Guerre Ukraine-Russie : Poutine "bafoue tous les principes du droit international", déplore Macron

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Guerre en Ukraine

Guerre Ukraine-Russie : Poutine et Lavrov sanctionnés, un signe de "l'impuissance" des Occidentaux pour Moscou

Deux fortes explosions ont retenti à l'aube vendredi dans le centre de Kiev, au lendemain du début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Les frappes contre Kiev avec des missiles de croisière ou balistique ont repris. J'ai entendu deux fortes explosions", a affirmé pour sa part le vice-ministre ukrainien de l'Intérieur, Anton Gerachtchenko, sur son compte Telegram.

Emmanuel Macron a annoncé à Bruxelles que la France allait accélérer le déploiement de soldats en Roumanie dans le cadre de l'Otan. 

"La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l'Otan en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie", a déclaré le président français à l'issue d'un sommet exceptionnel de l'UE à Bruxelles et à la veille d'un sommet de l'Otan consacré à la crise en Ukraine.

À l'issue d'une réunion extraordinaire du Conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a pris la parole en conférence de presse aux côtés d'Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, et de Charles Michel, président du Conseil européen.

"Vladimir Poutine veut faire bégayer l'histoire européenne, il bafoue tous les principes de droit international", a déclaré le président de la République. "Les temps tragiques de l'Histoire reviennent. La guerre est là, sur notre sol. (…) L'Europe n'est pas simplement un marché de consommateurs mais bien une puissance (…) qui doit penser une Europe de la défense capable de protéger ses frontières et ses citoyens et de se projeter vers ses alliés".

Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a regretté ce vendredi que Kiev se retrouve "laissée seule" face à l'armée russe.

"Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l'Ukraine la garantie d'une adhésion à l'Otan ? Tout le monde a peur", a-t-il dénoncé, dans une adresse vidéo publiée sur le compte de la présidence ukrainienne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce vendredi 25 février qu'au moins 137 de ses concitoyens étaient décédés depuis le début de l'invasion russe jeudi matin.

"137 héros, nos citoyens" ont perdu la vie, a-t-il indiqué dans une adresse vidéo mise en ligne sur le site de la présidence, ajoutant que 316 autres Ukrainiens avaient été blessés lors des combats.

En réponse à l'invasion de son pays par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé un décret actant la mobilisation générale. 


Selon le texte, la mesure concernera ceux soumis "à la conscription militaire et les réservistes" et s'appliquera sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes.

Les administrations locales, avec la participation d'entreprises et d'institutions de "tout type" devront assurer l'arrivée des personnes mobilisées et des véhicules réquisitionnées à des points de rassemblement et des bases militaires, selon le décret.

Le président français Emmanuel Macron a appelé ce jeudi soir le président russe Vladimir Poutine pour "exiger l'arrêt immédiat" de l'offensive menée par l'armée russe en Ukraine, a indiqué la présidence française.

"Après avoir parlé au président ukrainien, et en concertation avec lui, le président a appelé Vladimir Poutine pour exiger l'arrêt immédiat des opérations militaires russes, en rappelant que la Russie s'exposait à des sanctions massives", a indiqué l'Elysée alors qu'Emmanuel Macron participait à un sommet européen exceptionnel à Bruxelles.

Lors de sa conversation "franche" avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine "a donné une explication détaillée sur les raisons et les circonstances de la décision de mener une opération militaire spéciale" en Ukraine, a ajouté le Kremlin.

Il s'agit du premier contact téléphonique connu entre le président russe et un dirigeant occidental depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie jeudi matin. 

Le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui a vivement taclé Vladimir Poutine ce jeudi soir, le qualifiant de "cynique" et de "dictateur", a rappelé que l'OTAN était également une "alliance nucléaire".

La maire de Paris a confié à un Ukrainien ce jeudi en marge d'une manifestations place de la République que la Tour Eiffel allait être illuminée aux couleurs de l'Ukraine "dans les prochains jours", rapporte BFM TV. 

Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi des sanctions économiques et des restrictions d'exportation vers la Russie, en riposte à son invasion de l'Ukraine. Quatre banques russes supplémentaires vont aussi être sanctionnées et plus de la moitié des importations technologiques de la Russie supprimées, a-t-il affirmé lors d'un discours depuis la Maison Blanche.
"Cela imposera un coût sévère à l'économie russe, à la fois immédiatement et à long terme", a prévenu le dirigeant américain.

Biden dit qu'il défendra "le moindre pouce de territoire de l'Otan" mais n'enverra pas de troupes en Ukraine. 

Pour Cécile Vaissié, spécialiste de la Russie, la guerre est loin d'être cautionnée dans la population russe, au point d'être vue par certains comme une catastrophe. Depuis 2014, il y a eu une campagne de propagande déchainée à travers les grandes chaînes russes, détenues par l'État, pour présenter le gouvernement ukrainien comme des fascistes. 

RTL Soir

Comment le gouvernement Russe utilise les médias pour diaboliser les dirigeants ukrainiens

24/02/2022 à 19:02 — 02m08s

"J'ai été choqué par ce que j'ai vu, je suis inquiet et préoccupé par cette situation. La Fifa condamne l'utilisation de la force par la Russie. La violence n'est jamais une solution. Nous appelons tous les acteurs à restaurer la paix à travers un dialogue constructif", a affirmé le président Gianni Infantino en conférence de presse, alors que la Russie doit accueillir des rencontres de barrages du Mondial 2022 les 24 et 29 mars prochain. 

Une prière spontanée a été organisée à Paris dans une cathédrale ukrainienne ce jeudi. Certains hésitent a rentrer en Ukraine pour prendre les armes. 

