37 ans après les faits, le mystère plane toujours autour de l'affaire Grégory. La justice poursuit son enquête pour tenter d'identifier le ou les coupable(s) de ce meurtre sordide survenu le 16 octobre 1984. Ce jour-là, le petit Grégory était retrouvé dans la Vologne pieds et poings liés. Le lendemain, un mystérieux corbeau revendiquait le meurtre par téléphone, et les parents recevaient une lettre anonyme.
Depuis, l'affaire n'a cessé d'être marquée par des drames, révélations et rebondissements judiciaires mais n'a toujours pas été élucidée. Les soupçons se sont d'abord dirigés vers Bernard Laroche, désignée par sa belle-sœur Murielle Bolle qui a fini par se rétracter. Il a été assassiné par Jean-Marie Villemin, le père du petit garçon, en 1985. C'est ensuite la mère de Grégory, Christine Villemin, qui a été accusée avant d'être innocentée en 1993.
L'enquête s'accélère en 2017 avec les mises en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory et Ginette Villemin, tante de Grégory. Quelques mois plus tard, c'est Murielle Bolle qui sera mise en examen pour "enlèvement suivi de mort". Tous seront remis en liberté.
Fin décembre 2020, un nouveau magistrat a décidé de relancer l'enquête. De nouvelles auditions de témoins, liés à l'entourage familial et au voisinage du petit Grégory, ont eu lieu. La piste d'un complot familial est toujours l'hypothèse privilégiée par les enquêteurs. Jaloux de Jean-Marie Villemin, son cousin Bernard Laroche, son oncle et sa tante, les époux Jacob, et sa cousine Murielle Bolle, s'en seraient pris au petit Grégory.
Pour avancer, la chambre d'instruction de Dijon a autorisé des prélèvements ADN dans l'entourage du petit garçon de 4 ans et de ses parents Jean-Marie et Christine Villemin, grâce à la technique de l'ADN de parentèle qui permet de remonter à partir d'une empreinte génétique vers des membres d'une même famille. La Cour a également accepté les prélèvements génétiques de 37 nouvelles personnes, principalement des collègues et protagonistes de l'époque.
Une expertise sur les lettres du ou des "corbeaux" est aussi au cœur du dossier grâce à la stylométrie. Il s'agit d'une science ancienne, qui se targue de pouvoir identifier les auteurs de textes. Les résultats ne sont toujours pas connus et les parties civiles se montrent très circonspectes sur cette technique qui n'apportera pas de preuves mais de simples présomptions.
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