La bataille de l'Assemblée nationale autour de la nouvelle réforme des retraites semblent avoir laissé des traces. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a été particulièrement chahuté par l'opposition qui, manifestement, cherchait à le faire "craquer". Il y a ceux qui reprenaient les anciens arguments du jeune Olivier Dussopt (alors socialiste) lorsqu'il luttait contre une réforme similaire à celle qu'il porte aujourd'hui pour le gouvernement Borne. Et il y a les attaques plus directes, comme ce jour où un parlementaire l'a traité d'"assassin" en plein hémicycle.
Lors de cette lutte très politique, les bancs de la gauche ont été particulièrement incisifs. Dans les colonnes du journal Le Monde, Olivier Dussopt revient sur cette période. Il y explique que la députée d'extrême droite Marine Le Pen lui a apporté son soutien face à ces attaques. "Elle a été bien plus républicaine que beaucoup d'autres dans ce moment-là", avance le ministre. Une comparaison qui n'a pas manqué de faire bondir les représentants de la Nupes, Mathilde Panot (LFI) en tête : "Marine Le Pen républicaine ? Honte et déshonneur. Pourquoi ne suis-je pas surprise ?", a-t-elle tweeté en réaction.
Olivier Dussopt ciblait très clairement une frange de La France insoumise en faisant cette déclaration. Une façon de condamner les méthodes de certains députés LFI, mais aussi une manière d'apporter une forme de crédit, de respectabilité au groupe RN. Un aspect qui est particulièrement travaillé par le groupe d'extrême droite depuis cette nouvelle mandature. "Il semblerait qu'Olivier Dussopt prépare l'après-Macron. Il paraît qu'il faut toujours garder de bons rapports avec de potentiels futurs employeurs. Non, l'extrême droite n'est et ne sera jamais républicaine, et encore moins respectable", a contre-attaqué Ersilia Soudais (LFI).
Même son de cloche pour le député immortalisé avec un ballon représentant Olivier Dussopt sous le pied, Thomas Portes : "Le déshonneur. La honte. L’infamie. Après Macron, premier président à saluer la fasciste Meloni, Dussopt qui cite les pompes de Le Pen. A-t-elle des lithographies à offrir où l’extrême-droite gouverne-t-elle déjà ? Nous vous combattrons jusqu’au bout". Ce dernier ne s'était pas excusé pour cette mise en scène et avait récolté une sanction de la chambre basse pour cette attaque.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.