RTL Soir

Le désarroi des Ukrainiens de Paris

24/02/2022 à 18:50 — 01m26s

La Russie a pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl, site du pire accident nucléaire de l'histoire en 1986, a annoncé ce jeudi la présidence ukrainienne.

"Après des combats acharnés, nous avons perdu le contrôle sur le site de Tchernobyl", a déclaré Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence. Kiev avait fait état plus tôt de combats près du dépôt des déchets nucléaires du site.

Romain est installé entre Kiev et la Russie, dans la commune de Poltava, à environ 200kms à l'est de la capitale ukrainienne. Sa journée a été "compliquée", avec les premiers bombardements aériens aux alentours de minuit. Il n'a pas dormi depuis 48h : "Kiev est le fief de la démocratie en Ukraine, on ne s'attendait pas à un tel scénario", dit-t-il. Se disant "confus", il hésite entre quitter le pays par la voie routière, en traversant des villes où se trouve l'armée russe, ou attendre que la situation se calme. 

RTL Soir

Guerre en Ukraine : un Français à Kiev se dit "angoissé, nerveux"

24/02/2022 à 18:27 — 03m49s

Alors qu'Emmanuel Macron a évoqué ce jeudi matin en Conseil de défense que l'Ukraine faisait face à une "situation de guerre totale" face à la Russie, Alain Coldefy, ancien inspecteur général des armées, a affirmé qu'il s'agissait d'une "guerre ponctuelle, rapide, éclair, mais pas du tout une guerre totale". Pour l'ancien militaire, la Russie veut démilitariser l'Ukraine en s'attaquant aux points stratégique. "Il restera à savoir quel est le but de guerre de Poutine", a-t-il ajouté. 

Une grande partie de l'Ukraine est encerclée par le Russie. Des combats font rage au nord de Kiev, autour de l'aéroport militaire, qui serait déjà conquis par les russes selon l'Ukraine. A l'est, les troupes russes avancent dans les territoires séparatistes. Des bâtiments stratégiques sont visées : des casernes, aéroports. Moscou veut "démilitariser" l'Ukraine.

RTL Soir

Guerre en Ukraine : quelles sont les différentes zones du conflit ?

24/02/2022 à 18:09 — 01m24s

Trois sirènes ont retenti à Kiev aux alentours de 15h. Les habitants on été invités à se mettre à l'abris dans des sous-sol, situés sous leur immeuble résidentiel. A l'intérieur, des petits bancs, des sièges en bois, d'autres sont assis à même le sol. Une cinquantaine de personnes sont réunis dans ces endroits et tout le monde peut y accéder. 

RTL Soir

Les envoyés spéciaux de RTL racontent comment s'organisent les abris à Kiev

24/02/2022 à 18:06 — 01m51s

Le chancelier allemand a affirmé ce jeudi soir que l'Ukraine pourrait être "rayée de la carte". Il a appelé à éviter l'extension du conflit à "d'autres pays européens".

L'offensive de la Russie contre l'Ukraine constitue une "grave menace pour l'ordre international, avec des conséquences bien au-delà de l'Europe", ont estimé les dirigeants du G7 jeudi dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion de crise.

"Le président Poutine a réintroduit la guerre en Europe. Il s'est mis du mauvais côté de l'histoire", selon un communiqué des grandes puissances du forum du G7, dont l'Allemagne assure actuellement la présidence.

Les pays du G7 ont aussi annoncé ce jeudi être "prêts à agir" en cas de "perturbations" des approvisionnements en énergie causées par l'invasion russe de l'Ukraine.

Pour eux, l'invasion russe de l'Ukraine constitue "une menace sérieuse pour l'ordre international".

Des parachutistes ont été déployés pour prendre l'aéroport de Hostomel près de Kiev, annonce l'armée ukrainienne. C'est ici qu'est stationné l'Antonov An-225, l'un des plus gros avions du monde.

François Hollande sera reçu demain en fin de matinée à l’Élysée par Emmanuel Macron. Le Président s’entretiendra aussi avec Nicolas Sarkozy dans la journée.

Plus de 4.000 Ukrainiens sont arrivés en Moldavie pour la seule journée de jeudi face à l'avancée russe, a indiqué sur Twitter la présidente moldave Maia Sandu.

Le Pentagone assure que la Russie a utilisé des missiles de croisière, de missiles sol-air et mer-sol et qu'elle a tiré une centaine de projectiles pendant son assaut contre l'Ukraine.

La Russie a promis une réplique "sévère" aux sanctions européennes devant être prises à son encontre, assurant que celles-ci "n'empêcheront pas" l'assistance de Moscou aux séparatistes dans la guerre contre l'Ukraine.

"Conformément au principe de réciprocité, qui est à la base du droit international, nous prendrons des mesures de rétorsion sévères", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. 

Les soldats ukrainiens "sacrifient leurs vies" pour éviter un second Tchernobyl, assure Volodymyr Zelensky.

La Chambre internationale de la marine marchande (ICS) a mis en garde contre une perturbation des chaînes d'approvisionnement "si la libre circulation des marins ukrainiens et russes était entravée".

Dans un communiqué, l'International chamber of shipping, basée à Londres, a appelé à ne pas faire des marins "les dommages collatéraux des actions que les gouvernements ou d'autres pourraient entreprendre", rappelant qu'ils ont été "au premier plan de la réponse à la pandémie, en veillant à ce que les fournitures essentielles de nourriture, de carburant et de médicaments continuent d'arriver à destination".

