Des intérêts qui commencent à diverger. Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron affiche sa proximité avec Nicolas Sarkozy. Le président de la République a consulté à plusieurs reprises l'ancien chef de l'État et n'hésite pas à s'entourer de ses anciens conseillers, notamment lors du remaniement du 6 juillet dernier.
En amont, Nicolas Sarkozy avait encouragé son protégé Gérald Darmanin a accepter le poste de ministre de l'Action et des Comptes publics. Quelques années plus tard, c'est son ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée, Jean Castex, qui devient chef du gouvernement sous le quinquennat Macron. Sans oublier, Camille Pascal devenu la plume du premier ministre, après avoir été celle de l'ancien président.
Une relation qui a étonné en 2017 mais qui s'est installée au fil des années. Mais pour combien de temps ? L'entente cordiale pourrait être malmenée avec l'élection présidentielle à venir. En effet, les intérêts d'Emmanuel Macron et de Nicolas Sarkozy semblent commencer à diverger.
L'une des personnes qui pourrait entacher le duo dynamique formé par Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy est Xavier Bertrand. Le président de la région des Hauts-de-France souhaite s'inscrire comme étant la seule option pour 2022, depuis l'officialisation de la non-candidature de François Baroin.
Les ambitions présidentielles de l'ancien ministre du Travail agacent dans l'entourage du président de la République. Un proche du chef de l'État résume la stratégie de Xavier Bertrand : "Son crédo, c’est le populo, souvent populiste qui ressemblerait plus aux Français que Macron". Mais, comme le souligne Olivier Bost éditorialiste politique de RTL qui cite un responsable de La République En Marche, "l’espace politique que couvre Xavier Bertrand est très proche du notre".
Après avoir "débranché le petit François", pour reprendre les confidences évoquées dans Challenges, Nicolas Sarkozy doit s'entretenir avec l'ex-Les Républicains début novembre, précise Le Journal du Dimanche. Une façon pour l'ancien président de rester un incontournable à droite.
À dix-huit mois de l'élection présidentielle et n'ayant pour l'instant pas de candidat naturel ou désigné, Les Républicains envisagent toutes les possibilités. Même celle d'un retour de Nicolas Sarkozy. Sur ses envies, les avis divergent. Le député LR de l'Yonne Guillaume Larrivé envisage la candidature de l'ancien président comme "une hypothèse" à droite. "Nicolas Sarkozy assurément a cette capacité de leadership et cette capacité presque historique à diriger la nation", affirmait-il sur Sud Radio.
De son côté, Renaud Muselier, président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, n'a pas "l'impression qu'il a envie d'être candidat". "Quand vous voyez Nicolas Sarkozy à la télévision, vous avez compris les messages qu'il peut vous envoyer, que vous soyez En Marche, Républicains ou centristes", expliquait-il lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI. Selon Challenges, Nicolas Sarkozy "se voit tout à fait comme le recours" en 2022. "Si c'est le chaos, c'est Sarko", répète-t-il à ses interlocuteurs.
À qui profite la relation entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy ? "Aux deux", répond un ancien proche du Président à RTL. Et qui doit se méfier de l'autre ? "Emmanuel Macron, assure-t-il sans l'ombre d'un doute. Nicolas Sarkozy fait de la politique depuis plus longtemps".
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