Les infos de 18h - Procès du "financement libyen" : Nicolas Sarkozy, offensif, ne mâche pas ses mots à la barre

"On n'a rien trouvé me concernant, pas un centime" : au procès des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy jure n'avoir strictement rien à se reprocher.

Trois jours après son ouverture, le procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy entre dans le vif du sujet aux côtés de onze personnes. L'ancien président de la République a été le premier à prendre la parole ce jeudi 9 janvier.

Nicolas Sarkozy affirme au tribunal : "Vous ne trouverez jamais, pas un euro libyen, mais un centime libyen dans ma campagne". Au cours de ce propos assez long, l'ancien président martèle qu'"il n'y a pas d'argent de la corruption, car il n'y a pas eu corruption de candidat". Il dénonce plusieurs groupes d’escrocs : le clan Kadhafi d'abord, qui n'a jamais fourni aucune preuve, selon lui. Puis l'homme d'affaires 
Ziad Takieddine. Nicolas Sarkozy cite l'interview du franco-libanais en début de semaine sur RTL, dans laquelle il affirme n'avoir jamais été convoqué. "Il se moque de vous", dit l'ex-chef d'État au tribunal. 

Quant à la note attribuée aux renseignements libyens, qui évoque un financement de 50 millions, Nicolas Sarkozy dénonce que "c'est un faux", en rappelant qu'elle est sortie opportunément au moment de l'entre-deux-tours de la campagne de 2012.

Nicolas Sarkozy est également parvenu à faire rire la salle, notamment quand il a évoqué le manque de moyens de la justice, "sauf quand il s'agit de moi". L'ancien président a aussi paru ému, à l'image du moment où il a évoqué le patrimoine de sa mère, aujourd'hui décédée, passé lui aussi au peigne fin de l'enquête. "C'est peut-être un détail pour vous, mais pas pour moi", a dit Nicolas Sarkozy, la gorge nouée.

Après lui, Brice Hortefeux et Claude Guéant ont, eux aussi, contesté tout financement libyen et tout pacte de corruption. Le tribunal a jusqu'à avril pour se faire une idée de l'affaire.

À écouter également dans ce journal

Procès de Stéphane Plaza - Le célèbre agent immobilier est jugé pour violences sur deux anciennes compagnes ce jeudi 9 janvier. Des faits qu'il a toujours contestés.

Pierre Palmade - L'humoriste condamné à cinq ans de prison, dont deux fermes, est incarcéré près de Bordeaux depuis un mois. Les juges soulignent des faits d'une gravité exceptionnelle, constatant que Pierre Palmade est le seul responsable du coup de volant à gauche qui l'a conduit à percuter la voiture d'en face. Cette manœuvre a pour seule explication sa consommation de cocaïne. Enfin, cet accident a causé la mort d'un fœtus à un stade avancé de viabilité. Des faits d'une gravité exceptionnelle selon les magistrats.

Coco.fr - Le fondateur et gérant du site internet de rencontres a été mis en examen. Sa plateforme est accusée d'avoir servi à de nombreux crimes sexuels, notamment dans l'affaire des viols de Mazan.

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