Ces deux nationalités représentaient 14,5% de la main-d'œuvre mondiale du secteur de la navigation en 2021, avec 198.123 marins russes et 76.442 marins ukrainiens, indique l'ICS. 

Des combats sont en cours près du dépôt des déchets nucléaires de la centrale de Tchernobyl où les forces russes ont pénétré depuis le Bélarus, a annoncé le conseiller du ministère de l'Intérieur Anton Guerachtchenko.

"Les troupes des occupants sont entrées depuis le Bélarus dans la zone de la centrale de Tchernobyl. Les membres de la Garde nationale qui protègent le dépôt opposent une résistance obstinée", a-t-il écrit sur Telegram.  

Comme le rapportent nos confrères du Monde, Emmanuel Macron participe en ce moment à une réunion du G7 en visioconférence depuis l'Elysée.

L'ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins, a partagé une vidéo sur Twitter où l'on découvre les rues désertes de Kiev.

L'offensive russe en Ukraine ne s'est pas limitée aux régions séparatistes pro-russes comme le Kremlin l'avait laissé entendre, mais à divers endroits du pays. Les troupes terrestres sont notamment entrées par la Biélorussie, pays allié à la Russie, qui assure toutefois ne pas prendre part à l'opération russe. 

Voici une carte pour comprendre où attaque la Russie ⤵️

Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux et censée montrer les tirs nocturnes de missiles russes vers la Russie s'est révélée être une vidéo de tirs de missiles depuis Gaza vers Israël en mai 2021. Comme le révèle AFP Factuel dans cet article. 

L'armée ukrainienne annonce que des combats sont en cours pour le contrôle d'un aéroport militaire de Gostomel, à quelques kilomètres au nord-ouest de Kiev.

Des images sur les réseaux sociaux montrent qu'il a fait l'objet semble-t-il d'une attaque par de nombreux hélicoptères. La situation est également "tendue" dans le sud du pays où des combats sont menés pour les villes de Guenitchesk, Skadovsk et Chaplynka, dans la région de Kherson, près de la Crimée, a-t-il ajouté. 

Matteo Renzi, l'ancien premier ministre italien a démissionné du conseil d'administration de Delimobil et Esko Aho, ancien premier ministre finlandais, de celui de Sberbank, deux entreprises russes, indique le Financial Time.

L'armée russe assure avoir détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes en Ukraine, depuis le début de son offensive ce matin.

"À la suite des frappes des forces armées russes, 74 installations terrestres de l'infrastructure militaire ukrainienne ont été mises hors service. Cela comprend 11 aérodromes de l'armée de l'air", a annoncé à la télévision le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov. 

Le concours Eurovision de la chanson a laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention d'interdire à la Russie de concourir, malgré l'invasion de l'Ukraine. Les organisateurs se sont justifiés en soulignant que le concours est un "événement culturel apolitique".

L'Ukraine a fermé son espace aérien très tôt ce matin, obligeant les avions à emprunter d'autres couloirs aériens. On peut voir sur cette capture d'écran d'un utilisateur de Twitter le vide au-dessus de l'Ukraine.

Emmanuel Macron a indiqué qu'il s'adressera au Parlement demain et de nouveau aux Français "dans les heures qui viennent"." Un message de ma part sera prononcé demain au Parlement", a-t-il déclaré à la fin de son allocution, "et je reviendrai vers vous dans les heures qui viennent afin de vous tenir informés de l'évolution de la situation et des décisions que je serai amené à prendre".

Emmanuel Macron a appelé à l'"unité" autour des "principes qui nous ont fait et continuent de nous tenir ensemble".

"En ces heures troubles où renaissent les fantômes du passé et où les manipulations seront nombreuses, ne cédons rien de notre unité autour de nos principes de liberté, de souveraineté et de démocratie", a affirmé le chef de l'Etat. 

Le président de la République s'est adressé aux Français et l'on pouvait voir trois drapeaux derrière lui : un drapeau français, européen et ukrainien. Un symbole fort pour afficher le soutien du pays à Kiev.

La France se tient "aux côtés de l’Ukraine". "En choisissant la guerre, Vladimir Poutine a décidé de porter l’atteinte la plus grave à la paix en Europe depuis des décennies", a indiqué Emmanuel Macon lors d'une allocution. "Nous répondrons sans faiblesse", à l'invasion russe. 

"Les événements de cette nuit sont un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays. Ils auront des conséquences profondes sur la géopolitique de notre continent", a prévenu Emmanuel Macron. "Je redis ma détermination à vous protéger sans relâche".

Un avion militaire ukrainien s'est écrasé jeudi près de Kiev avec 14 personnes à bord, a annoncé le service d'Etat pour les situations d'urgence.  

Le président de la République annonce qu'il prononcera un discours demain au Parlement.

"Nous appuierons l'Ukraine sans hésiter", assure le président français. "Leur liberté est la nôtre. En reniant sa parole le président russe n'a pas seulement attaqué l'Ukraine, il a décidé de bafouer la souveraineté de l'Ukraine."

Il n'existe pas de solution immédiate pour remplacer sur le marché du gaz européen les importations venues de Russie, si celles-ci devaient cesser du fait du contexte russo-ukrainien, a souligné le géant français de l'énergie TotalEnergies.

Après "l'opération militaire" en Russie ce 24 février, Frédéric Ansel, docteur en géopolitique, réagit à la stratégie utilisée par Vladimir Poutine.

Les invités de RTL

INVITÉ RTL - Guerre en Ukraine : "Oui, c'est la guerre", assure Frédéric Encel

24/02/2022 à 12:41 — 02m22s

Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po Paris, estime que des sanctions économiques fortes peuvent avoir de l'impact sur Moscou.

