À trois jours de la première étape du déconfinement, la situation est contrastée. Emmanuel Macron a fait le choix d'un calendrier progressif en quatre étapes, qui s'étale jusqu'à la fin du mois de juin.
En effet, la situation sanitaire ne nous permet pas d’aller vite. Le taux d'incidence est encore très élevé : un peu moins de 300 au niveau national. Des paliers progressifs oui, mais plus rapides qu’au Royaume-Uni, qui a démarré son déconfinement le 8 mars pour le terminer le 21 juin. Quatre mois contre deux en France, où tout va rouvrir du 3 mai au 30 juin.
En réalité, c’est surtout la date du début qui inquiète les spécialistes. Le président fixe ainsi un seuil de 400 pour l’incidence, c’est très très élevé. En effet, c’est deux fois plus que le taux d’incidence de l’Inde, c’est 10 à 13 fois plus qu’une zone de sécurité qui nous mettrait à l’abri d’une reprise épidémique, selon l’un des meilleurs spécialistes du sujet. Dans les autres pays comme en Italie ou en Allemagne, on s’inquiète lorsque l’incidence dépasse 100 ou 150.
Jeudi soir, Santé Publique France a résumé sobrement la situation : elle est moins favorable que lors du deuxième déconfinement en novembre. Cela peut laisser penser qu'une quatrième vague est possible au bout de ce déconfinement. Emmanuel Macron ne l’évoque pas, mais quand on lui demande s’il voit la fin de la crise sanitaire en 2021, il répond : "Je ne sais pas", notamment à cause des variants. Il aurait pu dire "je l’espère".
De son côté, le conseil scientifique n’exclut pas l’hypothèse d’une quatrième vague. Les dernières modélisations de l'Institut Pasteur non plus. À l’hôpital, la situation est toujours très tendue : la pression baisse beaucoup moins vite que lors des derniers confinements. Certes, on est repassé sous la barre de 30.000 personnes hospitalisées et on s’est éloigné des 6.000 personnes en réanimation, mais en Île-de-France par exemple, le "plateau est très haut" selon l’ARS.
Encore 40% d’opérations déprogrammées et des évacuations sanitaires continuent, preuve que la pression est effectivement très forte. Le taux de reproduction du virus est repassé sous les 1, toutefois ce chiffre peut remonter très vite, d’où la nécessité de rester prudent.
En outre, l'arrivée des vaccins permet d'être plus optimiste. Quand on regarde les scénarios de l’Institut Pasteur, les courbes sont beaucoup plus favorables si on vaccine 500.000 personnes par jour plutôt que 350.000. On est toujours dans une course contre la montre qui n’est pas encore gagnée.
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