Ce jeudi 3 août, Donald Trump s'est présenté devant le tribunal fédéral de Washington pour répondre des accusations de tentative d'influence du scrutin de l'élection présidentielle de 2020 pesant contre lui. Accusé de "complot à l'encontre de l'État américain", l'ex-président collectionne les records, avec une troisième inculpation à son actif, et un chef d'accusation gravissime au regard de la justice fédérale.
Sa comparution pénale était elle aussi aussi historique, marquée par une image rare : Donald Trump se levant pour plaider de vive-voix "non coupable" à la lecture des chefs d'accusation et des peines de prison encourues. Un acte d'accusation de 45 pages publié mardi, comme le précise l'AFP, et qui fait notamment état d'un "projet criminel".
Il est reproché au milliardaire républicain d'avoir sapé les fondements de la démocratie américaine en tentant d'altérer le processus de comptabilisation des suffrages de plus de 150 millions d'Américains.
Des inculpations d'autant plus graves qu'il était en exercice au moment des faits, contrairement aux deux précédentes poursuites pénales engagées contre lui cette année : des fraudes comptables liées à l'achat du silence d'une actrice de films X, son ancienne maitresse Stormy Daniels, sa désinvolture dans le traitement de documents classifiés. Des affaires qui portent respectivement sur la période précédant et suivant son mandat.
À l'instar de ses autres poursuites judiciaires, Donald Trump n'est pas resté silencieux après avoir comparu. Le magnat de l'immobilier s'est empressé de communiquer à l'issue de l'audience, se disant devant la presse persécuté en tant qu'"opposant politique", et déplorant "un jour très triste" pour l'Amérique. "Une telle chose ne peut pas arriver aux États-Unis", a-t-il tancé.
Il avait auparavant qualifié son inculpation d'"instrumentalisation de la justice sans précédent", persuadé que sa mise en cause est destinée à faire échouer sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, qu'il maintient contre vents et marées.
La comparution s'est déroulée dans un tribunal à proximité du Capitole, le siège du Congrès américain, pris d'assaut par des centaines de ses partisans chauffés à blanc pour y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, le 6 janvier 2021.
Une zone investie par les médias nationaux et internationaux, plus de 24 heures avant le début de l'audience. Des caméras et des camions satellite de la presse ont été déployés sur la place devant le tribunal, sous les objectifs et l'œil curieux des passants et des touristes. Plus de 6 services de police ou agences de sécurité, dont le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités de l'État, sont mobilisés pour cette occasion, a indiqué à l'AFP la police de la capitale fédérale.
En dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump reste l'immense favori à l'investiture républicaine et creuse même l'écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis. Selon un sondage New York Times/ Siena College publié lundi, l'ex-président le devance désormais de 37 points.
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