Pour Jean Guisnel, journaliste au Point, spécialiste des questions militaires, les Ukrainiens "ne s'en sortiront pas seuls". "Les Russes rentrent comme dans du beurre en Ukraine". 

"La Russie a été une 'démocrature', c'est désormais très clairement une dictature", estime Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po Paris et à l'INALCO, spécialiste des questions européennes et internationales

Conséquences immédiates sur les marchés de l'énergie, le prix du baril à commencé à flamber : au dessus des 103 dollars ce matin "Les prix du pétrole les plus élevés depuis 8 ans", selon Francis Perrin, Directeur de recherche à l’IRIS et chercheur associé au Policy Center for the New South

RTL Midi

Guerre en Ukraine : les conséquences immédiates sur les prix en France

24/02/2022 à 13:05 — 02m33s

Les Russes n'y croyaient pas vraiment ce jeudi, selon Felix Grasso le correspondant de RTL à Moscou pour RTL.

Les gardes frontières ukrainiens annoncent une percée des forces russes dans la région de Kiev depuis le Bélarus pour mener une attaque avec des missiles Grad sur des cibles militaires. Une journaliste de l'AFP a constaté la présence de plusieurs hélicoptères non identifiés volant en groupe à basse altitude dans la banlieue de Kiev, la capitale ukrainienne. 

18 personnes ont été tuées par des "frappes militaires" dans un village de la région d'Odessa dans le sud de l'Ukraine, aux premières heures de l'invasion russe jeudi, ont annoncé les autorités régionales.

 "Poutine a toujours dit que l'Ukraine faisait partie de l'ancienne Union soviétique", dit Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions européennes.

"Poutine va encore plus loin mais sa logique générale, au fond, n'est pas nouvelle , elle est cohérente", note Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences-Po Paris, invité de RTL Midi.

"La panique commence à gagner la capitale, mais certains habitants de Kiev sont prêts à prendre les armes", explique notre envoyé spécial Gautier Delhon-Bugard.

G7, sommet européen en physique pour les 27, puis sommet de l'Otan en visioconférence, les puissants de ce monde vont se concerter cet après-midi et ce soir. Il s'agit d'aider l'Ukraine financièrement et matériellement, de renforcer notre sécurité face à la Russie et de sanctionner plus lourdement Moscou.  

David, un Français qui se trouve à Kiev

Emmanuel Macron va "s'adresser à la Nation prochainement", a indiqué l'Elysée tout en postant une vidéo sur Twitter où l'on voit le chef de l'Etat présider un conseil de défense pour faire le point sur la situation ukrainienne.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a assuré que la France va "renforcer son soutien à l'Ukraine sous toutes ses formes".

De multiples explosions sont entendues à Kiev, la capitale ukrainienne, rapporte Reuters.

Des Ukrainiens se sont rassemblés devant l'ambassade de Russie à Paris, comme le note notre reporter sur place.

Le Kremlin a assuré que l'opération militaire russe en Ukraine durera le temps nécessaire, tout en assurant que les Russes la soutiendront. Le pouvoir russe a également indiqué qu'utiliser le terme d'"occupation" pour qualifier les opérations en cours était "inacceptable".

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, compare la Russie à "l'Allemagne nazie".

Notre reporter Valentin Boissais indique que la sécurité est renforcée autour de l'ambassade de Russie à Paris.

Emmanuel Macron demande un sommet de l'Otan "au plus vite", a annoncé l'Elysée à la mi-journée. 

La seule manière d'éviter une guerre en Europe est que l'Ukraine soit "démilitarisée", a déclaré le président de la Douma, la chambre basse du
Parlement russe, Viatcheslav Volodine.

Les candidats à l'élection présidentielle ont condamné unanimement l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Ukraine

Guerre en Ukraine : les candidats à la présidentielle condamnent unanimement les actions russes

Boris Johnson appelle à la tenue d'une réunion d'urgence "dès que possible" des chefs d'État ou de gouvernement de l'Otan au sujet de l'invasion russe de l'Ukraine, qu'il a qualifiée de "catastrophe pour le continent" européen. 

Alors que la Russie affirme ne pas viser les civils ukrainiens, des images postées par un journaliste du LA Times montrent un immeuble d'habitation détruit par une frappe russe ce jeudi. "Un nombre incalculable de victimes", note le journaliste. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un appel à tous les citoyens en mesure de défendre le pays contre l'avancée des troupes russes, en promettant que les autorités fourniraient des armes à tous ceux qui en réclameraient.

L'Ukraine a annoncé que plus de 40 de ses soldats et une dizaine de civils ont été tués dans des frappes aériennes et de missiles depuis le début de l'offensive russe ce jeudi. 

Les habitants de Kiev vivent dans la crainte d'une attaque imminente sur la ville. Vladimir Poutine va-t-il ordonner une attaque aérienne sur Kiev ? C'est la question qui est dans tous les esprits ici, alors que des bombes sont tombées dans une ville toute proche, à moins de 40 kilomètres au sud.

De longues files de voitures se forment sur les grandes artères, des milliers de personnes cherchent à fuir. Mais la plupart des habitants suivent tout de même les recommandations des autorités et restent confinés chez eux.

Certains sortent seulement pour faire leurs courses, faire des réserves de nourriture. Les consignes sont très claires : "Tenez vous prêts à une attaque imminente. Soyez prêts à vous réfugier dans les abris anti bombardements."

