L'heure de l'acte II des débats a sonné. Ce mardi 28 février, la réforme des retraites du gouvernement commence son parcours dans la commission des Affaires sociales du Sénat. Plus de dix jours après la fin des débats à l'Assemblée, le gouvernement espère faire voter son texte grâce la droite sénatoriale.
Pour autant, pour que le texte soit validé par les sénateurs, l'exécutif a dû lâcher du lest, notamment sur les régimes spéciaux. Sur RTL, le sénateur LR de l'Oise Jérôme Bascher défend une accélération de la disparition des régimes spéciaux. "C'est une obligation de justice (...), on ne peut pas leur demander de ne faire aucun effort", juge-t-il. Il s'agit, selon lui, d'un "sujet d'égalité".
Fort logiquement, cet avis est loin d'être partagé par le député insoumis Thomas Portes. Il critique "un nivellement par le bas" et une "régression sociale en avant toute". Durant les débats au Palais-Bourbon, les députés de la Nupes ont pendant plusieurs heures tenté de défendre plusieurs régimes spéciaux. "Certains, comme celui des clercs de notaire, sont excédentaires", se justifie-t-il sur RTL.
Une position que balaie le sénateur. "Il y a environ 15 milliards de déficits sur le régime général [de retraite]. Pour les régimes spéciaux, qui concernent 3% de la population, c'est 7,5 milliards", tempête-t-il. "On ne peut pas demander à l'essentiel de la population de faire des efforts et pour les régimes spéciaux (...) de ne faire aucun effort",
Au cours des débats, le groupe LR au Sénat - majoritaire dans la chambre haute du Parlement - entend mettre sur la table la question de la capitalisation. Selon l'élu de droite, "une capitalisation collective" est nécessaire "réussir la transition démographique". Pour l'heure, la retraite repose sur un système par répartition : les actifs paient, en temps réel, les pensions des retraités.