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Bande de Gaza : Rafah, un poste-frontière égyptien comme seule porte d'entrée

REPORTAGE - Pour l'heure, l’Égypte reste inflexible et refuse d'ouvrir les portes du seul poste-frontière qui ne soit pas contrôlé par Israël aux réfugiés palestiniens. L'aide humanitaire, elle, devrait s'intensifier très prochainement.

Le poste-frontière de Rafah est le seul porte de sortie de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël.
Crédit : Mohammed Assad / AFP
RAFAH - Un poste-frontière comme seule porte d'entrée de Gaza
00:04:28
RAFAH - Un poste-frontière comme seule porte d'entrée de Gaza
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La rédaction de RTL
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Pas de cessez-le-feu. Benjamin Netanyahu a été clair, lundi 30 octobre, les combats ne cesseront pas dans l'immédiat dans la bande de Gaza, a prévenu le Premier ministre israélien. Seul espoir pour les civils gazaouis : voir l'aide humanitaire arriver de façon plus massive. Depuis le début, celle-ci passe par le poste-frontière de Rafah au sud du territoire palestinien. Il s'agit, d'ailleurs, de la seule porte d'entrée pour accéder à l'enclave.

À une cinquantaine de la frontière israélienne, à El-Arich (Égypte), les camions d'aide humanitaires sont très nombreux à vouloir traverser. Dès l'entrée de la ville, ces camions remplis d'aide sont stationnés sur différentes places. Beaucoup appartiennent au Croissant-Rouge (équivalent dans la région de la Croix-Rouge). 

Il y a aussi l'aide du gouvernement égyptien qui est particulièrement visible. Sur ces derniers on peut y voir un portrait géant du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à côté du dôme de la mosquée al-Aqsa (Jérusalem).

Des voitures des Nations unies quadrillent également le secteur. De très nombreux gardes frontières égyptiens sécurisent, quant à eux, la zone. Et ce, même si la ville n'est située qu'à plusieurs dizaines de kilomètres de la bande de Gaza. On sent, à El-Arich, la solidarité de la population égyptienne. Plusieurs voitures n'hésitent pas à agiter des drapeaux palestiniens par les fenêtres. La ville dispose également d'un aéroport où des avions chargés de milliers de tonnes d'aide atterrissent très régulièrement.

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Pour le moment, les camions passent la frontière au compte-gouttes : une vingtaine de poids lourds par jour, en moyenne. Mais cette aide doit s'accélérer dans les jours qui viennent. C'est en tout cas ce que promettent les autorités israéliennes, comme les États-Unis. 

En effet, l'état hébreu comme les Américains ont annoncé, mardi, que le flux de camions vers Gaza devrait augmenter significativement dans les deux ou trois prochains jours. Il devrait atteindre une centaine de camions humanitaires qui transiteraient alors par le poste-frontière de Rafah quotidiennement.

Depuis des jours, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est déplacé à Rafah pour exiger l'augmentation de l'aide humanitaire dans la bande palestinienne

Le procureur de la Cour pénale internationale est, lui, aussi, venu jusqu'à la frontière. Il a insisté sur le risque de violation du droit international si l'aide n'est pas suffisante pour les civils. Et celui-ci de revenir sur son incompréhension et son choc de voir tant de camions stockés du côté égyptien et qui ne sont utiles à personne et tant de gens en détresse juste de l'autre côté du mur de Rafah.

Al-Sissi refuse d'ouvrir les portes aux réfugiés palestiniens

L'Égypte reste à la manœuvre pour coordonner toute cette aide. Tout se passe, en effet, sur le sol égyptien. Les camions parcourent quotidiennement la route allant d'El-Arich à Rafah, soit une cinquantaine de kilomètres. Les autorités égyptiennes et l'armée sécurisent les convois et contrôlent, bien sûr, le contenu des camions. Mais, on le sait, les Israéliens ont leur mot à dire sur ce qui entre dans Gaza. Ils bloquent, parfois, l'entrée de certains produits comme le carburant. Cela fait toujours l'objet de négociations.

Le Caire refuse encore d'ouvrir massivement la frontière. Une position tenue pour ne pas faire face à un afflux de réfugiés gazaouis. Sur ce point, le président égyptien est catégorique depuis le début du conflit. Il est prêt à accueillir dans le Sinaï des blessés et les plus vulnérables, mais certainement pas un nombre massif de réfugiés. 

Il craint, en faisant cela, de desservir la cause politique palestinienne. Et ce, en participant au déversement de la bande de Gaza sur son territoire. Il craint, aussi, bien sûr pour la sécurité de son sol dans le cas où des combattants viendraient à s'installer dans le Nord-Sinaï.

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