Ce vendredi 30 avril on ne s'intéresse pas aux mesures de déconfinement annoncées par le président, mais aux signaux politiques qu’envoie Emmanuel Macron. Et ce ne sont pas des signaux faibles, là c’est écrit au gros feutre. Le chef de l'État annonce une grande concertation.
Il reprend "son bâton de pèlerin" dit-il, et va "aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays". Au choix, cela vous rappellera le grand débat ou la grande marche, là c’est la grande concertation. Le grand débat, c’est ce qui avait suivi la crise des "gilets jaunes" : le chef de l’État avait rencontré des maires, des femmes, des jeunes, des "gilets jaunes", des intellectuels.
Les contributions directes des Français se sont transformées dans un acte 2 du quinquennat dont il reste bien peu de choses dans les esprits. "La grande concertation" version 2021 peut aussi vous rappeler "la grande marche". C’était en 2016, pour préparer l’élection présidentielle. Emmanuel Macron avait fait appel à ses militants pour une opération de porte à porte. Encore et toujours pour prendre le pouls du pays.
En résumé, Emmanuel Macron lance ce qui ressemble fortement à sa précampagne présidentielle. Pour se relancer, le président use toujours de la même méthode : il se remet en selle, et en scène. Manches retroussées, micro en main, répondant à tout et à tous, pendant des heures. Il reste son meilleur faire-valoir. Au contact, il sonde le pays, puis arrive ses solutions, marquées du sceau de la consultation et de la vie réelle.
Mon destin individuel n’existe pas, si nous n’y arrivons pas
Emmanuel Macron
Une grande concertation c’est le moyen de sortir de l’Élysée, comme il l’a fait ces derniers jours. En juin, il n’y aura donc pas que les élections régionales, il y aura aussi le tour de France du Président. L’idée d’Emmanuel Macron est de "tourner la page de ce moment de la vie de la nation", dit-il, en faisait allusion à la pandémie. Et il veut écrire lui-même la page suivante.
Plusieurs proches du chef de l’État m’ont confié la même crainte : un retour du politique, de la politique, très rapide et très fort. Plutôt que de subir ce moment, Emmanuel Macron veut le provoquer et le maitriser, d’autant que ses futurs adversaires vont passer l’automne et le début de l’hiver à s’en prendre à lui.
Pour défendre son bilan et pour préparer la suite, il n’y a que lui qui peut le faire. Cela suscitera probablement quelques polémiques. Un classique des fins de mandats, quand il est reproché au Président sortant d’être aussi candidat, sans pouvoir le dire. Dans la presse régionale de ce matin, Emmanuel Macron ne prend qu’une toute petite précaution : "Mon destin individuel n’existe pas, si nous n’y arrivons pas", c’est de pure forme.
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