'Intérieur.
À la suite de l'opération du 26 août dernier, Éric Piolle, vu par beaucoup comme l'opposant principal à Yannick Jadot pour représenter les écologistes, voire d'une gauche unie à l'élection présidentielle de 2022, avait regretté de n'avoir "aucune réponse du gouvernement" après avoir "demandé un renfort de policiers à l'État".
Sur RTL, Maud Tavel, adjointe au maire de Grenoble chargée de la tranquillité publique, avait repris les mêmes arguments, ajoutant que l'action ordonnée par Gérald Darmanin était "une guerre d'images". "Nous réclamons une collaboration entre l'ensemble des autorités et des effectifs de police supplémentaires", avait-elle expliqué.
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