Dermatose dans une ferme en Ariège : les gendarmes ont repris le contrôle après des affrontements avec des agriculteurs, les bovins abattus ce vendredi

En 48h, une ferme de l'Ariège s'est transformée en camp retranché. Depuis ce mercredi 10 décembre, des centaines d'agriculteurs de toute la région s'étaient rassemblés pour bloquer les accès au village de Bordes-sur-Arize et empêcher l'abattage dans cette ferme de 207 bovins où un cas de dermatose a été détecté.

Une barricade, formée avec des tracteurs et des arbres, avait été installée jusqu'à l'intervention, ce jeudi 12 décembre, des gendarmes. Après plusieurs affrontements violents, les militaires ont finalement réussi à reprendre le contrôle de l'exploitation agricole.

Ce vendredi matin, pour accéder au site, il faut marcher plusieurs dizaines de minutes et enjamber des troncs d'arbres qui barrent encore la route. Un blindé et six camions de la gendarmerie mobile bloquent toujours l'entrée de la propriété. Les forces de l'ordre filtrent également toutes les personnes qui tentent de s'approcher. Seuls quelques irréductibles agriculteurs restent rassemblés en contrebas autour d'un feu. 

Les 207 bovins abattus ce vendredi ?

Reste en suspens, l'abattage des 207 bovins de l'exploitation. Ce vendredi, le président de la Chambre d'agriculture de l'Ariège a affirmé, sur RTL, que les euthanasies auront bien lieu. Une pelleteuse et plusieurs voitures sont entrées dans la ferme sous escortées par les gendarmes. D'après le préfet de l'Ariège, les deux éleveurs ont donné, jeudi soir, leur autorisation pour abattre le cheptel. Une version contestée par la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne.

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Cette colère contre le protocole dermatose monte dans tous les départements. Certains agriculteurs préconisent d'abattre seulement la bête malade et de confiner les autres afin de les vacciner, de les surveiller. Mais les vétérinaires expliquent que cette méthode ne suffit pas à endiguer la maladie. Selon eux, la seule méthode efficace repose sur l'abattage de tous les animaux de la ferme et de vacciner à 50 kms à la ronde les autres bêtes. Cette solution avait permis d'éradiquer la maladie cet été en Savoie.

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