Il comparaissait depuis la semaine dernière devant la cour de justice de la République. Une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis a été requise à l'encontre du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, ce mercredi 15 novembre. Le ministre est soupçonné de conflit d'intérêts.
À l'audience, dans la matinée, en marge de l'audition de deux derniers témoins, le président Dominique Pauthe l'a de nouveau interrogé sur le sujet. "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus", a lâché Éric Dupond-Moretti. "Je me suis longuement exprimé, je ne vais pas répéter". "J'ai toujours dit que je n'ai pas eu le sentiment d'être dans un conflit d'intérêts, que je n'avais aucune envie de régler des comptes avec qui que ce soit", a-t-il ajouté.
Le réquisitoire s'est quant à lui révélé cinglant et méthodique, alors que l'avocat général est descendu dans l'arène ; il a choisi de quitter son piédestal afin de parler au pupitre, face à la cour, une scène tout à fait exceptionnelle. Rémy Heitz tournait ainsi le dos au prévenu. "Jamais, jamais je n'aurais imaginé porter l'accusation contre un ministre de la Justice en exercice", a-t-il chargé.
Pour le magistrat, tout est clair ; le conflit d'intérêt sautait aux yeux dès le jour de la nomination de l'avocat au poste de garde des Sceaux. Il en veut pour preuve le fait qu'Éric Dupond-Moretti a retiré immédiatement sa plainte contre les magistrats du parquet national financier, ceux-là même que le pénaliste avait traités de "dingues" et de "barbouzes", seulement quelques semaines plus tôt.
"Les alertes se multiplient et le garde des Sceaux choisit de les ignorer. Pire, il décide d'engager des enquête pré-disciplinaires contre ces magistrats" : pour l'accusation, la prise illégale d'intérêts est donc constituée. "Un interdit a été bafoué. Cela ne peut pas rester impuni", s'est indigné Rémy Heitz. Ce dernier réclame une peine qui sera "un signal fort pour tous les serviteurs de l'État", soit un an de prison avec sursis, mais s'en remet à la cour pour y ajouter une peine d'inéligibilité. Pour une fois, Éric Dupond-Moretti ne bronche pas ; il semble sonné par la charge.
Antisémitisme. Dix stèles juives ont été profanées dans un cimetière allemand de la Première Guerre mondiale à Moulin-sous-Touvent, dans l'Oise. La préfète, Catherine Séguin, a condamné des "actes abjects". Une enquête a été ouverte.
Gaza. Le raid israélien mené dans l'hôpital Al-Shifa, à Gaza ville, continue de faire réagir. Emmanuel Macron a condamné "avec la plus grande fermeté les bombardements d'infrastructures civiles". L'établissement hospitalier abrite quelque 2650 personnes, patients ou réfugiés.
Mort de Nahel. Le policier à l'origine du tir qui a tué l'adolescent de 17 ans lors d'un contrôle routier à Nanterre le 27 juin dernier a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire ce mercredi 15 novembre.
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