"Jamais nous n'accepterons cette dictature", "nous devons refuser la ségrégation" entre vaccinés et non vaccinés. Ce sont les propos scandés par l'ex-députée LaREM Martine Wonner lors de la manifestation anti-passe sanitaire qui s'est déroulée samedi 17 juillet à Paris. La députée du Bas-Rhin a également appelé à "envahir" les permanences de parlementaires.
"Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leurs permanences pour dire que vous n'êtes pas d'accord", a lâché Martine Wonner, après avoir défilé aux côtés de Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan contre l'extension du passe sanitaire annoncée par le chef de l'État. Un appel à la violence qui fait réagir du côté de la majorité, son ancien parti. Samedi soir, Christophe Castaner a appelé Richard Ferrand, le président de l'Assemblée, à saisir la justice.
Dans ce courrier, dont l'AFP a eu connaissance, l'ancien ministre de l'Intérieur déclare : "Dans le contexte de recrudescence des menaces et des actes contre les élus et tout particulièrement contre les parlementaires, il ne saurait être toléré qu'une représentante de la Nation, siégeant à nos côtés, puisse proférer de telles paroles, incitant à la haine et à la rébellion, y compris par des actes violents".
Alors que certains députés dénonçaient le comportement de leur consœur samedi sur Twitter, Martine Wonner répondait : "J’apprends que plusieurs députés ont été menacés de mort, ce que je condamne totalement". Et d'ajouter : "Je m’étonne néanmoins que les harcèlements, menaces de mort et autres intimidations que je subis sans discontinuité depuis plusieurs mois ne soient pas traités avec autant d’égard."
Voyant l'ampleur de l'affaire, la députée a réagi une seconde fois dimanche auprès de l'AFP : "Une fois de plus, mes propos sont surinterprétés pour me porter préjudice. Il s'agissait de répondre en direct aux citoyens qui ne supportent plus les non réponses par mail, téléphone ou courrier de leurs élus", a-t-elle plaidé.
Égérie de la galaxie covidosceptique Martine Wonner avait été exclue du groupe LaREM en mai 2020 après son vote contre le plan de déconfinement. Depuis, ses interventions contre la "cochonnerie" des vaccins ARN ou la "dictature" provoquent régulièrement des remous, y compris dans son nouveau groupe parlementaire Libertés et Territoires.
Ce dimanche, des membres du groupe parlementaire Libertés et Territoires ont par ailleurs demandé le départ de la députée de leurs rangs.
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