Retrouvez le reportage de notre envoyé spécial Gautier Delhon-Bugard ⤵️

RTL Matin

REPORTAGE - A Kiev, entre fuite et résignation face à l'offensive russe

24/02/2022 à 10:45 — 01m30s

La Lituanie a indiqué ce jeudi que les dirigeants européens vont discuter aujourd'hui de l'idée de proposer à l'Ukraine le statut de candidate à l'adhésion à l'Union européenne.

L'attaque contre l'Ukraine est l'une des "heures les plus sombres pour l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", a estimé le premier ministre belge Alexander De Croo.

Romain, un Français qui travaille dans une entreprise de transport entre Paris et l'Ukraine se trouve à Poltava, une ville à l'Est du pays, situé à l'entrée du Donbass.

"La situation est hyper tendue. Il y a eu trois répliques, trois bombes qui ont été envoyées. Ça a bien fait trembler les murs, notamment de l'immeuble où on est à Poltava", raconte Romain, joint par RTL.

"On ne va pas dire des signes d'apocalypse, mais il y a eu des cris de terreur quasiment toute la nuit, avec des manœuvres militaires, avec les soldats ukrainiens dans la rue", poursuit-il.

RTL Matin

Guerre entre la Russie et l'Ukraine : "On ne sait pas trop où se planquer", confie un Français présent sur place

A la guerre des armes s'ajoute celle des chiffres. Quelques heures après le début de l'invasion russe, l'armée ukrainienne a affirmé avoir tué une cinquantaine de Russes et avoir détruit six avions dans l'Est du pays.

Dans la capitale ukrainienne, de nombreux habitants se ruent sur les distributeurs à billets, inquiets d'une pénurie à venir.

Les forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien, notamment depuis la Crimée annexée. "Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tchernihiv (nord, frontière biélorusse), Soumy (nord-est, frontière russe), Louhansk et Kharkiv (est, frontière russe)" par le point de passage entre la péninsule et la partie continentale de l’Ukraine, ont indiqué les garde-frontières.

Comme on pouvait s'y attendre les bourses européennes se sont effondrées à l'ouverture, quelques heures après le début de l'offensive russe en Ukraine : -4,19% à Paris, -4,39% à Francfort, -2,55% à Londres.

Le bilan ukrainien de l'invasion russe passe à trois morts, ont annoncé les gardes-frontières.

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, explique ce jeudi sur RTL, que ce qui se passe en Ukraine "est très préoccupant", pour les prix du blé ou du maïs.

Les invités de RTL

INVITÉE RTL - Guerre en Ukraine : des "hausses de prix" sont à prévoir selon la FNSEA

Que se passe-t-il dans la tête de Vladimir Poutine ? Pour Pascal Boniface, chercheur à l'IRIS, il existe certes une "stratégie du fou". "Je fais semblant d'être fou pour que vous ayez peur de moi et que finalement, la peur que vous avez de moi me donne plus de marge de manœuvre", explique l'expert en géopolitique. 

Pour autant, "je ne pense pas que Poutine soit fou", assure-t-il. "Il est dans la surenchère depuis lundi. Sa prestation était très différente de ce qu'il fait d'habitude. On le connaît beaucoup plus calculateur et beaucoup plus maître de lui-même. Là, il était dans l'exaltation totale". En outre, "il semblerait (...) que la déclaration qui a été envoyée ce matin a été filmée dès lundi. (...). Tout ceci est quand même planifié, y compris dans son apparence de folie".

Vlodymyr Zelensky a ordonné à l'armée ukrainienne "d'infliger un maximum de pertes aux forces russes" qui ont lancé une offensive dans le pays cette nuit.

Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars ce jeudi. Une première depuis plus de 7 ans. 

Cette nuit, le scénario que le monde craignait est devenu réalité. Vladimir Poutine a annoncé à l'aube une "opération militaire" en Ukraine. Voici l'article pour comprendre cette offensive.

RTL Matin

Guerre en Ukraine : ce que l'on sait sur l'offensive russe

Le ministère russe de la Défense a assuré que son armée ne frappe pas les villes en Ukraine et que les civils ne sont pas menacés.

Le prix de l’essence va flamber, assure Martial You, chef du service économique de RTL.

2 minutes pour comprendre

France 2022 du 24 février 2022

24/02/2022 à 08:55 — 08m15s

Le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a assuré que l'UE va "adopter les sanctions les plus dures jamais mises en œuvre" contre la Russie.

Selon Morad Djabari l’un des envoyés spéciaux de RTL en Ukraine, des bombardements ont eu lieu vers 5h du matin dans la capitale. “Cela a duré plusieurs heures”.  

Lors de sa prise de parole au cœur de la nuit annonçant l'offensive russe, le président russe a mis en garde ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous". S'adressant notamment aux Occidentaux, Vladimir Poutine a assuré "que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n'avez encore jamais connues".

"C'est une invocation à peine voilée d'une menace nucléaire", assure l'expert en géopolitique. "Vladimir Poutine est passé aux extrêmes et il place toute l'Europe et tous les Occidentaux sous la menace de son feu". 

Ukraine

Guerre en Ukraine : Poutine "place toute l'Europe sous la menace de son feu" nucléaire, dit un expert

L'Article 4 prévoit que les membres de l'Otan "se consulteront chaque fois que (...) l'intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de l'une des parties sera menacée", soit avant une éventuelle attaque armée, réaffirmant ainsi le caractère politique et dissuasif de l'Alliance.

Pour le spécialiste des questions de défense Pierre Servent, le président russe n'est pas "fou". Bien au contraire, "Poutine est rationnel. Il est très bien informé", en tant qu'ancien agent du KGB. “Après la phase diplomatique qui a échoué, il était prêt à une opération militaire. Par conséquent, "il est en train de neutraliser les capacités militaires de l’Ukraine.”

