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Sécheresse : Mac Lesggy vous explique pourquoi nous pourrions manquer de blé et donc de pain

À cause de la sécheresse hivernale de ces dernières semaines, les pousses de blé souffrent et cela ne va pas aller en s'arrangeant.

Des baguettes de pain (illustration).
Des baguettes de pain (illustration).
Crédit : MARTIN BUREAU / AFP
Sécheresse : Mac Lesggy vous explique pourquoi nous pourrions manquer de blé pour le pain
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Mac Lesggy - édité par Angéline Da Costa
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Fleuron de l’agriculture française, le blé avec lequel on fait le pain, pourrait venir à manquer. Alors que se tient le Salon de l’Agriculture, les professionnels du secteur scrutent le ciel avec inquiétude. Ils se demandent si de la pluie tombera dans les jours qui viennent, suffisamment pour recharger les nappes phréatiques avant le printemps, et apporter ainsi à leurs sols l’eau dont les plantes ont besoin pour pousser. 
 
Certes, on arrose seulement environ 5% de la surface cultivée en blé. Toutefois, cette céréale a besoin de beaucoup d’eau à puiser dans le sol. Pour produire 1 kg de grains de blé, 590 litres d’eau sont nécessaires. En cause, la photosynthèse. Énergivore, elle permet la croissance de la plante. Il faut de l’eau pour que l’épi pousse, fleurisse et remplisse ses grains d’amidon, pour obtenir des grains de blé.
 
Cependant, s’il n’y a pas assez d’eau, les épis poussent moins et les grains sont moins remplis. Le blé craint le manque d’eau, or les vagues de chaleur de l'été 2022 et la sécheresse de l'hiver 2023 menacent les récoltes. Pis, les climatologues nous prédisent des étés plus secs et plus chauds, avec des pluies concentrées sur l’hiver, avec un bon degré de certitude à cause du réchauffement climatique. 

Doit-on arroser le blé davantage pour garantir sa croissance ?

Dans un contexte où les tensions sur l’eau augmentent, les agriculteurs pourront difficilement se mettre à l’arrosage massif des champs de blé. D’autres solutions restent possibles, comme adapter les variétés de blé à ces nouvelles conditions. Des chercheurs californiens, associés à des chinois et des argentins, ont par exemple mis au point un blé dont les racines s’enfoncent plus profonds que celles des variétés classiques. De quoi aller chercher l’eau dans le sol en profondeur, quand il n’y en a plus en surface, et ce qui leur permet de mieux résister à un épisode de sécheresse.
 
Ces variétés ont pourtant un grand tort, celui d’avoir été obtenues par édition génétique, avec la technique CRISPR-CASPR. Ils sont donc considérés comme des OGM. Les instances européennes et françaises empêchent donc les agriculteurs d'en disposer. Néanmoins, les experts du GIEC préviennent que le changement climatique est déjà là et qu'une adaptation est nécessaire.

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