Est-on en train de franchir un cap, ou un pic ? Le ministre de la Santé est optimiste ce lundi 16 novembre dans la presse régionale : "Tout porte à croire que nous avons passé un pic épidémique". Si les chiffres ne sont pas tous encore en baisse, la tendance est bonne. Si on regarde le nombre de nouvelles entrées à l’hôpital et en réanimation, la baisse est enclenchée, elle se confirme depuis plusieurs jours.
Mais comme les malades ne sortent pas de l’hôpital dans les mêmes proportions, tous les chiffres ne baissent pas, mais ils montent moins vite. On croyait avoir atteint ce fameux pic samedi soir puisque pour la première fois depuis plusieurs semaines, le nombre total de personnes hospitalisées et le nombre total de malades en réanimation avaient baissé de quelques dizaines de malades.
Mais ça a remonté en réanimation dimanche soir : plus 25 malades, avec 4.880 au total. Une petite hausse, on peut parler de plateau, et pour les hospitalisations le record du printemps a été dépassé avec 33.050 personnes. Mais il y a moins de sorties le dimanche, on le voit, il est vraiment nécessaire d’attendre plusieurs jours pour voir des tendances.
Le ministre est peut-être allé un peu vite, car on ne peut pas encore savoir si le pic d'épidémie a été atteint. L’un des meilleurs épidémiologistes de France le résume en une seule formule : on sait que le pic est passé, quand on l’aura dépassé. Ce n'est pas comme quand on monte col à vélo ou en voiture, on connaît à l’avance le nombre de kilomètres, on regarde son compteur. Encore 1km, 500m, 100m, top, on y est.
Ça n'a rien à voir pour une épidémie. On pensait avoir atteint le sommet du col samedi soir, mais il reste encore quelques mètres de montée. Un pic, un cap, peu importe le terme, ce qu’il faut retenir, c’est que la pression baisse à l’hôpital. Avec en plus le nombre de nouveaux cas qui continue de baisser.
On est en dessous des 30.000 pour hier dimanche soir, mais attention, il faut aussi attendre les résultats des nouveaux tests antigéniques qui ne seront comptabilisés par Santé publique France qu’à partir d’aujourd’hui. Depuis 2 ou 3 semaines, des dizaines de milliers de tests ont été réalisés dans les Ehpad et dans les pharmacies. On ignore combien de personnes sont positives, il y a un angle mort. Mais Santé publique France a expliqué vendredi que la tendance serait toujours à la baisse.
L’autre bonne nouvelle, c’est la baisse du taux de reproduction. Le fameux R, qui désigne le nombre de personnes contaminées par un malade. Il y a 3 façons de le calculer : sur le passage aux urgences, sur le nombre d’hospitalisations et les données des laboratoires. Dans les 3 cas, depuis début novembre, la tendance était à la baisse. L’un des R est inférieur à 1. C’est l’objectif. Cela signifie que l’épidémie régresse, mais on va rester prudent et continuer de respecter les gestes barrière.
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