Près de deux semaines après l'offensive du Hamas en Israël, la situation demeure plus que jamais sous tension, sur place mais aussi à l'étranger, où les retombées du conflit sont nombreuses. Outre le risque accru d'attentat et d'actes antisémites et islamophobes en France, plusieurs élus et responsables politiques ont été victimes de menaces, parfois graves. À commencer par les députés de La France insoumise.
Le jeune parlementaire LFI du Val-de-Marne, Louis Boyard, a déposé plainte le 12 octobre dernier pour des menaces envers lui et sa famille. "J’ai le nom et l’adresse de tes parents. Si tu raccroches, ça va mal se passer…", a pu entendre l'élu en décrochant le combiné de ses parents, appelés depuis plusieurs jours par le même individu, qui demandait à joindre leur fils. Le numéro de téléphone du jeune homme de 23 ans a également fuité, lui valant des messages de harcèlement sur sa messagerie WhatsApp, comme il l'a confié à Paris Match.
"J'ai reçu des milliers de menaces de mort", nous a affirmé Louis Boyard, qui conserve les courriers dans une pochette verte, sur son bureau, dans lequel il nous a reçu. "Forcément vous vous inquiétez […] peut-être qu'un jour, ils passeront à l'acte", s'inquiète-t-il.
Épinglé pour ses positions jugées ambigües sur la qualification du Hamas comme organisation terroriste, le parti de Jean-Luc Mélenchon se retrouve en première ligne, isolé et attaqué de toutes parts. Deux jours plus tôt, mercredi 18 octobre, c'était au tour du leader insoumis de saisir la justice pour des menaces de mort, donnant lieu à l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris.
Le jour suivant, un communiqué de La France insoumise partagé sur les réseaux sociaux dénonçait "un climat de violence sans précédent", pointant des "menaces de morts" et le "harcèlement téléphonique" subi par une part des élus, mais aussi des militants du mouvement. Parmi eux, Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône, a retrouvé son véhicule vandalisé : "'FDP', 'Mort aux arabes', ce sont les mots d'extrême droite qui ont été inscrits sur ma voiture", a-t-il commenté, photos à l'appui, sur X (ex-Twitter), précisant que "jamais" il ne céderait aux menaces.
Une hostilité alimentée, selon les parlementaires insoumis visés, par le climat entretenu par la droite et en particulier la majorité, déterminée à traquer les "apologies au terrorisme" et autres provocations autour du conflit et ses acteurs. Pourtant, une grande part du paysage politique s'avère touchée.
Ceux qui soutiennent Israël ont aussi reçu des menaces. Le patron des Républicains, Éric Ciotti, ou encore la sénatrice Valérie Boyer, figures de la droite, ont par exemple été ciblés. Dans la majorité, un quart des députés Renaissance seraient concernés, selon un sondage interne.
La situation inquiète. Le bureau de l'Assemblée a donc envoyé un courrier à l'ensemble des parlementaires, afin de recenser les menaces. Une dizaine de cas a déjà été repérée. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée, a même été placée sous protection.
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