Sur des images postées par CBS, des explosions se font entendre dans la capitale ukrainienne alors que la Russie commence son attaque militaire contre le pays.

Les forces terrestres russes entrent en Ukraine, annoncent les gardes-frontières ukrainiens.

"La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine. La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires", écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé l'opération russe en Ukraine, appelant à refuser cette "escalade insupportable" et à user de la voie "diplomatique" pour obtenir "un cessez-le-feu immédiat et un retrait de toutes les troupes étrangères d'Ukraine".

CNN a diffusé des images de chars russes traversant la frontière ukrainienne.

Selon Poutine, "ceux qui tenteraient d'interférer avec nous doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n'avez encore jamais connues". C'est une "invocation à peine voilée d'une menace nucléaire", selon le haut fonctionnaire et philosophe Cyrille Bret. 

Le monde doit créer "une coalition anti-Poutine" pour "contraindre la Russie à la paix", a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays est la cible d'une opération militaire de Moscou.

"Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine", a déclaré M. Zelensky à l'issue d'entretiens notamment avec les dirigeants américain, britannique et allemand. "Le monde doit contraindre la Russie à la paix", a-t-il ajouté.

L'armée russe a affirmé jeudi avoir détruit les systèmes de défense anti-aérienne et mis "hors service" les bases aériennes de l'Ukraine. "L'infrastructure militaire des bases aériennes des forces armées ukrainiennes a été mise hors service", a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes. 

L'armée ukrainienne affirme avoir abattu dans l'est du pays cinq avions et un hélicoptère de l'armée russe qui a lancé dans la matinée une opération militaire contre l'Ukraine. "Cinq avions et un hélicoptère de l'agresseur ont été abattus", a indiqué l'état-major de l'armée ukrainienne dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé mercredi soir un fervent appel au président russe Vladimir Poutine, l'adjurant de rappeler ses troupes et de "cesser" immédiatement l'attaque lancée contre l'Ukraine. "Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie!", a lancé le chef des Nations unies.

"On est en train de basculer dans une économie de guerre", explique notre spécialiste Martial You.

Un Conseil de défense aura très probablement lieu ce jeudi matin autour du président de la République Emmanuel Macron, selon nos informations. 

Les ambassadeurs des 30 pays membres de l'Otan vont se réunir en urgence jeudi matin à Bruxelles. Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a condamné l'"attaque téméraire et non provoquée" de Moscou, doit tenir une conférence de presse vers 12H30 (11H30 GMT).

L'Ukraine a été attaquée jeudi par la Russie le long des frontières russe et bélarusse, ont déclaré dans un communiqué les garde-frontières ukrainiens. "La frontière d'Etat ukrainienne a été attaquée par des troupes russes depuis la Russie et le Bélarus", a indiqué ce communiqué selon lequel les attaques ont notamment été réalisées à l'aide d"'artillerie".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné jeudi les "événements horribles en Ukraine", estimant que le président russe Vladimir Poutine "a choisi la voie de l'effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée". "Le Royaume-Uni et nos alliés répondront de manière décisive", a-t-il tweeté, ajoutant qu'il avait parlé au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Vladimir Poutine évoque une attaque dans le Donbass mais selon la presse ukrainienne, c'est une opération dans toute l'Ukraine. 
> Le point sur la situation

Ce jeudi matin sur RTL, le député LaREM Saïd Ahamada "en appelle à la solidarité nationale autour du Président de la République pour faire corps avec l'exécutif". 

Sur place à Kiev, une attaque aérienne imminente est annoncée par les autorités locales. Elles demandent à tous les habitants de se diriger tout de suite vers les abris anti-bombes, il y en a plus de 5.000 dans la ville. 

Les sirènes d'avertissement anti-bombardement ont retenti jeudi matin dans le centre de Kiev, la capitale de l'Ukraine, ont constaté nos envoyés spéciaux sur place.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié jeudi matin l'opération militaire russe lancée en Ukraine de "violation éclatante" du droit international. "L'Allemagne condamne de la manière la plus ferme cet acte sans scrupules du président Poutine, notre solidarité va à l'Ukraine et à ses habitants", a-t-il ajouté dans un communiqué.

"Nous condamnons fermement l'attaque injustifiée de la Russie contre l'Ukraine. En ces heures sombres, nos pensées vont à l'Ukraine et aux femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non provoquée et craignent pour leur vie", a écrit Mme von der Leyen sur Twitter. "Nous demanderons au Kremlin de rendre des comptes".

Le président ukrainien a appelé jeudi ses concitoyens à ne pas paniquer face à l'offensive russe : "Pas de panique, nous sommes prêts pour tout, nous allons vaincre".

Alors que l'armée russe dit viser les sites militaires ukrainiens avec des "armes de haute précision", le président ukrainien a introduit la loi martiale dans le pays lors d'une adresse à la Nation. Selon lui, l'opération russe vise à "détruire l'Etat ukrainien, s'emparer de son territoire par la force et établir une occupation".

Joe Biden "vient juste de parler avec Zelensky", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, ajoutant que des précisions sur la discussion seraient apportées plus tard.

"Nous ne sommes pas agressifs envers le peuple ukrainien, mais envers la junte au pouvoir à Kiev", a déclaré l'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vassily Nebenzia, en conclusion de son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

Le conflit déclenché par la Russie en Ukraine "doit s'arrêter maintenant", a imploré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après une réunion en urgence du Conseil de sécurité. "Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie !", a lancé le chef de l'ONU, avant d'ajouter "c'est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies", a-t-il ajouté.

