Cela fait 11 ans maintenant qu'il dirige la Fédération française de football, et jamais, le règne de Noël Le Graët n'a été aussi contesté. Il y avait déjà les accusations - qu'il rejette - de harcèlement sexuel formulées par d'anciennes salariées, et il y a eu, dimanche 8 janvier, ce quasi-crime de lèse-majesté à l'encontre de l'icône vivante, Zinedine Zidane.
"Je ne l'aurais même pas pris au téléphone", a assuré Noël Le Graët si l'ancien numéro 10 des Bleus l'avait appelé pour discuter du poste de sélectionneur, ajoutant, après la prolongation de Didier Deschamps, qu'il n'en avait "rien à secouer" d'un éventuel départ de "Zizou" pour entrainer le Brésil.
Depuis, l'homme de 81 ans s'est excusé. Mais lundi 9 janvier en fin de journée, la ministre des Sports a convoqué la presse en urgence. Amélie Oudéa-Castéra pousse clairement Noël Le Graët vers la sortie. Ses mots sont forts, elle ressent "une forme de lassitude pour ne pas dire d'exaspération à l'égard d'un certain nombre de propos qu'on ne veut plus entendre, et d'attitudes qu'on ne veut plus voir. Ça disjoncte un peu à l'oral. Je ne veux plus de cette situation".
La ministre dresse aussi un constat de faillite sur ce
devoir de représentation, et demande au Comex de la FFF d'en prendre acte et
d'en tirer toutes les conclusions. Techniquement, elle ne peut pas mettre fin
au mandat de Noël Le Graët. Même si c'est son souhait le plus cher, elle ne peut pas destituer
un président élu - à plus de 73% - par des présidents de ligues et de districts. Seul le Comex peut renverser la table.
Amélie Oudéa-Castéra profite donc de la séquence ("NLG" sera
entendu mardi 10 janvier dans le cadre de l'audit sur la Fédération diligentée par le
ministère des Sports) pour mettre la pression sur les 14 membres de
comité directeur, dans lequel siègent Jean-Michel Aulas ou Vncent Labrune.
Chasse - Il n'y aura pas de dimanche sans coup de fusil dans les campagnes. Le gouvernement écarte l'idée. Le plan chasse a été dévoilé à la mi-journée. Au menu : pratique interdite sous l'emprise de l'alcool, formation aux armes obligatoire d'ici 2029. Pour notre invité Yannick Jadot, c'est insuffisant.
Retraites - Dans un peu moins de 24 heures, Elisabeth Borne présentera le texte le plus attendu de ce début d'année : la réforme des retraites. Si le principe du recul de l'âge de départ à 64 ans semble acquis, d'autres points restent en revanche en discussion.
Hôpital - Est-ce une nouvelle forme de mobilisation qui commence à naître ? Après Thionville et Sarreguemines, une partie des personnels des Urgences de Pontoise s'est mise en arrêt maladie. Cela concerne même, 90% des paramédicaux, aide soignants, infirmiers, brancardiers...