Joe Biden a affirmé mercredi 18 octobre que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, avec lequel il venait de s'entretenir, avait "accepté" de "laisser jusqu'à 20 camions traverser" la frontière pour acheminer de l'aide humanitaire à Gaza.
"Si le Hamas (s'en) saisit ou ne les laisse pas passer (..) alors ce sera fini", a prévenu le président américain lors d'un entretien avec les journalistes à bord de son avion, pendant une escale en Allemagne, en jugeant que son homologue égyptien était "totalement coopératif" et qu'il "méritait beaucoup de reconnaissance" pour son action.
Joe Biden a toutefois précisé que cette aide ne pourrait vraisemblablement pas arriver avant vendredi en raison de travaux à faire sur la route. Il a aussi commenté que ces camions n'étaient potentiellement qu'un début, et indiqué que l'entrée d'un second convoi dépendrait aussi de "comment se passe" la distribution du premier.
Le démocrate de 80 ans a précisé avoir parlé pendant environ une demi-heure avec le président égyptien. Washington voudrait que Le Caire accepte par ailleurs d'ouvrir sa frontière dans l'autre sens pour laisser sortir des civils palestiniens, notamment porteurs de passeports américains.
"Nous allons faire sortir des gens", a dit Joe Biden, sans plus de détails. Il devait initialement rencontrer Abdel Fattah al-Sissi en personne en Jordanie, avec le roi Abdallah II et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, mais cette réunion avait été annulée après la frappe meurtrière sur un hôpital de Gaza dont Israël et Palestiniens se renvoient mutuellement la responsabilité..
Joe Biden, qui ne s'est donc rendu qu'en Israël mercredi, pour affirmer son soutien au pays, s'était engagé à appeler les dirigeants égyptien et palestinien dans l'avion du retour.
Le président américain s'adressera jeudi soir aux Américains depuis le Bureau ovale sur la "réponse (des Etats-Unis) aux attaques terroristes du Hamas contre Israël et à la brutale agression de l'Ukraine par la Russie", a fait savoir mercredi sa porte-parole Karine Jean-Pierre. Cette adresse à la nation est prévue à 20 heures (02 heures vendredi à Paris).
De retour aux États-Unis, il va s'efforcer de créer un consensus politique en liant le soutien à Israël et l'aide à l'Ukraine. Selon une source proche des discussions interrogée mardi par l'AFP, la Maison Blanche veut réclamer une enveloppe commune de 100 milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël, Taïwan et la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
Or si les adversaires républicains de Joe Biden sont hésitants sur l'aide militaire à l'Ukraine, ils sont au contraire les premiers à réclamer un appui musclé à Israël, une posture plus décidée sur l'immigration, et une attitude très ferme face à la Chine.
L'ambition du président républicain pourrait buter toutefois sur le chaos institutionnel que traverse le Congrès, composé du Sénat, à majorité démocrate, et de la Chambre des représentants, sous contrôle républicain.
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