"Je condamne fermement l'attaque téméraire et non provoquée de la Russie contre l'Ukraine, qui met en danger d'innombrables vies civiles. Une fois encore, malgré nos avertissements répétés et nos efforts inlassables en faveur de la diplomatie, la Russie a choisi la voie de l'agression contre un pays souverain et indépendant", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN.

"Les Alliés de l'Otan vont se réunir pour faire face aux conséquences des actions agressives de la Russie. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L'Otan fera tout ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés", a ajouté Jens Stoltenberg.

L'ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière, a dénoncé "le mépris" affiché par la Russie à l'égard des Nations unies après l'annonce d'une "opération militaire" par Vladimir Poutine.

"Appelez Poutine, appelez (le ministre des Affaires étrangères) Lavrov pour stopper cette agression", a exhorté l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya en s'adressant à son homologue russe, Vassily Nebenzia, demandant de "mettre un terme à la guerre", après l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine.

"Ce n'est pas une guerre, c'est une opération militaire", a rétorqué M. Nebenzia, lors d'un vif échange entre les deux hommes.

De puissantes explosions ont été entendues à Kiev, dans la ville portuaire de  Marioupol, à Kramatorsk et à Odessa, peu après l'annonce par Vladimir Poutine d'une opération militaire contre l'Ukraine, selon des journalistes de l'AFP.

Après l'annonce d'une "opération militaire" en Ukraine par Vladimir Poutine, le président américain a dénoncé une attaque "injustifiée" qui provoquera "des souffrances et pertes humaines catastrophiques". "Le monde exigera des comptes de la Russie", a-t-il promis.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU,  s'est directement adressé à Vladimir Poutine depuis le Conseil de sécurité de l'ONU, pour l'adjurer d'"empêcher (ses) troupes d'attaquer l'Ukraine" s'il est confirmé "qu'une opération est en cours de préparation" en ce sens.

Lors d'un discours surprise à la télévision russe dans la nuit de mercredi à jeudi, Vladimir Poutine a annoncé "une opération militaire" en Ukraine pour défendre les séparatistes de l'est du pays et a appelé les militaires ukrainiens à "déposer les armes".

En raison de leur implication dans la reconnaissance des régions séparatistes d'Ukraine, l'Union européenne a sanctionné le ministre de la Défense, les chefs militaires russes, le chef de l'administration du Kremlin, la patronne de la télévision Russia Today et la porte-parole du ministères des Affaires étrangères.

Ces mesures, qui consistent en une interdiction de voyage et un gel des avoir dans l'UE, sont entrées en vigueur mercredi soir avec la publication des identités et des fonctions au journal officiel de l'UE. Elles frappent au total 23 "personnalités de premier plan", trois banques, une société et 351 membres de la Douma.

Dans une adresse à la Nation, Volodymyr Zelensky a estimé qu'une invasion russe de son pays pourrait commencer "d'un jour à l'autre", au risque de "devenir le début d'une grande guerre en Europe".

Le président ukrainien a également affirmé avoir demandé, sans succès, un entretien téléphonique à Vladimir Poutine. Selon lui, "presque 200.000 soldats russes" sont positionnés à la frontière entre les deux pays.

Le ministère des Affaires étrangères recommande désormais aux ressortissants français de "quitter sans délai" l'Ukraine et leur déconseille formellement tout déplacement dans les zones frontalières du nord et de l'est du pays, les plus exposées au risque de guerre, selon un communiqué publié mercredi soir.

"Aujourd'hui, j'ai ordonné à mon administration d'imposer des sanctions contre Nord Stream 2 AG et ses dirigeants", a indiqué la présidence des États-Unis dans un communiqué, ajoutant que "ces mesures font partie de notre première tranche de sanctions en réponse aux actions de la Russie en Ukraine".

Les bombardements de la nuit, prêtées aux forces ukrainiennes dans le Dombass, font l'ouverture des journaux depuis plusieurs jours. Plutôt que d'interroger des ruses, les chaînes donnent la parole aux réfugiés. La TV montre les bombardements avec des reporters munis d'un gilet par balle et qui commentent minute par minute les explosions, une façon d'apitoyer les russes sur le sort des populations russophones du Dombass.

L'État d'urgence doit être décrété dans les prochaines heures en Ukraine et devrait durer 30 jours. A Kiev, les habitants sont animés par l'incertitude ce mercredi soir, dans cette ville symbole de liberté depuis le début du conflit en 2014. Ils espèrent que cette crise trouvera une issue diplomatique. 

Au moment où l'Ukraine se cuirasse contre une invasion russe redoutée, ses voisins membres de l'Union européenne se préparent à un possible afflux de milliers, voire de millions de réfugiés fuyant les opérations militaires. 

Un soldat ukrainien a été tué aujourd'hui dans un bombardement des séparatistes prorusses sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé l'armée. 

L'Union européenne et les États-Unis ont annoncé de premières sanctions contre la Russie. Mais celles-ci peuvent-elles vraiment avoir un impact sur la stratégie du maître du Kremlin ? 

Guerre en Ukraine

Crise en Ukraine : les sanctions économiques peuvent-elles faire fléchir Poutine ?

Plusieurs sites internet d'institutions publiques ukrainiennes, dont ceux du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères, sont inaccessibles cet après-midi.

Les autorités ukrainiennes avaient indiqué cette semaine avoir détecté des signes indiquant que des pirates se préparaient à lancer des attaques majeures contre des agences gouvernementales et des banques, ainsi que contre le secteur de la défense.

