Gaza : "Les structures hospitalières sont débordées", alerte un chirurgien de Médecins sans frontières sur RTL

Alexandre est chirurgien pour l'ONG. Il est déployé dans la bande de Gaza alors que Tsahal, l'armée israélienne, s'est lancée dans une nouvelle phase de la guerre contre le Hamas. Sur RTL, il dépeint cette situation sanitaire catastrophique.

La bande de Gaza

Crédit : Aris MESSINIS / AFP

GAZA - "Les structures hospitalières sont débordées", alerte un chirurgien de Médecins sans frontières sur RTL

00:01:16

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

La situation toujours plus critique dans la bande de Gaza. Depuis ce vendredi, l'armée israélienne bombarde massivement le territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Sur RTL, samedi 28 octobre, Alexandre, chirurgien pour Médecins sans frontières, appelle une nouvelle fois à "l'aide humanitaire" internationale. "Les structures hospitalières sont débordées. Nombre de procédures chirurgicales et de soins sont réalisés sans anti-douleur et sans anesthésiant", alerte-t-il.

"Les bombardements [aux] alentours sont réguliers et puissants. La terre tremble toutes les nuits, ce qui rend le sommeil très compliqué", raconte le chirurgien. "Concrètement, nous vivons sur une espèce de parking à ciel ouvert et ceinturé par deux grandes portes métalliques (...). L'endroit où nous nous retrouvons héberge également entre 10.000 et 15.000 personnes."

"Nous étions, il y a quelques jours, dans un centre de l'ONU à Khan Younès (au sud de la bande de Gaza) parmi les 40.000 personnes qui y ont trouvé refuge. L'accès à l'eau est problématique, l'accès aux toilettes également", ajoute Alexandre.

"Le manque d'essence ici est critique"

Depuis le début du conflit, le 7 octobre dernier, le principal hôpital de Gaza - Al-Shifa - est submergé par les arrivées de blessés. Alors que l'établissement dispose d'une "capacité théorique de 700 lits", il compte "désormais 5.000 patients ainsi que 45.000 déplacés", explique le membre de Médecins sans frontières.

"Le manque d'essence ici est critique. L'essence [est utilisée] pour les déplacements des équipes de secours, l'eau à travers les usines de captation et de désalinisation, les appareils de soin intensif, les couveuses, les dialyses, etc", martèle Alexandre. "C'est pourquoi MSF appelle sans relâche à l'aide humanitaire pour venir en aide à la population", exhorte-t-il.

À ce sujet, l'Assemblée générale des Nations unies a appelé vendredi à une "trêve humanitaire immédiate". Israël a fustigé cette résolution, non-contraignante, évoquant une "infamie". Samedi, le Haut-Commissaire des Nations unies au droits de l'homme a dit craindre qu'une opération militaire israélienne terrestre d'envergure à Gaza ne "fasse des milliers de morts civils en plus".

La rédaction vous recommande