Dans l'affaire Grégory, l'enquête avance en même temps que la recherche scientifique. En janvier 2021, la justice avait autorisé de nouvelles expertises ADN. Un rebondissement dans l'enquête, 37 ans après les faits, pour tenter d'identifier le coupable du meurtre du petit Grégory, retrouvé dans la Vologne pieds et poings liés, le 16 octobre 1984.
La chambre d'instruction de Dijon avait autorisé 37 autres prélèvements ADN dans l'entourage du petit garçon de 4 ans et de ses parents Jean-Marie et Christine Villemin. Une des techniques d'analyse qui sera utilisée est celle de l'ADN de parentèle.
"Cela permet de remonter les lignées maternelles ou paternelles, explique le journaliste Michel Mary dans Les Voix du Crime. Si on a par exemple, votre ADN, si c'est votre frère qu'on recherche, on va, par votre ADN remonter à votre frère".
Cette méthode avait permis de passer au crible de la technologie, de nouveaux éléments. Ce qui était le cas notamment pour une seringue d'insuline retrouvée au bord de la Vologne peu de temps après le crime.
Avant d'être jeté dans la rivière, "on pense que Grégory a été endormi, raconte Michel Mary qui a couvert l'affaire pour Le Nouveau Détective. Et pourquoi pas par une injection d'insuline ? (...) Si on trouve de l'ADN sur cette seringue et qu'on arrive à la relier à la mort de Grégory, on a fait un pas formidable en avant !"
La technique de l'ADN de parentèle servira aussi à analyser certaines lettres du corbeau (ou des corbeaux) qui menaçai(en)t les parents Villemin avant même le meurtre de Grégory. Notamment pourront être étudiés "les enveloppes et les timbres", précise Michel Mary.
Pour autant, le fait-diversier se montre prudent et patient. "Les experts sont longs, insiste-t-il. Généralement, la justice a cette vertu de ne pas être pressée. Puis, après 36 ans, de toute façon, on n'est pas à quelques mois près".
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