Un sommet extraordinaire des 27 États-membres de l'Union européenne est convoqué en urgence ce jeudi 24 février, a annoncé le Conseil européen.

"La Turquie ne reconnaitra aucune mesure affectant la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.

Les présidents polonais et lituaniens ont estimé que l'Ukraine mérite d'obtenir le statut de candidate à l'adhésion à l'Union européenne. Les deux dirigeants ont indiqué qu'ils soutiendraient  l'Ukraine dans une telle démarche.

La Russie a promis une riposte "forte" et "douloureuse" aux sanctions américaines annoncées par Washington après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes d'Ukraine. 

La Russie a commencé mercredi l'évacuation de son personnel diplomatique d'Ukraine, pays dont Moscou est accusé de préparer l'invasion.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, estime que Vladimir Poutine a déclaré "la négation" de l'Ukraine comme "pays souverain".

"Nous sommes en phase de révisionnisme pour retrouver des espaces anciens en réinventant l'histoire", a affirmé Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue allemande. 

Jusqu'en 2019, Volodymyr Zelensky était pour beaucoup d'Ukrainiens un humoriste. Novice en politique, il a pourtant été élu à la tête du pays avec plus de 73% des voix face au président sortant Petro Porochenko.

Depuis, l'homme de 44 ans doit faire face à la menace toujours plus forte d'une invasion de son pays par son voisin russe. 

Retrouvez le portrait que nous dressions de ce jeune chef d'État au début du mois. 

Ukraine

Ukraine : qui est le président Zelensky qu'Emmanuel Macron va rencontrer ce mardi ?

Notre envoyé spécial, Gautier Delhon-Bugard est à Kiev. Dans la capitale ukrainienne, la jeunesse est inquiète face à la menace russe.

"Bien sûr que j’ai peur. Jamais je n’aurais pu croire à un tel conflit. On m’a toujours appris à l’école que l’Ukraine était un grand pays fier et indépendant. Hier, j’ai vu des images de chars russes à côté de Lougansk", témoigne Ana, une étudiante en lettres qui a grandi dans le Donbass. "Ma ville d’enfance n’est plus en Ukraine, c’est un cauchemar, c’est horrible. Je me dis que ça pourrait arriver ici, alors on prie… L’Europe, le Monde, pourquoi personne ne vient nous aider ?", se demande-t-elle.

De l'inquiétude d'un côté mais la détermination à sauver son pays de l'autre. Volodymyr, ancien combattant de l'Union soviétique reconverti en chauffeur se dit prêt à prendre les armes pour l'Ukraine. "Bien sûr que je suis prêt à me battre. Je déteste les Russes. Poutine est FOU ! Il est comme Staline, il veut seulement tuer. J’ai peur qu’il tire des missiles sur les villes de notre pays. Mais nous allons nous battre, même les plus pacifiques prendront les armes !", assure-t-il.

Les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé des premières sanctions contre la Russie hier.

Dans l'histoire, plusieurs pays ont été visés par des sanctions. Mais celles-ci ont-elles efficaces ? Réponse dans l'article ci-dessous.

Crise en Ukraine : les sanctions économiques sont-elles vraiment efficaces ?

Les autorités françaises s'attendent à ce que les tensions à la frontière russo-ukrainienne génèrent des "mouvements de population", notamment de demandeurs d'asile vers la France et le reste de l'Europe.

Pour information, en 2021 quelque 2.100 Ukrainiens ont demandé l'asile en France, sur les 103.000 demandes reçues par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).

Si le conflit en Ukraine pourrait avoir des conséquences sur les prix de l'énergie, notamment celui du gaz fourni par la Russie, on parle moins des céréales. Et pourtant, l'Ukraine et la Russie font partie des plus gros producteurs mondiaux, le premier étant baptisé le "Grenier à blé de l'Europe".

On vous explique pourquoi le blé est devenu un enjeu de la crise dans le papier ci-dessous.

Le journal RTL

Les infos de 8h - Crise en Ukraine : pourquoi le blé est-il devenu un enjeu de ce conflit ?

Le pape François a appelé, ce mercredi, toutes les parties à la retenue face à des "scénarios de plus en plus alarmants".

"Je  prie toutes les parties impliquées pour qu'elles s'abstiennent de toute action qui pourrait provoquer encore plus de souffrance aux populations", a ajouté le souverain pontife.

"C'est du génie", a lancé Donald Trump après avoir regardé l'allocution de Vladimir Poutine lundi, lors de laquelle le président russe a déclaré reconnaître l'indépendance de deux territoires séparatistes d'Ukraine.

Guerre en Ukraine

Crise en Ukraine : pour Trump, la stratégie de Poutine relève "du génie"

Des dizaines de manifestants ukrainiens étaient réunis hier devant l'ambassade de Russie à Paris. Parmi eux se trouvait Liza, une Ukrainienne de 32 ans, qui habite désormais en France.

"Ma maman est venue de l'Est dimanche parce que j'ai peur pour elle et parce qu'avec mon frère qui est resté là-bas, on a décidé qu'on protégeait nos parents et que lui protégeait l'Ukraine", explique-t-elle, des sanglots dans la voix.

"Les parents sont là et mon frère est là-bas en Ukraine. Je ne dors pas, je m'inquiète pour l'Ukraine, je m'inquiète pour mon frère, pour mes amis, pour mes proches, tout simplement pour les gens."

Le Royaume-Uni estime ce mercredi qu'il est "hautement probable" que Vladimir Poutine veut envahir l'Ukraine et prendre Kiev, la capitale. 

"Nous pensons qu'il est hautement probable qu'il mène à bien son projet d'une invasion totale de l'Ukraine", a indiqué la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.