Près d'un an après le début de la guerre en Ukraine, Émilie Baujard propose un état des lieux dans les villes martyres de l'invasion russe pour RTL. À commencer par l'Est, dans le Donbass autour de Bakhmout, où les combats sont les plus actifs. Cela fait des mois que les forces russes tentent de prendre cette localité presque totalement vidée de ses habitants.
Cependant, les Ukrainiens continuent de résister et font tout pour que les Russes ne s'installent pas dans cette ville. Les combattants ukrainiens pilonnent donc les forces ennemies, notamment depuis une colline qui surplombe Bakhmout. Après avoir traversé Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, Izioum, Sloviansk et Kramatorsk, un missile a été intercepté par la défense anti-aérienne ukrainienne à notre arrivée au Donbass.
Sur la route depuis Kiev, on rencontre des checkpoints, des tranchées - notamment autour de la capitale -, et des contrôles aléatoires. Mais également beaucoup de militaires. Ceux qui reviennent du front, et ceux qui y retournent. Et puis, dans les grandes villes, les vitres sont toujours protégées de sacs de sable, les monuments toujours emballés et les panneaux de signalisation toujours cachés.
À mesure que l'on s'approche du Donbass, les destructions se multiplient. Ici, les combats ont duré plusieurs mois, très peu d’habitants sont revenus. Les Ukrainiens ont aussi fait sauter tous les ponts, remplacés par des ponts flottants qui seront plus faciles à enlever en cas de nouvelle incursion russe.
Un an après, la détermination de la population est intacte. Kiev a repris vie, Kharkiv également. Dans la douleur souvent, mais avec toujours cette volonté d’avancer. À Irpin et Boutcha, villes martyrs de l’occupation russe, le temps est à la reconstruction.
Il a notamment fallu effacer les ravages de l’armée russe, comme le raconte Igor Lytviniouk en charge de la reconstruction : "Les combats ont été terribles dans cette rue. Les Russes passaient ici pour rejoindre Irpin et ensuite aller vers Kiev. Mais nos soldats les ont arrêtés. 87 bâtiments ont été détruits dans le quartier. Et quand les Russes sont partis, ils ont laissé derrière eux des chars incendiés mais aussi des chars en bon état, qu’on a pu récupérer. En peu de temps, la rue a été déblayée", explique-t-il.
Ce qui n’a pas changé en un an, c’est la sirène d’alerte, qui retentit quand des missiles sont tirés depuis la Russie. Elle avertit les ukrainiens d’une possible menace. Hier à Kharkiv, à la mi-journée, la sirène avait déjà retenti 10 fois.
Au nord de Kharkiv, à Soumy, les services secrets ukrainiens estiment que 10.000 soldats russes sont massés de l’autre côté de la frontière et qu’un hôpital de campagne a été installé. Une concentration inédite à cet endroit qui met toute l’armée ukrainienne en alerte. Même chose à la frontière avec la Biélorussie. Kiev craint une nouvelle incursion russe, comme le 24 février dernier.
Des centaines de soldats sont donc prépositionnés dans les bois, toutes les routes vers la Biélorussie sont fermées et les axes qui mènent vers Kiev ont été détruits par les Ukrainiens pour freiner d’éventuels chars russes. Des routes de délestage ont été construites pour les habitants, mais elles sont beaucoup moins praticables pour des chars. Il faudrait alors faire des manœuvres et ils seraient alors à portée de canon ukrainien.
En somme, les Ukrainiens se préparent et ne veulent pas être pris de court comme il y a un an. C’est aussi pour cela qu’ils réclament à l’occident des chars lourds et des avions de chasse, afin de faire face.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte